bassins versants test : trois projets expérimentaux pour la qualité de l’eau !
Lors du budget primitif 2011, l’assemblée régionale a voté une enveloppe d’un million d’euros pour un appel à projet expérimental pour améliorer la qualité de l’eau sur des petits sous-bassins versants. Premiers retours du territoire et perspectives.
Le politique régionale en matière d’eau se traduit depuis quelques années par les dispositifs tels les contrats régionaux de bassins versants, les actions dédiées à la Loire ou encore les aides en matière de risque inondation.
Pour la nouvelle mandature, la commission Aménagement du territoire et environnement a pris l’initiative d’un appel à projets pour mener des démarches d’amélioration de la qualité de l’eau sur les bassins versants agricoles, en lien avec la question de la prolifération des algues vertes et de l’utilisation d’engrais, herbicides et pesticides. Une des exigences établie par la commission : un bon diagnostic de départ, afin de pouvoir évaluer de manière concrète l’effet positif ou non des mesures entreprises.
« Les territoires d’expérimentation doivent en effet devenir à terme des sites vitrine, avec une expérience 
mutualisable à l’échelle régionale voire au-delà », précise Christophe DOUGÉ, conseiller régional écologiste en charge de la politique de l’eau.
Pour optimiser ce dispositif, la commission a quelque peu changé sa méthodologie, les élus souhaitant auditionner les porteurs de projets le plus en amont possible, et ceci en compagnie de l’élu régional en charge de l’agriculture. C’est ainsi que 3 projets ont été pré-auditionnés vendredi 10 juin.
« D’habitude, nous sommes soit très en amont de la politique, au stade de l’impulsion du dispositif, soit très en aval, quand les dossiers sont déjà très avancés et ont été bien travaillés par les services, ce qui peut donner l’impression d’être une chambre d’enregistrement », explique Sophie BRINGUY, vice-présidente de la Région en charge de l’environnement. « J’ai vraiment apprécié de rencontrer les acteurs de terrain, de pouvoir échanger avec eux et voir comment nos priorités régionales pouvaient rencontrer les leurs et aboutir sur un portage commun très fort ».
Trois projets donc, sur trois problématiques différentes, avec trois approches distinctes. Le premier concerne la question de la viticulture, avec une opération pilote en Maine-et-Loire axée notamment autour de diagnostics d’exploitations débouchant sur des plans d’actions, la mise en place d’un label éco-touristique mettant en valeur l’engagement des viticulteurs, ou encore la création d’un observatoire de la biovigilance pour rationnaliser et minimiser les traitements.
Un deuxième projet va voir le jour en Loire-Atlantique, autour de la question de l’excès de matière organique dans l’eau, dans une optique de gestion d’eau potable. L’engagement des acteurs agricoles dans des mesures agro-environnementales, des travaux sur les cours d’eau pour favoriser le dépôt de la matière organique, la plantation de haies avec des essences sélectionnées pour éviter les écoulements, etc., sont autant de mesures qui seront suivies de près pour déterminer leur efficacité.
Enfin, le troisième projet concerne le territoire vendéen et la question des grandes cultures. Les collectivités se proposent de porter sur place un projet de contrat d’objectif qualité-eau, pour inciter les acteurs agricoles à faire évoluer leurs pratiques.
« D’ici septembre, ces projets seront affinés. Nous allons les suivre de près et accompagner aux mieux les acteurs de territoires dans ces démarches expérimentales », conclut Claudine GOICHON, conseillère régionale membre de la commission Aménagement du territoire et environnement.
