A première vue ces deux projets de métro automatique autour de Paris paraissent semblables. En réalité, quand on y regarde de plus près, on constate de grandes différences : Le Grand Paris, porté par l’Etat à travers la Société du Grand Paris, veut relier par un réseau de trois lignes de métro de 155 km de longueur les grandes zones d’activité et les deux aéroports, avec des stations très éloignées entre elles (4 km). Le projet de la Région quant à lui, appelé Arc Express, sur une longueur de 60 km, veut répondre à des besoins quotidiens de déplacements, en proposant des stations plus proches les unes des autres (1 – 1,5 km).
Ceci se concrétiserait pour notre département par la construction d’environ 20 nouvelles gares dans le cadre d’Arc Express mais seulement d’une douzaine si l’on réalisait le métro du Grand Paris. Il est alors curieux de constater la réaction des maires de Bois Colombes, d’Asnières et de Courbevoie qui se sont précipités et ont déclaré mi septembre « être satisfaits » de la création de stations à Bécon, aux Agnettes et aux Grésillons dans le cadre du Grand Huit.
Arc Express, est financé dans le temps à travers le Plan de Mobilisation porté par la Région. Le projet Grand Paris n’a pas de financement. Même la plus value foncière telle que proposée par son promoteur initial n’a pas été mise en place. Que lui reste-t-il, un financement privé aléatoire ?
Et ceci sans connaitre les détails sur le calendrier de sa réalisation, sur le financement non seulement de la ligne mais aussi des gares (des gares intermodales offrant toutes les possibilités de correspondance avec les autres modes de transport coûtent sensiblement plus cher que de simples stations de métro !). On sait que les déplacements liés au travail sont minoritaires (35% seulement). Il n’y a que 3% du total des déplacements entre les zones d’activité. Par contre, les déplacements pour la vie privée, la culture, les loisirs représentent 60% de nos déplacements. Il n’y a qu’à prendre le métro ou le RER un vendredi soir ou un samedi pour s’en convaincre. Les solutions pour parer à l’urgence immédiate des problèmes de transport en commun se trouvent dans le plan de 18 milliards de mobilisation de la Région Ile-de-France, à réaliser essentiellement à l’échelon 2016. Mais dès maintenant, nous devons mettre en route les futures lignes structurantes. L’intérêt n’est pas de répondre à 3% des besoins de transports entre zones d’activité, mais de répondre à 100% des besoins de déplacements dans les bassins de vie, et entre les bassins de vie.
Arc Express constitue un réseau qui répond aux critères d’une mobilité écologique et efficace. Par rapport au Grand Paris la réalisation de ce projet offre entre autres les avantages suivants :
- des trajets plus directs sans passage inutile par Paris,
- moins d’encombrements du réseau des transports en commun,
- un transfert modal (de la voiture particulière vers les transports en commun) grâce à une réduction significative du temps de trajet pour les parcours d’un bassin de vie à un autre.
Participons aux prochains débats publics à proximité de BOIS COLOMBES :
13/12/2010
LA DEFENSE – Réunion territoriale – UGC Ciné Cité La Défense – 20h
15/12/2010
GENNEVILLIERS – Réunion commune avec la CPDP Réseau de Transport du Grand Paris – Hôtel de Ville – 20h
13/01/2011
ASNIERES-SUR-SEINE – Réunion territoriale – Espace Francis Delage – 20h
06/01/2011
COLOMBES – Réunion territoriale – Salle le Tapis Rouge – Rue de la Liberté – 20h