Biodiversité : inauguration de la réserve naturelle régionale des côteau et plateau de Tessé

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Le 21 mai 2011, Sophie BRINGUY, vice-présidente de la Région en charge de l’environnement, a inauguré la réserve naturelle régionale (RNR) des coteau et plateau de Tessé, sur la commune de Villaines-la-Carelle. Un projet qui a vocation à rayonner sur le territoire !

 

Lancée en 2006, la politique de création de RNR porte aujourd’hui ses fruits, avec 13 RNR labellisées dans notre Région, représentant quelques 1 200 hectares d’espaces protégées. Avec plus d’une quinzaine de dossiers en cours, la Région va plus que doubler ces surfaces, complétant ainsi le réseau existant.

 

Un site identifié depuis des années

 

Le site des coteau et plateau de Tessé avait été repéré il y a plusieurs dizaines d’années par le naturaliste sarthois Gérard Huneau, alors président du Conservatoire du patrimoine naturel sarthois (CPNS). Cette association s’est alors engagée dans un projet d’acquisition du site pour pouvoir y pratiquer une gestion à même de valoriser tout son potentiel.

 

Avec l’aide financière notamment du conseil général au début des années 2000, le CPNS a pu entreprendre les premiers travaux de restauration et de clôture du site. Depuis, cette collectivité territoriale a fortement diminué ces aides pour la gestion des espaces naturels.

 

Une réserve de taille modeste, un réservoir de biodiversité d’envergure

 

Aujourd’hui, avec ses 5,5 hectares, la RNR des coteau et plateau de Tessé paraît bien modeste pour un oeil non averti. Elle est pourtant un bel exemple de site naturel en gestion conservatoire. Les pelouses sèches représentent en effet à peine 0,5 % du territoire régional et abritent pourtant 33% des espèces végétales rares ou menacées.

 

Ici, 92 espèces animales ont été recensées à ce jour, dont certaines remarquables et protégées parmi lesquelles 2 espèces de criquets et 3 de papillons. Le site réunit également des conditions favorables pour le développement de plus de 200 espèces végétales, dont 3 sont protégées régionalement et 24 inscrites sur la liste rouge régionale des espèces rares ou menacées. Soulignons à ce titre la présence de l’anémone pulsatile, espèce emblématique du site.

 

Un projet qui implique les acteurs du territoire

 

Au-delà du CPNS, c’est toute une équipe de bénévoles qui ont permis à ce projet de prendre corps. Ces maillons essentiels dans la préservation de notre patrimoine naturel ont notamment participé aux études, suivis et comptages nécessaires à ce type de démarche.

 

Des prestataires interviennent également sur le site. Les agriculteurs locaux acceptent de faire pâturer leurs ovins ou autres pour l’entretien des pelouses. D’autres acteurs donnent une dimension sociale au projet, comme l’entreprise d’insertion Essaimage.

 

La labellisation : le tremplin de la reconnaissance pour un rayonnement territorial

 

La labellisation, outre la reconnaissance de l’excellence du site, va permettre d’aider financièrement le gestionnaire, en l’occurrence à l’appui d’une subvention régionale de presque 52 000 euros sur 3 ans.

 

 

La dynamique globale et l’ensemble des partenariats qui ont été tissés au fil des années ont vocation à se développer. D’abord via la labellisation de nouveaux sites abritant ce genre d’habitat comme à Montfort-le-Gesnois et La Flèche. Et puis via un ancrage territorial toujours plus fort. Les RNR, ce n’est pas mettre la nature sous cloche : elles ont vocation à devenir un support pédagogique privilégié pour les espaces d’enseignements alentour. Pourquoi par le lycée de Mamers ou encore les écoles primaires des environs ?

 

En complément, cette réserve s’inscrit parfaitement dans le projet de développement touristique de la communauté de communes, autour de la voie verte qui va traverser le département.

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