Région-Finances-BS 2011: intervention de Thierry Pradier

Thierry PRADIER, conseiller régional. 2e vice-président de la commission Finances - personnel - travaux - démocratie - communication. Intervention de Thierry Pradier, conseiller régional, membre de la commission Finances, personnel, affaires générales, communication et démocratie, prononcée le 30 juin 2011 lors de la séance plénière du Conseil Régional des Pays de la Loire consacrée au Budget Supplémentaire 2011.

Monsieur le Président, cher-es collègues,

 

Une nouvelle fois, sur ce Compte Administratif 2010, nous constatons que la capacité de désendettement se maintient à un niveau exceptionnel de 3,1 années. Cela montre que les bons choix ont été faits avec une épargne brute maximisée.

 

Un choix d’autant plus intéressant qu’il anticipe l’effet ciseau entre budget salarial et les recettes qui, de part la réforme territoriale sont plutôt faibles.

 

En effet, pour conserver un bon niveau d’ épargne brute : nous avons le choix entre diminuer les charges ou augmenter les recettes. Or les recettes viennent maintenant essentiellement de l’Etat (diminuant de fait l’autonomie des Régions. En ce qui concerne les charges, nous avons également plusieurs options

    – Soit la modération salariale mais avec une politique humaine.

    – Soit diminuer les charges des intérêts de la dette. C’est-à-dire diminuer ou stabiliser les investissements au bout du compte. Ce qui est notre cas. Pour preuve, notre épargne brute augmente, mais l’épargne nette diminue (nous remboursons plus de capital).

 

Mais pour réaliser notre programme nous aurons besoin d’investissements dans le domaine de la conversion écologique de l’économie. Nous pouvons considérer que pouvoir laisser filer notre capacité de désendettement à 8 ans est un objectif qui reste raisonnable : c’est un seuil généralement considéré comme bon pour une collectivité.

 

Pourtant, notre seule réelle variable possible est l’épargne nette et nous devons de fait agir avec prudence : cette variable en effet a la particularité d’être extrêmement volatile, comparativement aux recettes (celles-ci restent malheureusement à un niveau trop faible, avec l’inconvénient de les voir probablement diminuer du fait de la mauvaise gestion financière de l’état qui se défausse sur les collectivités).

 

Tout cela pour faire plus courts signifie que nous ne devons à la fois :

-ne pas laisser filer notre capacité de désendettement au-delà de 5 -6 ans. Notre marge d’investissement serait donc de l’ordre de 600 millions d’Euros supplémentaires, plus ou moins 100.

-agir sur nos très faibles marges de recettes, en augmentant au maximum leur volume et je pense notamment aux cartes grises. Cette action est d’autant plus légitime que les recettes de notre Région sont parmi les plus faibles par habitant et que nous n’avons pas à assumer le fait que l’Etat nous mette la corde au cou.

 

En conclusion, notre CA M14 est bien sûr bon. Nos marges de manœuvre de programme régional sont réelles, mais restes prudentes. A nous de les faire vivre.

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