Les OGM, un problème de santé

La revue scientifique internationale Food and Chemical Toxicology a publié le 19 septembre 2012 les résultats d’une étude toxicologique entreprise par Gilles-Eric Séralini.

Gilles-Eric Séralini est un professeur et chercheur en biologie moléculaire de l’université de Caen. Entouré d’une équipe, il a mené des recherches pour analyser d’éventuels effets de la consommation d’un OGM(maïs NK 603) sur la santé ; tout cela dans la plus grande clandestinité afin d’éviter toute pression.

Les travaux ont été menés sur un groupe de rats témoins et 200 autres qui se répartissaient en 3 grands groupes. Ils ont duré 2 ans, temps qui correspond à l’espérance de vie d’un rat. A titre de comparaison, Monsanto, principal producteur  mondial d’OGM(producteur entre autres du maïs OGM NK603 et du roundup) a déjà effectué une étude sur des rats mais qui se limitait à 3 mois.

  • Un groupe  de rat était nourri avec du maïs OGM NK603.
  • Un autre l’était avec du maïs OGM NK603 traité au roundup. Le roundup est un herbicide que l’on associe  au maïs NK603 modifié génétiquement pour pouvoir lui résister. L’étude consistait aussi à observer les effets du roundup. La réglementation en vigueur exige que les herbicides soient testés par les industriels, or seuls les principes actifs étaient testés jusque là. Pourtant, sur le terrain les adjuvants ont des effets non négligeables, entre autres ils facilitent la pénétration des principes actifs dans les cellules.
  • Le dernier groupe était nourri avec du maïs non OGM, mais traité avec du roundup.

Tous ces maïs ont été introduits au sein d’un régime équilibré.

 Chose étrange ? Les premières pathologies surgissent juste après les 3 premiers mois, soit la période de l’expérience effectuée par Monsanto. En effet, lors des 3 premiers mois, aucune pathologie  n’est observée, mais dès le 4ème des tumeurs rénales apparaissent chez deux mâles nourris avec du maïs OGM NK603 traité ou non avec du roundup.

Au bout des deux ans, l’équipe a pu observer la chose suivante, les rats des 3 groupes meurent précocement et sont plus malades du cancer.

  •  Les femelles sont plus sensibles que les mâles, elles sont en moyenne 5 fois plus touchées par le cancer. Elles connaissent des « explosions en chaîne de tumeurs mammaires » qui peuvent représenter jusqu’à 25 % de leur poids.

50 à 80 % des rates des 3 groupes sont touchées contre 30 % pour celle du groupe témoin ; les tumeurs apparaissent 3 mois plus tôt.

  • Les mâles des 3 groupes sont surtout victimes du cancer du foie et des reins, 2 fois plus que ceux du groupe témoin, les tumeurs apparaissent 20 mois plus tôt.

Ces recherches démontrent l’effet néfaste de l’OGM NK603, mais aussi du roundup sur la santé. Cet OGM est utilisé pour nourrir les bêtes d’élevage, dès lors il se retrouve dans nos assiettes via les viandes, les œufs ou le lait que nous consommons.

Dans le commerce, les produits alimentaires contenant plus de 0,9% d’OGM doivent être signalés par un étiquetage distinctif. Or, nous n’avons pas le même dispositif légal pour l’alimentation qui est fournie aux animaux voués à la consommation. Il est toutefois possible d’exiger des fournisseurs une transparence à ce niveau. Dès lors, il apparaît urgent que la mairie de Bois-colombes applique des mesures qui aillent dans ce sens pour garantir une alimentation sans OGM aux écolières et aux écoliers.

 L’agriculture biologique est exempte de produits chimiques de synthèse et d’OGM, elle est bonne pour nos papilles, notre santé et notre environnement. Des communes ont décidé d’introduire massivement le bio dans les cantines en adoptant des mesures innovantes pour ne pas alourdir le prix du ticket. Malheureusement à Bois-colombes, nous en sommes loin.

L’étude toxicologique du professeur Séralini est la plus longue et la plus la détaillée , mais elle ne concerne qu’un seul OGM. Europe Ecologie-Les Verts à travers ses éluEs et ses militantEs se bat pour exiger un même traitement pour tous les OGM.

David Mbanza
Conseiller municipal de Bois-colombes
Conseiller régional d’Ile de France

http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html

http://www.20minutes.fr/article/1006353/ogm-etude-choc-rats

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/cultures-ogm-le-foll-veut-durcir-les-autorisations-au-niveau-europeen-19-09-2012-2171595.php

http://www.directmatin.fr/infographies/ogm-letude-qui-accuse-124509

 

In mémoriam Jacky

Nous déplorons la disparition de notre ami Jacques Dubaele. Militant écologiste depuis de longues années, il a eu des responsabilités au niveau départemental, puis national à Europe Ecologie les Verts. Habitant Courbevoie il a passé une partie de sa jeunesse à Bois Colombes.
Fidèle à toutes les réunions publiques nous  avons de maintes fois pu l’accueillir dans notre ville.
Nous n’oublions pas cet homme profondément juste et bon, prônant constamment l’écoute et le dialogue et prêt à donner un conseil amical basé sur sa longue expérience associative et syndicale.

Nos chaleureuses pensées vont à sa famille, et tout particulièrement à Nathalie, son épouse.

Le 1er janvier, il sera trop tard !

Le 1er janvier, il sera trop tard !

Les élections du printemps prochain – Présidentielle puis Législatives – seront déterminantes pour notre avenir. En ces périodes troublées, il est vital qu’une grande majorité de voix s’exprime pour la candidature d’Eva Joly, porteuse d’un projet politique éthique en  faveur d’une société plus respectueuse. Respectueuse de toutes les femmes, de tous les hommes et respectueuse de l’environnement.

Pour faire entendre votre voix, inscrivez-vous sur les listes électorales. Cette démarche est indispensable et doit être faite avant le 31 décembre.  Rendez-vous à l’Hôtel de Ville ou dans votre  mairie de quartier, muni d’une une pièce d’identité (votre carte d’identité ou votre passeport) et d’un justificatif de domicile de moins de 3 mois (votre facture d’électricité, de gaz, de téléphone fixe, quittance de loyer …).

Les citoyen(ne)s qui sont domicilié(e)s chez une tierce personne, devront se munir d’un justifcatif de domicile au nom de cette dernière, d’une photocopie de sa carte d’identité et d’une attestation écrite qui certifie la domicialisation.

Attention, le 31 décembre étant un samedi, la mairie fermera ses portes à 12h00 !

Evelyne Bridier militante EELV de Bois-Colombes

Des emprunts toxiques à Bois-Colombes

Le voile est levé

Des emprunts toxiques à Bois-Colombes ! La question avait pourtant été plusieurs fois posée par des élus de l’opposition ; la réponse restait la même : «  Pas de ça chez nous ! ». Or, le 20 septembre le site internet du journal Libération[1] nous révéla la vérité, la commune a souscrit auprès de la banque Dexia cinq emprunts toxiques entre 2004 et 2009 pour  un montant de  21 126 000 €. La note pour les contribuables est plus que salée, car cette dette génère un surcoût de 23,8 % par rapport aux intérêts calculés au moment de la signature du contrat,  soit 5 028 000 € !

L’emprunt et les collectivités territoriales

L’endettement en lui-même n’est pas à reprocher, c’est un outil usuel qui permet de financer des projets d’investissements des collectivités territoriales. Par projet d’investissement, il faut comprendre toute action qui donne une valeur ajoutée à un patrimoine (achat de terrain, de biens immobiliers, de nouveaux équipements ; travaux d’agrandissement, de rénovation, ou de construction …). Aujourd’hui pour l’Etat, l’emprunt sert à financer un énorme déficit budgétaire ; ce qui n’est pas le cas des collectivités territoriales qui n’ont pas le droit de présenter un budget déficitaire. C’est la règle de l’équilibre budgétaire. L’emprunt des communes est à la fois une recette et une dépense, dans le sens où une collectivité se doit de budgétiser la recette, mais aussi la dépense que constitue le remboursement de l’emprunt. Une dépense qui ne peut être assurée que par des fonds propres et pas par un nouvel endettement. Ces 5 028 000 € supplémentaires viennent directement des poches des bois-colombiennes et bois-colombiens…

Un outil utile pour l’autonomisation

Avant la loi de décentralisation de 1982, l’emprunt des collectivités est un emprunt public assuré par la Caisse des dépôts et des consignations avec un fort contrôle de l’Etat. Dans le contexte de la décentralisation, les collectivités territoriales gagnent en indépendance et l’emprunt privé peut être alors considéré comme un élément garant de cette autonomie. Il se constitue dès lors un énorme marché financier avec l’emprunt des collectivités territoriales qui attire de nombreux acteurs bancaires qui n’ont pas manqué d’imagination pour inventer divers produits financiers, du plus ordinaire au plus dangereux.

La dérive d’un système

La trajectoire de la banque Dexia est assez emblématique de la dérive du système bancaire.

En 1987, une institution financière destinée aux collectivités publiques est créée ; il s’agit du Crédit Local de France. En 1990, le CLF se développe au niveau international. En 1991, il est coté en bourse ; l’Etat détient 25,5 % des actions, la Caisse des dépôts 25 %, 49,5 % sont détenus par des investisseurs privés. En 1996, Le CLF s’allie avec le Crédit communal de Belgique en donnant naissance à la banque Dexia. En 2000, Dexia est désormais en première place mondiale sur le marché des services financiers à destination du secteur public ; la banque n’a cessé de racheter de par le monde de nombreuses banques.

En 2008 éclate la crise financière des subprimes, durement touchée Dexia est réduite à recourir à une aide de l’Etat. On est loin de l’esprit du CLF, celui d’une petite banque qui œuvrait avec un sens du service public. Car c’est à cette même période qu’éclate le scandale des emprunts toxiques ; Dexia a selon Libération commercialisé plus de 5 000 de ces prêts à des collectivités territoriales. Octobre 2011, le démantèlement de Dexia est amorcé.

Emprunt toxique et emprunts classiques

Parmi les emprunts classiques, il y a les emprunts à taux fixe et variable.

Pour les premiers, le taux est le même pendant toute la durée du contrat.

Pour les deuxièmes,  le taux pratiqué suit la progression d’un indice connu(le cours d’une monnaie, de l’or, du cuivre …).

Un emprunt toxique est un montage financier tellement complexe qu’il ne peut être vraiment compris que par des spécialistes. Plus c’est complexe, mieux on peut flouer.

Son taux est fixé par une formule mathématique qui prend en compte plusieurs indices qui ne sont pas tous connus. La « toxicité » a lieu quand il n’y a plus concordance entre ces derniers.

Contrairement aux emprunts ordinaires, un emprunt toxique peut être structuré en deux phases :

-  une première phase qui s’étale sur 1 à 3 ans, le taux fixe à payer est alors très bas.

-  une deuxième phase lors de laquelle on applique la formule mathématique.

Tout le danger se situe au niveau de la seconde période, car à ce moment là le taux peut grimper indéfiniment.

L’emprunt privé pouvait constituer initialement un certain gage de l’autonomie des collectivités territoriales  qui s’extirpaient de la mainmise d’un Etat trop centralisateur. Pour autant, nous assistons aujourd’hui à la dérive d’un système orchestré par des financiers plus soucieux des intérêts juteux que pouvait leur rapporter l’énorme marché des collectivités territoriales, qui au vu de la règle de l’équilibre budgétaire sont des clients obligatoirement solvables, que du bien public.

Les élus de la majorité ont aussi leur part de responsabilité, car ils n’ont pas su détecter la dangerosité des produits qu’on leur vendait. De plus, quand on ne dispose pas des compétences adéquates en interne, il est toujours possible de faire appel à des cabinets compétents et neutres qui ne manquent pas sur notre territoire francilien.

Mais où va-t-on ?

Cet épisode malheureux révèle aussi le peu de cas qui peut être fait à l’opposition bois-colombienne qui n’a pas eu droit à tout l’éclairage qu’elle avait pourtant réclamé. Il est plus que dommage d’être mis au courant des affaires financières de la commune par la presse nationale. Il est tout autant consternant que les premiers concernés, les contribuables bois-colombiennes et bois-colombiens, aient été tenus à l’écart de cette gestion financière calamiteuse. Est-ce un accident de parcours ou un mode de fonctionnement ?

David Mbanza

Conseiller Municipal de Bois-Colombes

Conseiller Régional IDF

Wangari Maathai, une vie de combat

Écologiste et féministe kenyane, Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 dans une famille de fermiers très modestes. Elle suit une scolarité, ce qui, à cette époque, est exceptionnel dans son milieu et dans son pays. Elle obtient même une bourse lui permettant de poursuivre des études supérieures aux Etats-Unis. En 1971, elle devient la première femme docteur en Médecine (vétérinaire) d’Afrique de l’Est et Centrale.

En 1979, lors du procès de leur divorce, son mari prétend que Wangari a trop de caractère pour une femme, qu’il ne peut pas la contrôler à sa guise. Il en déduit que le divorce doit être prononcé en sa faveur. Le juge lui donne raison. Wangari Maathai déclare alors à la presse qu’il s’agit soit d’un juge incompétent, soit d’un juge corrompu. Cette déclaration lui vaut son premier séjour en prison.

« Quand nous plantons de nouveaux arbres,

nous plantons les graines de la paix. » Wangari Maathai

Cette citation de Wangari Maathai est une belle illustration de l’écologie politique. Elle casse les clichés d’une politique prétendument réservée à des bobos privilégiés. On a beau le dire, mais c’est peu entendu, les premières victimes de la dégradation de l’environnement sont les personnes les plus fragiles socialement, politiquement et économiquement. Pour les écologistes politiques, écologie et social sont deux termes indissociables et parler d’une politique écologique et sociale revient à faire un pléonasme.

Wangari Maathai a lié combat environnemental et lutte sociale ; très tôt elle a compris que la raréfaction des ressources naturelles entraînait inéluctablement des tensions sociales, voire des conflits armés.

Pour lutter contre l’érosion du sol et la déforestation, Wangari Maathai a créé, en 1977, Le mouvement de la ceinture verte (The green belt movement) qui a, depuis, planté des millions d’arbres dans le monde. C’est pour cela qu’elle reçut le surnom de Mama miti (la maman des arbres en swahili).

Son mouvement a fait naître des milliers d’emplois, notamment pour des femmes qui sont les plus fragilisées parmi les fragilisés.

La reconnaissance d’un combat

Sous la très longue et très contestée présidence de Daniel Arap Moi (1978-2002) Wangari Maathai n’hésite pas à se mettre en danger en menant des actions de contestation non-violente. À plusieurs reprises, avec les militants de son mouvement, elle est brutalisée et victime de coups et blessures de la police, emprisonnements abusifs….

Élu en décembre 2002, le nouveau président kenyan Mwai Kibaki la nomme, en janvier 2003, vice-ministre de l’environnement. Ce poste ne l’empêche pas, par la suite, d’être critique vis-à-vis du Président, notamment lors des violences post-électorales du début de deuxième mandat.

En 2003, Wangari fonde le Mazingira, parti vert kenyan, membre des partis verts africains et mondiaux.

L’attribution du prix Nobel de la paix, le 8 octobre 2004, révèle enfin son travail, son combat, au monde entier. C’est une double première. C’est la première fois que ce prix est décerné à une femme africaine et c’est la première fois qu’il récompense un(e) militant(e) pro environnement. Plus qu’une consécration, ce prix a permis de mettre en lumière la richesse de l’écologie politique ; Wangari Maathai a, en effet, contribué à l’instauration de la démocratie, de la paix et du bien être des plus démunis.

«  Nous n’avons ni le droit de fatiguer, ni de renoncer. » Wangari Maathai

Wangari  Maathai a cessé son combat le dimanche 25 septembre 2011 ; terrassée par le cancer à 71 ans. Seule la mort pouvait l’arracher à sa lutte.

J’ai beaucoup lu et entendu que sa mort était une perte pour l’Afrique.

Je ne suis pas d’accord.

En matière d’écologie, nous sommes toutes et tous liés. Le combat que nous menons ici est bénéfique ici. Mais il l’est aussi là-bas. Il l’est partout … « Agir local, penser global. »

Ce n’est donc pas l’Afrique seule, qui a perdu une grande dame, c’est le monde entier.

David Mbanza

Conseiller municipal de Bois-colombes

Conseiller régional IDF

Intercommunalité : un projet d’envergure sans consulter les habitants

L’article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales prévoit l’élaboration d’un Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI).

Le SDCI a pour objectif de recouvrir les départements par des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale à fiscalité propre (les EPCI peuvent lever des impôts).

Géré par une Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) qui rassemble le préfet de département, des élus communaux, départementaux et régionaux, le SCDCI est un document prescriptif qui constitue une base légale pour créer ou  modifier des EPCI.

Il existe  différentes types d’EPCI :

- les Communautés de communes
Elles regroupent des communes qui  élaborent ensemble un projet de développement et d’aménagement de l’espace.

- les communautés d’agglomération
Elles regroupent des communes qui rassemblent plus de 50 000 habitants avec une ou plusieurs communes centrales de 15 000 personnes. Ces villes élaborent ensemble des projets de développement urbain et d’aménagement de leur territoire.

- les communautés urbaines
Elles regroupent des communes qui rassemblent plus de 500 000 habitants. Ces villes élaborent ensemble des projets de développement urbain et d’aménagement de leur territoire.

Les Hauts-de-Seine comptent aujourd’hui 6 communautés d’agglomérations et une communauté de communes :
- Rueil-Malmaison
- Suresnes
- Nanterre(depuis le 1er janvier 2011)

La communauté d’agglomération Seine-Défense (130 575hab) créée le 31
décembre 2010 :
- Courbevoie
- Puteaux

La communauté d’agglomération Cœur-de-Seine (57 613 hab) créée le 31
décembre 2004 :
- Garches
-  St-Cloud
-  Vaucresson

La communauté d’agglomération Grand-Paris/Seine-Ouest [GPSO] (302 452 hab) créée le 1er janvier 2010 :
- Boulogne
- Chaville
- Issy-les-Moulineaux
- Meudon
- Sèvres
- Vanves
-  Ville d’Avray

GPSO est issue de la fusion des communautés d’agglomérations Arc-de-Seine (crée le 31 décembre 2002) et Val-de-Seine (créée le 31 décembre 2003).

La communauté d’agglomération Sud-de-Seine (146 340 hab) créée le 31 décembre 2004 :
- Bagneux
- Clamart
- Fontenay aux roses
- Malakoff

La communauté d’agglomération Hauts-de-Bièvre (180 748 hab) créée le 31 décembre 2002 :
- Le plessis Robinson
- Sceaux
- Verrières-le-buisson (Essonne)
-  Wissous (Essonne)

La communauté de communes de Châtillon-Montrouge (79 836 hab) créée le 31 décembre 2004 :

Elle regroupe Châtillon et Montrouge.

Le Sud  du 92 est presque entièrement couvert par des EPCI. À terme, le préfet souhaiterait  regrouper Cœur de Seine et GPSO. À court terme, Marnes-la-coquette intègrera GPSO.

Le Nord en revanche est très dénué. Pour le préfet, le schéma idéal serait, in fine, une intercommunalité englobant les 14 communes suivantes : Rueil, Nanterre, Suresnes, Puteaux, Courbevoie, Neuilly, Levallois, Clichy, La Garenne, Colombes, Bois-Colombes, Asnières, Gennevilliers et Villeneuve.

L’idée est d’y arriver par étapes. Actuellement, Neuilly, Levallois et Clichy n’ont pas de projet d’intercommunalité.

Il est à noter que l’Ile de France a droit à des dérogations ; Paris et la petite couronne (92, 93 et 94) ne sont pas soumis à l’obligation de couverture intégrale par des EPCI à fiscalité propre.

La Garenne-Colombes intègrera la communauté du Mont Valérien qui comptera alors 243 860 habitants.

En ce qui concerne Bois-Colombes, le projet serait de former avec Asnières, Colombes, Gennevilliers et Villeneuve-la-Garenne la communauté d’agglomération dite de la Boucle nord (261 690 hab).

Des réunions associant les habitants ont eu lieu dans ces villes, mais pas à Bois-colombes ! C’est un projet d’envergure : informer et consulter la population serait pourtant la moindre des choses.

L’agenda qui est très restreint laisse à penser que rien ne sera fait par la majorité municipale pour aller dans ce sens.

En effet, le projet de schéma avec les avis des conseils municipaux doivent être adressés aux membres de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale avant le 15 août. Cette commission aura dès lors 4 mois pour rendre son avis ; le Schéma Départemental de Coopération Intercommunale sera arrêté, au plus tard, par le préfet le 31 décembre 2011.

Tchernoville à Bois-Colombes le 23 avril et à Asnières le 24 avril

Afin de dénoncer le nucléaire, mais également de montrer que des alternatives crédibles existent et qu’une autre politique énergétique est possible, nous, les groupes EELV de Bois-Colombes et d’Asnières, avons organisé 2 actions sur les marchés de Bois-Colombes le 23 avril et d’ Asnières le 24 avril

Nous étions une douzaine de militants à chaque fois sur les 2 marchés de 10h à 12h.
Nous étions plusieurs en combinaison blanche avec les masques. Nos actions alternaient entre la distribution de tracts puis des sitting allongés directement sur la chaussée.
Bon accueil de la population.

Patrick ADRIEN

Le projet immobilier de l’avenue d’Argenteuil

Lors du conseil municipal du 5 juillet 2010,  monsieur Révillon avait proposé une délibération concernant un projet immobilier de l’avenue d’Argenteuil. Il s’agit plus précisément de la partie de l’avenue comprise entre la rue des Bourguignons et la rue Charles de Gaule(du n° 197 au  219).

Je m’étais  abstenu sur cette délibération.

D’un côté, ce projet permet la création de 120 logements dont 40 sociaux. De plus, le constructeur retenu serait dans l’obligation de respecter les normes BBC (Bâtiment à Basse Consommation d’énergie, norme garante d’une très grande économie d’énergie). Chose que le groupe Europe Ecologie-Les Verts de Bois-colombes exige de longue date, auprès de la mairie, pour toutes les nouvelles constructions.

Mais d’un autre côté,  ce projet nécessite la destruction de logements et l’expropriation de plusieurs foyers. La majorité UMP assurait qu’il était question de résorber des logements insalubres( photos à l’appui d’intérieurs tous décatis) que ce projet ne pouvait qu’aller dans l’intérêt des personnes concernées. Les réponses apportées sur l’avenir des habitants ne m’avaient pas convaincu ; je m’abstins donc.

Je fus finalement mis en contact avec une des personnes concernées par le projet en question. Cette dame me fit  visiter son pavillon qui n’avait rien d’insalubre. Au contraire, cette très belle construction, de la toute fin du XIX ème siècle, reflète bien, de par son architecture, une partie de l’histoire de notre ville. Il est un peu étrange que notre maire (aussi vice-président du conseil général chargée du patrimoine bâti non scolaire) qui se targue souvent de défendre l’aspect pavillonnaire de Bois-colombes soit si peu enclin à épargner cette maison.

Mais ce n’est pas tout, j’appris par la suite en rencontrant Madame Cras présidente de l’association « Mon toit, mon droit »[1] que d’autres logements étaient aussi loin d’être insalubres. Sans parler des commerces, certains commerçants ayant même lourdement investi récemment dans des travaux de rénovation.

La délibération portait  plus précisément sur l’ouverture d’une enquête préalable d’utilité publique et d’une enquête parcellaire .

Une enquête d’utilité publique est engagée par le préfet et menée par un commissaire enquêteur ; elle a pour objectif de recevoir l’avis des personnes concernées par le projet . A la fin de l’enquête, une déclaration d’utilité publique peut être prononcée permettant ainsi un aménagement sur des terrains privés en faisant recours à des expropriations. La phase de l’enquête est alors primordiale pour tous ceux qui souhaitent contester le bien fondé d’une opération.

L’enquête parcellaire, quant à elle,  a pour but d’identifier les propriétaires concernés afin de les indemniser et/ou les informer sur les limites d’emprises des aménagements sur leur propriété.

Comme  de nombreux autres bois-colombiennes et bois-colombiens, je rédigeai un avis sur le dossier au commissaire enquêteur.

Tous les logements concernés sont donc loin d’être insalubres, raser tous les bâtiments qui témoignent de différentes époques pour les remplacer par un gros bloc de constructions actuelles est aussi une faute de goût qui fait mal à notre patrimoine. L’avenue d’Argenteuil est une porte d’entrée de notre ville ; or, fadement uniformisée elle ne représenterait pas fidèlement Bois-colombes.

Au-delà du point de vu architectural, il y a la dimension humaine. Tout un chacun peut avoir des liens d’attachement variés avec son logement. Les foyers opposants à cette opération sont fortement liés à leur logement. Entre autres, la personne qui m’avait ouvert les portes de son pavillon est octogénaire. Elle a vécu dans cette maison avec ses parents puis avec son mari aujourd’hui décédés. On peut donc facilement comprendre que pour cette femme, il ne s’agit pas que de la perte de murs et d’un toit.

Le rapport du commissaire enquêteur a finalement été remis à la mairie le 17 janvier 2011.

Il donne un avis favorable à l’enquête d’utilité publique, mais un avis favorable à l’enquête parcellaire avec réserve. Cette réserve tient apparemment compte des nombreux avis bois-colombiens.

Le commissaire demande, en effet,  l’exclusion de cinq parcelles comportant des bâtiments qui ont une qualité architecturale indéniable et un bon état de conservation.

Lors du conseil municipal du 8 mars 2011, monsieur Révillon a soumis une délibération  qui proposait de ne pas répondre favorablement aux réserves données par le commissaire enquêteur.

J’ai alors proposé un amendement qui visait à prendre en compte les réserves évoquées. Mis au vote, il fut rejeté (malgré le vote pour des 4 élus socialistes, d’une élue de la majorité et l’abstention d’une élue de la majorité).

Un élu socialiste a présenté un autre amendement qui fut aussi rejeté dans les mêmes conditions.

La majorité municipale voulait donc absolument passer outre les réserves du commissaire ; l’argument avancé étant que sans les cinq parcelles, on ne pouvait pas atteindre la construction de120 logements. C’est techniquement discutable et mon incompréhension est renforcée par le fait suivant.

Les cinq parcelles représentent 900 m², or la municipalité a décidé de ne pas préempter un terrain de 810 m² situé au 1 rue Charles Chefson. Terrain acquis par un promoteur privé et qui accueillera 27 logements …  Une solution alternative était  belle et bien possible ; la préemptation de ce terrain pouvait épargner les cinq parcelles !!!

En tant qu’élu, j’ai du mal à saisir la logique de la majorité UMP ; en tant qu’élu et en tant que personne, je ne peux que comprendre le désarroi et la colère des familles menacées d’expulsion.

David Mbanza

Conseiller municipal de Bois-colombes

Conseiller régional


[1] Association créée par des bois-colombiennes et bois-colombiens pour protéger l’intérêt des habitants de l’avenue d’Argenteul.

http://www.montoitmondroit.fr/

Tchernobyl – Fukushima plus jamais ça !

25 ans de Tchernobyl
25 jours d’actions internationales du 2 au 26 avril
Changeons d’ère, Sortons du nucléaire
Fukushima, Tchernobyl, plus jamais ça !


26 avril 1986 – 26 avril 2011 : 25 ans de mensonge de l’industrie nucléaire, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et des autorités.

En ce printemps 2011, alors que la catastrophe de Tchernobyl dure depuis 25 ans maintenant, un nouveau désastre nucléaire majeur est en cours au Japon.

Depuis 25 ans, les autorités nient les conséquences du drame de Tchernobyl sur la santé des populations. Aujourd’hui, alors que l’histoire se répète, ne laissons pas la machine à désinformer se remettre en marche.

En solidarité avec les victimes de Tchernobyl, en solidarité avec les Japonais qui subissent la catastrophe de Fukushima, faisons la lumière sur les ravages et les risques liés à l’industrie nucléaire, partout dans le monde.

Aujourd’hui plus que jamais, rappelons que les alternatives au nucléaire existent, rappelons que partout dans le monde, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables progressent plus vite que l’atome, et n’attendent que d’être enfin soutenues.

Pour éviter un nouveau Tchernobyl, pour dire « Fukushima, plus jamais », faisons entendre notre voix.

Mobilisons-nous ensemble à Bois-Colombes et Asnières-sur-Seine pour sortir du nucléaire !

Venez manifester votre refus du nucléaire sur la place du marché à Bois-Colombes le samedi 23 avril et sur la place du marché à Asnières-sur-Seine le dimanche 24 avril.

EELV Bois-Colombes

Le Métro du Grand Paris Express s’arrête à Bois Colombes : Champagne pour le grand gagnant des super gares?

Suite aux deux débats publics (voir l’intervention précédente sur ce blog) et après les déclarations du Ministre de la Ville et du Président de la Région, les Bois Colombiens et les Altoséquanais pourraient, à priori, se réjouir : 13 – 15 des 40 gares prévues pour ce nouveau réseau seraient situées dans le 92 dont 3 sur le territoire ou en proximité de notre ville : Bécon les Bruyères, Les Agnettes et aussi la gare de Bois Colombes. On notera cependant que sur certaines présentations cette dernière est marquée seulement comme « optionnelle »…

Au-delà de ces considérations locales le projet tel que présenté fin janvier  soulève un certain nombre de problèmes de fond qui sont énumérés ci-dessous :

un projet démesuré et inadapté.

Les 160 km du métro desservant 40 gares présente un projet jamais réalisé dans cette dimension. Avec une distance moyenne de 4 kilomètres entre deux stations il rappelle plutôt un RER car pour un métro cette distance se situe normalement entre 500 mètres et un kilomètre.

Au lieu de relier des grands pôles d’actiivtés (centres de recherche, pôles financiers, aéroports…) entre eux la priorité doit être donnée à la liasion entre les lieux d’habitat et les emplois de proximité. De ce point de vue le métro automatique ne permet ni un maillage suffisant de tous les réseaux de transports existants ni une communication interne efficace au sein de chaque bassin de vie.

un tracé non arrêté.

Le gouvernement annonce la définition du tracé par la Datar d’ici la fin du mois de mars. Ceci paraît peu réaliste en vue des délais normalement à appliquer pour définir un tracé (or cette définition  aura des conséquences ensuite sur le niveau d’investissement).

des problèmes majeurs du point de vue environnemental.

Il s’agit de la desserte du plateau de Saclay qui par ailleurs n’a pas fait l’objet d’accord entre le Gouvernement et la Région . Cette zone comprend les meilleurs terres agricoles de l’Ile de France, et le maintien de ce terriotire « agriurbain » nécessite un développement  faible de l’habitat.  Celui-ci sera clairement incompatible avec un métro de grand gabarit.

Cependant le directeur général de la Société du Grand Paris vient de déclarer, sans rire : « On préservera le cadre de vie de ce poumon vert aux portes Paris, et les terres agricoles sont inviolables ».(Le Figaro du 03 mars) Si c’était ainsi qui fréquentera alors ce moyen de transport de grande capacité ? Les vaches et les oies sauvages qui s’offriront un petit tour de Grand Huit ?

un financement non assuré.

La Société du Grand Paris est dotée d’un capital de 5 milliards EUR. Cette somme ne couvre  qu’environ 20% du coût total de l’investissement. Il faudra par ailleurs se préoccuper des dépenses d’entretien qui se chiffrent à 1 milliard EUR par an !

Aujourd’hui aucun instrument pérenne n’est mis en place pour garantir l’aboutissement d’un tel projet.

un calendrier plus que spéculatif.

Quand le président Sarkozy annonçait initialement l’ouverture à partir de 2013 le président de la Région parle de 2035 ! Il faudra bien savoir…

En règle générale tous les projets de transports dans notre Région affichent un retard de 5 à 10 ans sur le calendrier initial, même ceux dont la réalisation est beaucoup moins complexe (comme la prolongation de la ligne 1 du tramway qui passe à proximite de notre commune).

et surtout un débat démocratique inachevé.

Les débats dont les conclusions seront publiées à la fin du mois ont bien montré que la priorité absolue est la rénovation du réseau existant. La population demande que l’état du matériel et des infrastructures soit plus fiable et qu’ il permette aux trains d’arriver à l’heure et aux Franciliens d’être transportés dans de bonnes conditions.

Loin d’être clos un vrai débat démocratique sur les priorités d’investissement et de son financement doit s’engager maintenant. La place du citoyen doit se trouver au milieu de ces discussions.

Hermann Schneider