Formation en apprentissage : revoilà la préférence nationale

Le jeudi 27 janvier, la LDH (Ligue de Droits de l’ Homme) et la journaliste Marie Barbier  ont révélé une information édifiante : Le ministère de l’Enseignement supérieur a créé en 2008 un site d’admission Post-Bac (APB) qui permet aux lycéens de terminale de se pré-inscrire  sur l’internet dans des formations de l’enseignement supérieur.
Or cette année, à l’ouverture de ce serveur le 20 janvier, les lycéens de nationalité autre que française ont eu droit à de bien étranges étrennes. Après avoir suivi la procédure idoine et sélectionné une formation dans le cadre d’un apprentissage en IUT, ils virent apparaître sur leur écran le message suivant : « Seuls les candidats de nationalité française peuvent s’inscrire dans une formation en apprentissage sur APB ».

Des mots lourds de sens qui giflent notre éthique nous viennent  immédiatement à l’esprit : préférence nationale, discrimination…
La réponse donnée par le ministère était confuse voire inquiétante, il s’agissait de lutter contre le travail des sans papiers, la formation en apprentissage nécessitant la possession d’un contrat de travail.

Confuse, car les lycéens ressortissants de la Communauté européenne, qui bénéficient pourtant de la Convention de Schengen, étaient eux aussi victimes de cette éviction.
Extrêmement inquiétante et préoccupante, car un ministère français refusait clairement une formation  à des lycéens en fonction de leur nationalité.

Cela venait s’ajouter à un climat déjà très pesant où de nombreux jeunes majeurs scolarisés se trouvent régulièrement menacés ou tout simplement expulsés de France.

Le groupe Europe Ecologie-Les Verts  du conseil Régional a vivement soutenu, le 30 septembre 2010, la résolution de la commission Lycée qui  place désormais sous la protection de l’assemblée régionale les élèves étrangers susceptibles d’être expulsés de notre territoire, qu’ils soient mineurs ou majeurs.  Il s’est donc logiquement insurgé  contre cette politique inacceptable.  L’exécutif régional a d’ailleurs vite réagi en demandant au ministère de lui communiquer « toutes les informations utiles permettant de mieux comprendre le fonctionnement de la procédure de pré-inscription des jeunes ainsi concernés et le cas échéant, les raisons d’un tel fonctionnement ».

Le ministère de l’Enseignement supérieur avait semblé, dans un premier temps, vouloir se raviser car, par une dépêche de l’AFP,  on avait appris qu’un lycéen étranger pouvait finalement s’inscrire en formation en apprentissage, à condition de suivre une procédure spécifique en dehors de l’inscription sur APB.
Des indications avaient été ajoutées sur le site pour en informer les personnes concernées.

Cette nouvelle disposition conduisait toujours à une ségrégation des étudiants et ne nous satisfaisait pas davantage. Elle ne satisfaisait d’ailleurs ni la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves), ni l’UNEF ( l’Union Nationale des Etudiants de France), ni l’UNL (l’Union  Nationale Lycéenne) qui ont réclamé une fin immédiate de toute discrimination.  Ces trois associations ont annoncé le 31 janvier qu’elles saisiraient la HALDE sous 8 jours si la procédure n’était pas rectifiée.

Saine réaction qui a porté ses fruits. Dans la soirée du mercredi 9 février, une dépêche du Parisien et de l’AFP annonçait le renoncement de la ministre Valérie Pécresse ; désormais tous les lycéens et cela sans distinctions peuvent se pré-inscrire sur APB dans une formation en apprentissage. Nous restons tout de même vigilant ; d’autant plus qu’un problème demeure.

En effet, le ministère de l’Enseignement supérieur a créé une procédure informatique qui permet une reconnaissance automatique de la nationalité des personnes qui utilisent APB.
Selon la Ligue des Droits de l’Homme, cela ne peut être possible que grâce à un croisement de différents fichiers de données personnelles. En somme une pratique illégale.
Le gouvernement actuel affiche clairement une volonté de mener une véritable chasse aux personnes sans-papiers.
Ce qui est condamnable non seulement dans le principe, mais également dans la mise en œuvre de pratiques douteuses qui consistent à transformer les services de l’éducation en « indics » de la police.

:http://www.leparisien.fr/societe/discrimination-le-site-admission-post-bac-fr-modifie-09-02-2011-1307727.php

David Mbanza

Conseiller municipal de Bois-Colombes

Conseiller régional Europe-Ecologie-Les Verts

Ne souriez pas vous serez filmés !

La majorité municipale, UMP, de monsieur Yves Révillon a décidé d’installer, dans Bois-Colombes,  36 caméras de vidéo-surveillance. Et cela pour un coût de lancement de 1 791 500  euros auquel il faudra ajouter chaque année un demi million d’euros pour les frais de fonctionnement !

Les taxes locales sont déjà très lourdes pour les contribuables de Bois-Colombes et les contreparties auxquelles on pourrait s’attendre sont proportionnellement très faibles :

- Le manque d’ambition en ce qui concerne le développement soutenable (durable)

- des bâtiments scolaires insatisfaisants (des locaux trop exigüs pour accueillir convenablement les activités scolaires et péri-scolaires, des bâtiments mal isolés et mal chauffés …)

- L’augmentation brutale du coût du périscolaire pour les familles et le nombre important d’emplois précaires parmi les équipes d’animation

- Le manque criant de places en crèches (qui va être de plus en plus critique étant donné les projets immobiliers en cours)

-La pauvreté des offres de loisirs et de culture pour petits et grands. On peut entre autres regretter, malgré l’investissement de près de 5 millions d’euros, que la nouvelle salle Jean-Renoir ne comptera toujours qu’une seule salle. Les programmations cinématographiques, théâtrales et musicales seront toujours aussi peu nombreuses (peau de chagrin = rétrécissement ce qui ne semble pas être le cas).

1 791 500  d’euros ! Un demi million d’euros tous les ans ! Avons-nous les moyens d’assumer une telle charge ? Certes, non !

La vidéo-surveillance a-t-elle fait la preuve de son efficacité ?

La Grande Bretagne a une plus longue expérience et plus de recul que la France dans ce domaine. Le « Guardian » a rendu publique, le 6 mai 2008, un rapport élaboré par le VIIDO[1] (Visual Images Identification and Detection Office) un service de  Scotland Yard.

On y apprend, entre autres, que la vidéo-surveillance n’a permis d’élucider que 3% des vols commis dans l’espace publique londonien et cela malgré un équipement de surveillance très extensif.

« Urban Eye », un rapport européen, relève aussi l’inefficacité du dispositif pour prévenir ou résoudre des délits. Les caméras ne font que déplacer le lieu d’action des délinquants qui ont vite fait de repérer les endroits filmés. De plus, vu l’énorme quantité d’images à traiter, il est quasiment impossible pour les opérateurs de tout visionner.

L’effet de dissuasion et de résolution de la vidéo-surveillance est donc discutable mais, au-delà de la question des résultats, ce dispositif soulève aussi des problèmes d’ordre éthique et social.

En effet, jusqu’à la fin des années 90,  la vidéo-surveillance était  l’affaire quasi exclusive des espaces privés ( banques, domiciles de particuliers,  petites, moyennes et grandes surfaces…).

Depuis l’attentat du 11 septembre 2001, le dogme ultra-sécuritaire s’est propagé dans nombre de pays  et la France n’a pas été épargnée. Le souci d’assurer une sécurité publique passant dès lors avant tout, en particulier avant les libertés publiques et individuelles fondamentales. L’exemple le plus représentatif  étant américain avec le camp militaire de Guantanamo où des personnes sont  emprisonnées en dehors de tout cadre juridique.

Le choc du 11 septembre a assuré un grand changement de mentalité : on fait plus facilement accepter certaines choses au nom de la sécurité. Evoluer dans un espace publique tout en étant filmé est malheureusement devenu une chose beaucoup moins choquante.

En même temps, chaque année dans les établissements scolaires, au nom du respect du droit  à  l’image, les enseignants doivent demander l’autorisation des parents d’élèves pour pouvoir filmer ou photographier les enfants. La majorité municipale s’est-elle donné la peine de demander l’avis des bois-colombiennes et bois-colombiens  pour être filmés dans leur quotidien  ? Que nenni !!!

Ce qui peut paraître anodin est tout de même révélateur de cette conversion ;  depuis une dizaine d’année, de nombreux programmes de télé-réalité sont basés sur le principe de filmer en permanence des candidats enfermés dans un espace clos. Il fut une époque où on se serait insurgé contre cette culture « Big-brother » alors qu’aujourd’hui ces émissions populaires sont presque devenues une norme.

Alors qu’à la fin de l’année 1999, seules 60 communes étaient dotées de la vidéo-surveillance ; ce nombre était passé à 600 en 2006.

Traiter le sentiment d’insécurité augmente-t-il la sécurité ?

Ce changement « culturel » pose un gros problème social ; selon Eric Heilmann3 nous avons été gagnés, en France, par une doctrine  anglo-saxonne, la prévention situationnelle.

Le but recherché est de réduire le sentiment d’insécurité. Cette doctrine, telle qu’elle est interprétée en France, abandonne donc les mesures sociales préventives destinées à empêcher un individu de tomber dans la délinquance. Il est dès lors question d’aménager adéquatement l’espace publique (mais aussi privé) pour empêcher le passage à l’acte des délinquants. En somme, tout est fait pour compliquer la tâche du délinquant ; on ne se soucie plus d’empêcher l’émergence du délinquant, mais seulement de ses actes.

La suppression de  la prévention sociale donne alors  lieu au plus terrible des gaspillages : le gaspillage humain.

On laisse glisser  des jeunes vers la délinquance ; des jeunes qui activement accompagnés pourraient évoluer et s’inclure positivement dans la société.

C’est un gaspillage humain à double niveau : pour la personne concernée, mais aussi pour la collectivité qui se prive ainsi d’une part non négligeable de forces vives.

Il ne faut pas perdre cela de vue pour couper court au cliché de l’écolo doux rêveur, en dehors des réalités et condescendant. Nous avons tous beaucoup à perdre en suivant cette voie qu’on veut nous faire prendre.

Notre ville n’est pas exempte de problèmes de délinquance, mais leur ampleur est faible et la fréquence des délits commis sur  notre territoire communal est bien inférieure à celle rencontrée dans d’autres communes. Ils peuvent être efficacement pris en charge grâce à un véritable travail de présence humaine sur le terrain. En agissant, avant tout préventivement et en sachant être répressif à bon escient lorsque les limites légales sont franchies.

La vidéo-surveillance s’inscrit totalement dans la logique de la prévention situationnelle : réduire le sentiment d’insécurité. Mais, le sentiment d’insécurité n’est pas équivalent à la sécurité. On se situe ici davantage dans le registre du ressenti, de l’apparence, du semblant, bref dans tout ce qui n’est pas rationnel.

La seule présence de caméras sert  à rassurer le quidam, mais c’est une assurance illusoire. On fait croire que tout est fait pour assurer une tranquillité publique alors que l’essentiel est négligé.

On ne le répétera jamais assez  «  mieux vaut prévenir que guérir »car si l’on ne prévient pas, on aura beaucoup plus à souffrir de notre inactivité, plus à guérir et plus à perdre !


[1] http://www.guardian.co.uk/uk/2008/may/06/ukcrime1

2    http://www.urbaneye.net/results/ue_wp15.pdf

3  enseignant chercheur  en sciences de l’information et de la communication à l’université Louis Pasteur de Strasbourg http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2595

Non, il n’est pas vrai qu’on travaille moins en France qu’ailleurs

Avant d’affirmer qu’il faut « travailler plus », Manuel Valls a-t-il pris quelques minutes pour essayer de comprendre la révolution qui bouleverse le monde du travail depuis quelques années, en France comme chez nos voisins ?

L’Allemagne a connu, en 2009, une récession deux fois plus grave que la France. A la demande des syndicats, Angela Merkel a décidé de développer le « KurzArbeit » (travail à temps réduit) : plutôt que de licencier 20 % des effectifs, une entreprise en difficulté baisse son temps de travail de 20 % et garde tous les salariés. Elle baisse les salaires mais l’Etat maintient les revenus.

Quand le gouvernement français favorisait les heures supplémentaires, les Allemands réduisaient leur temps de travail. Grâce au KurzArbeit, malgré une récession deux fois plus forte, le chômage a augmenté cinq fois moins vite en Allemagne qu’en France. Si nous avions agi comme nos amis allemands, nous aurions 1 million de chômeurs en moins !

Aux Etats-Unis, le Livre blanc publié par la Maison Blanche, en février 2007, indiquait que la durée moyenne réelle était tombée à 33,7 heures (sans compter les chômeurs). La durée moyenne dans l’industrie était de 40,7 heures mais il y avait, par ailleurs, tellement de petits boulots que la durée moyenne, tous secteurs confondus, était tombée à 33,7 heures. Avant même que commence la récession.

En quarante ans, la durée moyenne du travail aux Etats-Unis est passée de 38,6 à 33,7 heures. Ce chiffre devrait faire réfléchir Manuel Valls et Jean-François Copé : dans un pays qui bénéficiait d’une croissance forte – grâce à une forte immigration et à un niveau d’endettement colossal – et où n’existe quasiment aucune règle en matière de temps de travail : la durée moyenne est tombée à 33,7 heures !

Qu’en est-il en France ? Quelle est, chez nous, la durée moyenne du travail ? Si l’on en croit le Portrait social 2010 de l’Insee, « en 2009, la durée hebdomadaire moyenne du travail déclarée par les personnes ayant un emploi est de 37,8 heures en France métropolitaine : 41 heures pour les personnes à temps complet et 22,8 heures pour celles à temps partiel ». Dans beaucoup d’entreprises, si l’on tient compte des heures supplémentaires, déclarées ou non, la durée réelle d’un temps plein est plus proche aujourd’hui des 40 heures que des 35.

En 1978, quand la commission Giraudet rendait ses conclusions à Raymond Barre, elle affirmait qu’il fallait baisser le temps de travail de 10 %. En 1995, la commission Boissonnat (créée par Edouard Balladur) affirmait qu’il fallait « une baisse de 20 % à 25 % du temps de travail » mais, quinze ans plus tard, la durée moyenne d’un temps plein reste supérieure à 39 heures et un socialiste nous dit qu’il faut travailler plus !

Entre 1900 et 1970, alors que la productivité augmentait assez lentement, on a divisé par deux le temps de travail : on est passé de sept à six jours, puis de six à cinq jours, tout en donnant cinq semaines de congés payés. Mais, depuis 1970, alors que la productivité a fait des pas de géant, nous sommes incapables de faire évoluer vraiment notre contrat social. Certes, dans les entreprises de plus de 20 salariés, on a gagné quelques jours de RTT mais, fondamentalement, la norme d’emploi reste la semaine de cinq jours et le temps plein reste proche de 39 heures. Quel non-sens !

Au lieu de profiter à tous, les gains de productivité colossaux débouchent sur un partage du travail non dit : d’un côté, ceux qui travaillent plein pot et, de l’autre, plus de 3 millions de chômeurs et de RMIstes qui travaillent zéro heure par semaine. Et au milieu, la foule de tous ceux et celles – les femmes sont les plus touchées – qui galèrent avec des emplois à 20 heures par semaine…

Ce « partage du travail » sauvage, réalisé par le marché, est très favorable aux actionnaires : quand il y a autant de chômeurs, quel salarié peut exiger une augmentation de salaire ? Dans beaucoup d’entreprises, la négociation sur les salaires se résume à un « si tu n’es pas content, tu peux aller voir ailleurs ». Dans tous les pays, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) a nettement baissé depuis trente ans.

Pour les 15 pays les plus riches de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la part des salaires représentait 67 % du PIB à la fin des années 1970. Elle ne représente plus que 57 %. En trente ans, ce sont quelque 35 000 milliards d’euros qui auraient dû aller aux salariés et qui sont allés vers les actionnaires.

On comprend pourquoi l’aile néolibérale du Medef et de la droite voulaient tellement en finir avec les 35 heures : la forme actuelle du partage du travail et des revenus leur convient très bien.

Nous autres, écologistes, pensons que le débat sur le temps de travail mérite mieux que les caricatures que nous entendons depuis quelques années. Nous n’avons jamais pensé que la RTT était la baguette magique, la solution miracle. Il faut en même temps investir dans une vraie politique du logement, investir dans une vraie politique d’économie d’énergie, développer les énergies renouvelables, construire un service public de la petite enfance, rénover notre fiscalité, investir dans la recherche, développer les PME…

La RTT n’est qu’un levier parmi d’autres mais c’est sans doute le plus puissant ; en 1997, une étude du ministère du travail montrait qu’un mouvement général vers la semaine de quatre jours à la carte, financé essentiellement par une activation des fonds Unedic (l’idée vient de la CFDT), permettrait de créer 1,6 million d’emplois. Quelle autre réforme peut créer plus de 1 million d’emplois ?

Dans le texte sur l’égalité réelle qu’il a adopté en décembre, le Parti socialiste ne dit pas un mot sur la question du temps de travail. L’une des rares mesures annoncées en matière de lutte contre le chômage, ce sont les « dispositifs nouvelle chance pour les 150 000 jeunes sortant du système scolaire sans qualification ». Cent cinquante mille, c’est bien, mais il y a plus de 4 millions de chômeurs et tous ne sont pas jeunes. Tous ne sont pas sans qualification.

La réduction du temps de travail est aujourd’hui le levier le plus puissant dont nous disposons pour sortir du chômage. C’est aussi un révélateur de notre vision de la société : le peuple est-il une masse d’individus un peu stupides auxquels on s’adresse avec des slogans ou le peuple est-il un ensemble d’hommes et de femmes libres, de citoyens capables d’intelligence, capables, ensemble, de comprendre le monde et de choisir en conscience l’avenir qu’ils veulent construire ?

Le seul intérêt des déclarations de Manuel Valls est d’avoir rouvert le débat sur le temps de travail. Alors débattons.

Pierre Larrouturou, économiste et pilote des Etats généraux de l’emploi organisés par Europe Ecologie – Les Verts Article paru dans l’édition du 07.01.11

Les riverains pas d’accord avec le projet d’expropriation

10.12.2010, 07h00

Ils sont allés noircir les livrets, mis à leur disposition par le commissaire-enquêteur, comme autant de cahiers de doléances. Les riverains de l’avenue d’Argenteuil, à Bois-Colombes, ne veulent pas entendre parler d’expropriation. Sur les parcelles concernées, en lieu et place de leur logement, la municipalité souhaite construire un vaste programme immobilier.

« Officiellement, la ville met en avant la lutte contre l’habitat insalubre et la création de logements sociaux », pestent les habitants, qui pensent que « le vrai but, c’est densifier ». L’enquête publique vient de prendre fin, le commissaire-enquêteur dispose désormais d’un mois pour notifier son avis, favorable ou défavorable. En attendant, dans le quartier, la résistance s’organise. L’association Mon toit, mon droit, qui regroupe des familles et des commerçants, fait circuler une pétition qui a déjà recueilli plus de 400 signatures.

http://www.leparisien.fr/bois-colombes-92270/les-riverains-pas-d-accord-avec-le-projet-d-expropriation-10-12-2010-1184918.php

Cap sur les métiers verts au Conseil régional avec Europe Ecologie Les Verts

le vendredi 17 décembre 2010

Le groupe Europe Ecologie Les Verts s’est montré déterminé lors du vote du budget afin que la Région apporte son soutien aux « métiers verts ». Adopté en plénière, cet amendement permet d’augmenter de 300 000 euros les programmes de formation qui participent à la conversion écologique de l’Ile-de-France.

Il s’agit, selon Liliane Pays, « de prendre ses responsabilités aujourd’hui pour permettre à la région de répondre, demain, à l’impératif de durabilité ». La Région devra ainsi non seulement encourager l’offre de promotion allant dans ce sens, mais également communiquer largement dans le but d’attirer les publics les plus divers.

Cet engagement devra se traduire, concrètement, par un soutien renforcé aux formations dans des domaines aussi divers que les énergies renouvelables, du bâtiment, de l’agriculture, de la chimie verte, etc. Les écologistes du Conseil régional ont tenu à rappeler que ce nouvel élan est non seulement un impératif écologique, mais également une perspective économique prometteuse.

Liliane Pays, conseillère régionale Europe Ecologie – Les Verts en Ile-de-France

http://europeecologielesverts-idf.fr/a-lire/communiques-de-presse/5679-cap-sur-les-metiers-verts-au-conseil-regional-avec-europe-ecologie-les-verts/

La Région se bat pour l’égalité professionnelle femmes/hommes avec Europe Ecologie – Les Verts

le vendredi 17 décembre 2010

Tard dans la nuit de jeudi, le Conseil régional a adopté, à l’initiative du groupe Europe Ecologie – Les Verts, un amendement en soutien à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet amendement a permis une hausse de 25% du budget affecté à cet objectif. Concrètement, il permettra d’améliorer la connaissance de ces phénomènes discriminatoires et de lancer des projets pour répondant au souci d’une plus grande égalité.

Si l’inégalité professionnelle entre femmes et hommes, profondément ancrée dans les représentations, fera l’objet d’un combat de longue haleine, l’engagement de la Région dans ce sens est un signe fort.

Il s’agit, tout d’abord, d’appréhender les discriminations que subissent les femmes en termes de salaire et de perspectives de carrière. Ensuite, c’est sur le terrain des représentations qu’il est nécessaire d’agir. Comme le demande Nadia Azoug, vice-présidente EELV de la commission de la formation professionnelle, « cessons de cantonner les femmes et les hommes à certains types de métiers. La mixité est une richesse dont nous ne pouvons pas nous priver. »

L’engagement de la Région en faveur des métiers verts peut être relié à ce combat pour l’égalité professionnelle. Les nouveaux métiers, dans le domaine de l’économie verte notamment, sont un terrain pertinent pour favoriser une égale insertion des genres. Par exemple, les femmes sont appelées à jouer un plus grand rôle dans l’agriculture durable, de même que, symétriquement, de nombreuses activités de services à la personne gagneraient à attirer davantage d’hommes.

Nadia Azoug, vice-présidente EELV de la commission de la formation professionnelle

Unanimité pour la proposition des élu/es Europe Ecologie – Les Verts en faveur des parcs naturels régionaux

le jeudi 16 décembre 2010

Grâce à un amendement présenté par les élu/es EELV et adopté à l’unanimité, les élus EELV ont augmenter de 300 000 euros les crédits dédiés au fonctionnement des PNR

Catherine Ribes, conseillère régionale Europe Ecologie – Les Verts, a particulièrement insisté sur l’utilité et l’exemplarité des actions des parcs naturels régionaux dont elles invitent les autres territoires ruraux et même urbains à s’inspirer.

La Région va ainsi poursuivre son accompagnement des quatre PNR qui existent déjà en Ile-de-France, mais également le travail de création de deux nouveaux PNR : la brie et les 2 morin, et le bocage gâtinais.

C’est ainsi demain plus de 15 % du territoire francilien qui relèvera d’un PNR.

Créés il y a plus de 45 ans, les PNR sont des outils au service des territoires et des habitants ainsi que des laboratoires d’action durables en terme de protection du patrimoine naturel et bâtit, de biodiversité, de développement économique local, qu’il faut poursuivre et amplifier.

Les PNR, par les équipes pluridisciplinaires dont ils sont dotés, accompagnent les habitants, les communes, les intercommunalités, les entreprises dans la transformation écologique de leurs actions.

Catherine Ribes, conseillère régionale Europe Ecologie – Les Verts en Ile-de-France

http://europeecologielesverts-idf.fr/a-lire/communiques-de-presse/5652-unanimite-pour-la-proposition-des-elues-europe-ecologie-les-verts-en-faveur-des-parcs-naturels-regionaux/

Les écologistes obtiennent le milliard pour le logement en Ile-de-France

Le vote du budget a donné l’occasion au groupe Europe Ecologie – Les Verts de l’Ile-de-France de renforcer le soutien de la Région au secteur de l’économie sociale et solidaire. Grâce à un amendement déposé par le groupe, la Région pourra doubler son investissement dans le secteur de l’ESS.

La Région confirme ainsi sa volonté de s’engager pour une économie humaine, au service de l’insertion professionnelle et du lien social. Il s’agira, selon Jean-Marc Brûlé, président de l’Atelier et élu EELV au Conseil régional, « de renforcer l’investissement en faveur des entreprises d’insertion, porteuses de solutions non seulement sociales mais également écologiques et économiques ».

La Région s’est également engagée pour aider les acteurs de l’ESS en fonctionnement. Pour Julien Bayou, « cet amendement vise non seulement à soutenir davantage les associations, les coopératives, les entreprises d’insertion, etc., mais également d’une manière plus adaptée à leurs besoins ».

Les trois millions supplémentaires ainsi dévolus au secteur sont un moyen de concrétiser l’engagement de créer un bouclier social en Ile-de-France et l’ambition de conversion écologique et sociale de la région.

Jean-Marc Brûlé, président de l’Atelier et conseiller régional Europe Ecologie – Les Verts en Ile-de-France
Julien Bayou, conseiller régional Europe Ecologie – Les Verts en Ile-de-France

http://europeecologielesverts-idf.fr/a-lire/communiques-de-presse/5659-les-ecologistes-donnent-un-coup-de-pouce-a-l-economie-sociale-et-solidaire/

Conférence de Presse « pas de fatalité de l’échec »

PARIS, 26 novembre 2010 (AFP) – Les écologistes français ont estimé vendredi qu’il n’y avait pas de « fatalité de l’échec » dans les négociations sur le climat, en souhaitant que les 190 pays qui se retrouvent à partir de lundi à Cancun prennent des engagements « réalistes ».

Merci à Patrick Profit et Isabelle Wayaffe (Resistance2007)

Après l’échec de Copenhague il y a un an, « Cancun doit être un moment où le processus de négociation des Nations unies retrouve de la crédibilité », a déclaré le député européen Yannick Jadot, au cours d’une conférence de presse d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à Paris.

« Il n’y a pas de fatalité de l’échec à Cancun », a insisté le maire adjoint de Paris, Denis Baupin. « Il y a aujourd’hui un consensus sur la gravité de la situation », mais « malheureusement, les Etats ne sont pas au rendez-vous ».

« Obtenir l’adhésion des pays les plus pauvres à un accord contraignant suppose qu’ils ont confiance en nous. Or, nous ne tenons pas nos engagements financiers » pris à Copenhague, a insisté la députée européenne Eva Joly, qui pourrait briguer la présidence française en 2012.

Elle a notamment critiqué la France, qui s’était engagée à verser « 420 millions d’euros de fonds nouveaux » aux pays en voie de développement. « En réalité, on a prélevé ces fonds sur des fonds déjà dédiés à l’aide au développement. Nous sommes extraordinairement loin de nos engagements ».

« Venir aujourd’hui à Cancun demander des sacrifices aux pays qui voient que nous ne sommes pas sérieux dans nos engagements, c’est un bien mauvais point de départ », a-t-elle ajouté.

Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, « la prise de conscience des citoyens va plus vite que celle des dirigeants politiques, et les choses se passeraient différemment à Cancun s’il y avait des responsables politiques d’importance qui avaient l’étiquette écologiste ».

Yves Cochet, député Verts de Paris, a pour sa part estimé que la France et l’Europe devaient être à l’avant-garde des avancées dans les négociations climat, et proposer « 30% de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2020″, contre l’objectif officiel de 20% aujourd’hui.

Arc Express / Grand Paris – Faites votre choix !?

A première vue ces deux projets de métro automatique autour de Paris paraissent semblables. En réalité, quand on y regarde de plus près, on constate de grandes différences : Le Grand Paris, porté par l’Etat à travers la Société du Grand Paris,  veut relier par un réseau de trois lignes de métro de 155 km de longueur les grandes zones d’activité et les deux aéroports,  avec des stations très éloignées entre elles (4 km). Le projet de la Région quant à lui, appelé Arc Express, sur une longueur de 60 km, veut répondre à des besoins quotidiens de déplacements, en proposant des stations plus proches les unes des autres (1 – 1,5 km).

Ceci se concrétiserait pour notre département par la construction d’environ 20 nouvelles gares dans le cadre d’Arc Express mais seulement d’une douzaine si l’on réalisait le métro du Grand Paris. Il est alors curieux de constater la réaction des maires de Bois Colombes, d’Asnières et de Courbevoie qui se sont précipités et ont déclaré mi septembre « être satisfaits » de la création de stations à Bécon, aux Agnettes et aux Grésillons dans le cadre du Grand Huit.

Arc Express, est financé dans le temps à travers le Plan de Mobilisation porté par la Région. Le projet Grand Paris n’a pas de financement. Même la plus value foncière telle que proposée par son promoteur initial n’a pas été mise en place. Que lui reste-t-il, un financement privé aléatoire ?

Et ceci sans connaitre les détails sur le calendrier de sa réalisation, sur le financement non seulement de la ligne mais aussi des gares (des gares intermodales offrant toutes les possibilités de correspondance avec les autres modes de transport coûtent sensiblement plus cher que de simples stations de métro !). On sait que les déplacements liés au travail sont minoritaires (35% seulement). Il n’y a que 3% du total des déplacements entre les zones d’activité. Par contre, les déplacements pour la vie privée,  la culture, les loisirs  représentent 60% de nos déplacements. Il n’y a qu’à prendre le métro ou le RER un vendredi soir ou un samedi pour s’en convaincre. Les solutions pour parer à l’urgence immédiate des problèmes de transport en commun se trouvent dans le plan de 18 milliards de mobilisation de la Région Ile-de-France, à réaliser essentiellement à l’échelon 2016. Mais dès maintenant, nous devons mettre en route les futures lignes structurantes. L’intérêt n’est pas de répondre à 3% des besoins de transports entre zones d’activité, mais de répondre à 100% des besoins de déplacements dans les bassins de vie, et entre les bassins de vie.

Arc Express constitue un réseau qui répond aux critères d’une mobilité écologique et efficace.  Par rapport au Grand Paris la réalisation de ce projet offre entre autres les avantages suivants :

-         des trajets plus directs sans passage inutile par Paris,

-          moins d’encombrements du réseau des transports en commun,

-          un transfert modal (de la voiture particulière vers les transports en commun) grâce à une réduction significative du temps de trajet pour les parcours d’un bassin de vie à un autre.

Participons aux prochains débats publics à proximité de BOIS COLOMBES :

13/12/2010
LA DEFENSE – Réunion territoriale – UGC Ciné Cité La Défense – 20h

15/12/2010
GENNEVILLIERS – Réunion commune avec la CPDP Réseau de Transport du Grand Paris – Hôtel de Ville – 20h

13/01/2011
ASNIERES-SUR-SEINE – Réunion territoriale – Espace Francis Delage – 20h

06/01/2011
COLOMBES – Réunion territoriale – Salle le Tapis Rouge – Rue de la Liberté – 20h

Hermann  Schneider