Les écologistes seront dans tous les cantons

Roberto Cristofoli Le Parisien 01.11.2010

C’est une première! Les Verts-Europe Ecologie viennent de décider de présenter un candidat dans chacun des 23 cantons renouvelables dans les Hauts-de-Seine. « D’ici les 20 et 27 mars prochains, les Verts et Europe Ecologie auront constitué un nouveau parti. Et les électeurs ne comprendraient pas pourquoi ce nouveau parti ne défendrait pas ses couleurs à la première élection qui se présente après sa création », avance Roderic Aarsee, secrétaire départemental des Verts. Pourtant, dans l’esprit du responsable écologiste, les choses sont claires : « Notre adversaire, surtout dans les Hauts-de-Seine, ce ne sont pas les socialistes, c’est la droite, insiste Roderic Aarsee. De toute façon, nous procédons toujours au désistement républicain : le candidat le moins bien placé se désiste pour celui le mieux placé. Et le risque de triangulaire est quasi inexistant. Pour être présent au second tour, il faut obtenir 12,5% des inscrits. » Si le principe des 23 candidats pour 23 cantons est gravé dans le marbre, trois cantons restent pour le moment sans candidat.

Sur Colombes Nord-Ouest, Saint-Cloud et Sceaux-Châtenay-Malabry (partiellement), il va falloir attendre un peu pour connaître les noms. Parmi ceux révélés pour les 20 déjà actés, peu sont connus sauf localement. A l’exception de Loïc Le Naour, ancien de la Fondation Abbé Pierre et membre du cabinet de Martin Hirsch, ex-secrétaire d’Etat aux Solidarités actives. Et de Lucile Schmid, énarque, conseillère régionale de 2004 à 2010, qui a quitté le Parti socialiste à la fin de l’année dernière après avoir été très proche de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007.

Le Parisien

Une carte qui pointe les nuisances sonores

Neuf villes du département ont fait réaliser une carte des nuisances sonores de leur territoire. Coordonné par Colombes, le projet doit permettre de prendre des mesures antibruit.

A Colombes, les derniers jours ont été calmes — grâce aux vacances scolaires et à Eyjafjöll, le volcan islandais qui a paralysé le trafic aérien en Europe —, mais ça ne durera pas. Malgré les beaux jours, beaucoup d’habitants préféreront garder fermées leurs fenêtres à double vitrage.
La faute au bruit, encore et toujours. La nuisance est aujourd’hui quantifiable grâce à une cartographie disponible sur Internet (www.mairie-colombes.fr) et en mairie, qui permet à chaque habitant de connaître le degré d’exposition de sa rue au bruit moyen ambiant.
Catherine Bernard, adjointe au maire déléguée à l’environnement, se félicite : « Neuf villes se sont associées* et Colombes coordonne le projet. » Acouphen Environnement, le bureau spécialisé mandaté pour réaliser l’étude, a mené à l’automne dernier une série de mesures acoustiques auprès des sources de bruit routières, ferroviaires et industrielles. Le résultat révèle, entre autres, que 31% des habitants de Colombes sont soumis à une exposition au bruit considérée comme importante (niveau sonore supérieur à 65 dB).
Catherine Bernard détaille les autres grandes conclusions : « Plusieurs points noirs sont mis en évidence : les nuisances liées à l’autoroute A86, les nuisances liées aux voies ferrées (particulièrement dans le nord de la ville, où deux axes se croisent), les nuisances liées aux grandes artères (boulevard Charles-de-Gaulle, etc…) et enfin les nuisances liées au trafic aérien (70000 avions passent chaque année au-dessus de Colombes, ceux du Bourget — les jets d’hommes d’affaires — eux-mêmes survolés par les long-courriers de Roissy). »
Dorénavant, la cartographie du bruit permet de savoir où faire porter l’effort pour la municipalité. Philippe Sarre, le maire (PS) de Colombes, insiste : « Cet outil prépare la mise en route du Plan de prévention du bruit dans l’environnement » (PPBE), qui doit être lancé avant la fin de l’année 2010 et a pour objectif de prendre des mesures concrètes afin de réduire les nuisances sonores. Beaucoup d’entre elles sont encore à imaginer — en partenariat avec les conseils de quartier —, mais Catherine Bernard évoque déjà des « murs antibruit le long de l’A86 et des voies ferrées, des écrans végétaux pour casser la diffusion du bruit » sur les grandes artères, sans oublier les améliorations déjà actées : arrivée du tramway T2 boulevard Charles-de-Gaulle, mise en place du système Vitrail contre les nuisances aériennes.
En attendant le PPBE et ses solutions, les nombreux propriétaires qui craignent la dépréciation de leur bien immobilier peuvent au moins savoir si leur habitation se trouve dans une des zones les plus exposées au bruit. Quelques-uns seront peut-être agréablement surpris. Philippe Sarre conclut : « La carte du bruit permet aussi, parfois, de relativiser, une nuisance ressentie n’est pas forcément une nuisance avérée. »
* Cartographie réalisée sur Colombes, Asnières, Bois-Colombes, Courbevoie, Gennevilliers, La Garenne-Colombes, Nanterre, Neuilly et Rueil-Malmaison.

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