Les OGM, un problème de santé

La revue scientifique internationale Food and Chemical Toxicology a publié le 19 septembre 2012 les résultats d’une étude toxicologique entreprise par Gilles-Eric Séralini.

Gilles-Eric Séralini est un professeur et chercheur en biologie moléculaire de l’université de Caen. Entouré d’une équipe, il a mené des recherches pour analyser d’éventuels effets de la consommation d’un OGM(maïs NK 603) sur la santé ; tout cela dans la plus grande clandestinité afin d’éviter toute pression.

Les travaux ont été menés sur un groupe de rats témoins et 200 autres qui se répartissaient en 3 grands groupes. Ils ont duré 2 ans, temps qui correspond à l’espérance de vie d’un rat. A titre de comparaison, Monsanto, principal producteur  mondial d’OGM(producteur entre autres du maïs OGM NK603 et du roundup) a déjà effectué une étude sur des rats mais qui se limitait à 3 mois.

  • Un groupe  de rat était nourri avec du maïs OGM NK603.
  • Un autre l’était avec du maïs OGM NK603 traité au roundup. Le roundup est un herbicide que l’on associe  au maïs NK603 modifié génétiquement pour pouvoir lui résister. L’étude consistait aussi à observer les effets du roundup. La réglementation en vigueur exige que les herbicides soient testés par les industriels, or seuls les principes actifs étaient testés jusque là. Pourtant, sur le terrain les adjuvants ont des effets non négligeables, entre autres ils facilitent la pénétration des principes actifs dans les cellules.
  • Le dernier groupe était nourri avec du maïs non OGM, mais traité avec du roundup.

Tous ces maïs ont été introduits au sein d’un régime équilibré.

 Chose étrange ? Les premières pathologies surgissent juste après les 3 premiers mois, soit la période de l’expérience effectuée par Monsanto. En effet, lors des 3 premiers mois, aucune pathologie  n’est observée, mais dès le 4ème des tumeurs rénales apparaissent chez deux mâles nourris avec du maïs OGM NK603 traité ou non avec du roundup.

Au bout des deux ans, l’équipe a pu observer la chose suivante, les rats des 3 groupes meurent précocement et sont plus malades du cancer.

  •  Les femelles sont plus sensibles que les mâles, elles sont en moyenne 5 fois plus touchées par le cancer. Elles connaissent des « explosions en chaîne de tumeurs mammaires » qui peuvent représenter jusqu’à 25 % de leur poids.

50 à 80 % des rates des 3 groupes sont touchées contre 30 % pour celle du groupe témoin ; les tumeurs apparaissent 3 mois plus tôt.

  • Les mâles des 3 groupes sont surtout victimes du cancer du foie et des reins, 2 fois plus que ceux du groupe témoin, les tumeurs apparaissent 20 mois plus tôt.

Ces recherches démontrent l’effet néfaste de l’OGM NK603, mais aussi du roundup sur la santé. Cet OGM est utilisé pour nourrir les bêtes d’élevage, dès lors il se retrouve dans nos assiettes via les viandes, les œufs ou le lait que nous consommons.

Dans le commerce, les produits alimentaires contenant plus de 0,9% d’OGM doivent être signalés par un étiquetage distinctif. Or, nous n’avons pas le même dispositif légal pour l’alimentation qui est fournie aux animaux voués à la consommation. Il est toutefois possible d’exiger des fournisseurs une transparence à ce niveau. Dès lors, il apparaît urgent que la mairie de Bois-colombes applique des mesures qui aillent dans ce sens pour garantir une alimentation sans OGM aux écolières et aux écoliers.

 L’agriculture biologique est exempte de produits chimiques de synthèse et d’OGM, elle est bonne pour nos papilles, notre santé et notre environnement. Des communes ont décidé d’introduire massivement le bio dans les cantines en adoptant des mesures innovantes pour ne pas alourdir le prix du ticket. Malheureusement à Bois-colombes, nous en sommes loin.

L’étude toxicologique du professeur Séralini est la plus longue et la plus la détaillée , mais elle ne concerne qu’un seul OGM. Europe Ecologie-Les Verts à travers ses éluEs et ses militantEs se bat pour exiger un même traitement pour tous les OGM.

David Mbanza
Conseiller municipal de Bois-colombes
Conseiller régional d’Ile de France

http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html

http://www.20minutes.fr/article/1006353/ogm-etude-choc-rats

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/cultures-ogm-le-foll-veut-durcir-les-autorisations-au-niveau-europeen-19-09-2012-2171595.php

http://www.directmatin.fr/infographies/ogm-letude-qui-accuse-124509

 

In mémoriam Jacky

Nous déplorons la disparition de notre ami Jacques Dubaele. Militant écologiste depuis de longues années, il a eu des responsabilités au niveau départemental, puis national à Europe Ecologie les Verts. Habitant Courbevoie il a passé une partie de sa jeunesse à Bois Colombes.
Fidèle à toutes les réunions publiques nous  avons de maintes fois pu l’accueillir dans notre ville.
Nous n’oublions pas cet homme profondément juste et bon, prônant constamment l’écoute et le dialogue et prêt à donner un conseil amical basé sur sa longue expérience associative et syndicale.

Nos chaleureuses pensées vont à sa famille, et tout particulièrement à Nathalie, son épouse.

Des emprunts toxiques à Bois-Colombes

Le voile est levé

Des emprunts toxiques à Bois-Colombes ! La question avait pourtant été plusieurs fois posée par des élus de l’opposition ; la réponse restait la même : «  Pas de ça chez nous ! ». Or, le 20 septembre le site internet du journal Libération[1] nous révéla la vérité, la commune a souscrit auprès de la banque Dexia cinq emprunts toxiques entre 2004 et 2009 pour  un montant de  21 126 000 €. La note pour les contribuables est plus que salée, car cette dette génère un surcoût de 23,8 % par rapport aux intérêts calculés au moment de la signature du contrat,  soit 5 028 000 € !

L’emprunt et les collectivités territoriales

L’endettement en lui-même n’est pas à reprocher, c’est un outil usuel qui permet de financer des projets d’investissements des collectivités territoriales. Par projet d’investissement, il faut comprendre toute action qui donne une valeur ajoutée à un patrimoine (achat de terrain, de biens immobiliers, de nouveaux équipements ; travaux d’agrandissement, de rénovation, ou de construction …). Aujourd’hui pour l’Etat, l’emprunt sert à financer un énorme déficit budgétaire ; ce qui n’est pas le cas des collectivités territoriales qui n’ont pas le droit de présenter un budget déficitaire. C’est la règle de l’équilibre budgétaire. L’emprunt des communes est à la fois une recette et une dépense, dans le sens où une collectivité se doit de budgétiser la recette, mais aussi la dépense que constitue le remboursement de l’emprunt. Une dépense qui ne peut être assurée que par des fonds propres et pas par un nouvel endettement. Ces 5 028 000 € supplémentaires viennent directement des poches des bois-colombiennes et bois-colombiens…

Un outil utile pour l’autonomisation

Avant la loi de décentralisation de 1982, l’emprunt des collectivités est un emprunt public assuré par la Caisse des dépôts et des consignations avec un fort contrôle de l’Etat. Dans le contexte de la décentralisation, les collectivités territoriales gagnent en indépendance et l’emprunt privé peut être alors considéré comme un élément garant de cette autonomie. Il se constitue dès lors un énorme marché financier avec l’emprunt des collectivités territoriales qui attire de nombreux acteurs bancaires qui n’ont pas manqué d’imagination pour inventer divers produits financiers, du plus ordinaire au plus dangereux.

La dérive d’un système

La trajectoire de la banque Dexia est assez emblématique de la dérive du système bancaire.

En 1987, une institution financière destinée aux collectivités publiques est créée ; il s’agit du Crédit Local de France. En 1990, le CLF se développe au niveau international. En 1991, il est coté en bourse ; l’Etat détient 25,5 % des actions, la Caisse des dépôts 25 %, 49,5 % sont détenus par des investisseurs privés. En 1996, Le CLF s’allie avec le Crédit communal de Belgique en donnant naissance à la banque Dexia. En 2000, Dexia est désormais en première place mondiale sur le marché des services financiers à destination du secteur public ; la banque n’a cessé de racheter de par le monde de nombreuses banques.

En 2008 éclate la crise financière des subprimes, durement touchée Dexia est réduite à recourir à une aide de l’Etat. On est loin de l’esprit du CLF, celui d’une petite banque qui œuvrait avec un sens du service public. Car c’est à cette même période qu’éclate le scandale des emprunts toxiques ; Dexia a selon Libération commercialisé plus de 5 000 de ces prêts à des collectivités territoriales. Octobre 2011, le démantèlement de Dexia est amorcé.

Emprunt toxique et emprunts classiques

Parmi les emprunts classiques, il y a les emprunts à taux fixe et variable.

Pour les premiers, le taux est le même pendant toute la durée du contrat.

Pour les deuxièmes,  le taux pratiqué suit la progression d’un indice connu(le cours d’une monnaie, de l’or, du cuivre …).

Un emprunt toxique est un montage financier tellement complexe qu’il ne peut être vraiment compris que par des spécialistes. Plus c’est complexe, mieux on peut flouer.

Son taux est fixé par une formule mathématique qui prend en compte plusieurs indices qui ne sont pas tous connus. La « toxicité » a lieu quand il n’y a plus concordance entre ces derniers.

Contrairement aux emprunts ordinaires, un emprunt toxique peut être structuré en deux phases :

-  une première phase qui s’étale sur 1 à 3 ans, le taux fixe à payer est alors très bas.

-  une deuxième phase lors de laquelle on applique la formule mathématique.

Tout le danger se situe au niveau de la seconde période, car à ce moment là le taux peut grimper indéfiniment.

L’emprunt privé pouvait constituer initialement un certain gage de l’autonomie des collectivités territoriales  qui s’extirpaient de la mainmise d’un Etat trop centralisateur. Pour autant, nous assistons aujourd’hui à la dérive d’un système orchestré par des financiers plus soucieux des intérêts juteux que pouvait leur rapporter l’énorme marché des collectivités territoriales, qui au vu de la règle de l’équilibre budgétaire sont des clients obligatoirement solvables, que du bien public.

Les élus de la majorité ont aussi leur part de responsabilité, car ils n’ont pas su détecter la dangerosité des produits qu’on leur vendait. De plus, quand on ne dispose pas des compétences adéquates en interne, il est toujours possible de faire appel à des cabinets compétents et neutres qui ne manquent pas sur notre territoire francilien.

Mais où va-t-on ?

Cet épisode malheureux révèle aussi le peu de cas qui peut être fait à l’opposition bois-colombienne qui n’a pas eu droit à tout l’éclairage qu’elle avait pourtant réclamé. Il est plus que dommage d’être mis au courant des affaires financières de la commune par la presse nationale. Il est tout autant consternant que les premiers concernés, les contribuables bois-colombiennes et bois-colombiens, aient été tenus à l’écart de cette gestion financière calamiteuse. Est-ce un accident de parcours ou un mode de fonctionnement ?

David Mbanza

Conseiller Municipal de Bois-Colombes

Conseiller Régional IDF

Wangari Maathai, une vie de combat

Écologiste et féministe kenyane, Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 dans une famille de fermiers très modestes. Elle suit une scolarité, ce qui, à cette époque, est exceptionnel dans son milieu et dans son pays. Elle obtient même une bourse lui permettant de poursuivre des études supérieures aux Etats-Unis. En 1971, elle devient la première femme docteur en Médecine (vétérinaire) d’Afrique de l’Est et Centrale.

En 1979, lors du procès de leur divorce, son mari prétend que Wangari a trop de caractère pour une femme, qu’il ne peut pas la contrôler à sa guise. Il en déduit que le divorce doit être prononcé en sa faveur. Le juge lui donne raison. Wangari Maathai déclare alors à la presse qu’il s’agit soit d’un juge incompétent, soit d’un juge corrompu. Cette déclaration lui vaut son premier séjour en prison.

« Quand nous plantons de nouveaux arbres,

nous plantons les graines de la paix. » Wangari Maathai

Cette citation de Wangari Maathai est une belle illustration de l’écologie politique. Elle casse les clichés d’une politique prétendument réservée à des bobos privilégiés. On a beau le dire, mais c’est peu entendu, les premières victimes de la dégradation de l’environnement sont les personnes les plus fragiles socialement, politiquement et économiquement. Pour les écologistes politiques, écologie et social sont deux termes indissociables et parler d’une politique écologique et sociale revient à faire un pléonasme.

Wangari Maathai a lié combat environnemental et lutte sociale ; très tôt elle a compris que la raréfaction des ressources naturelles entraînait inéluctablement des tensions sociales, voire des conflits armés.

Pour lutter contre l’érosion du sol et la déforestation, Wangari Maathai a créé, en 1977, Le mouvement de la ceinture verte (The green belt movement) qui a, depuis, planté des millions d’arbres dans le monde. C’est pour cela qu’elle reçut le surnom de Mama miti (la maman des arbres en swahili).

Son mouvement a fait naître des milliers d’emplois, notamment pour des femmes qui sont les plus fragilisées parmi les fragilisés.

La reconnaissance d’un combat

Sous la très longue et très contestée présidence de Daniel Arap Moi (1978-2002) Wangari Maathai n’hésite pas à se mettre en danger en menant des actions de contestation non-violente. À plusieurs reprises, avec les militants de son mouvement, elle est brutalisée et victime de coups et blessures de la police, emprisonnements abusifs….

Élu en décembre 2002, le nouveau président kenyan Mwai Kibaki la nomme, en janvier 2003, vice-ministre de l’environnement. Ce poste ne l’empêche pas, par la suite, d’être critique vis-à-vis du Président, notamment lors des violences post-électorales du début de deuxième mandat.

En 2003, Wangari fonde le Mazingira, parti vert kenyan, membre des partis verts africains et mondiaux.

L’attribution du prix Nobel de la paix, le 8 octobre 2004, révèle enfin son travail, son combat, au monde entier. C’est une double première. C’est la première fois que ce prix est décerné à une femme africaine et c’est la première fois qu’il récompense un(e) militant(e) pro environnement. Plus qu’une consécration, ce prix a permis de mettre en lumière la richesse de l’écologie politique ; Wangari Maathai a, en effet, contribué à l’instauration de la démocratie, de la paix et du bien être des plus démunis.

«  Nous n’avons ni le droit de fatiguer, ni de renoncer. » Wangari Maathai

Wangari  Maathai a cessé son combat le dimanche 25 septembre 2011 ; terrassée par le cancer à 71 ans. Seule la mort pouvait l’arracher à sa lutte.

J’ai beaucoup lu et entendu que sa mort était une perte pour l’Afrique.

Je ne suis pas d’accord.

En matière d’écologie, nous sommes toutes et tous liés. Le combat que nous menons ici est bénéfique ici. Mais il l’est aussi là-bas. Il l’est partout … « Agir local, penser global. »

Ce n’est donc pas l’Afrique seule, qui a perdu une grande dame, c’est le monde entier.

David Mbanza

Conseiller municipal de Bois-colombes

Conseiller régional IDF

Conférence de Presse « pas de fatalité de l’échec »

PARIS, 26 novembre 2010 (AFP) – Les écologistes français ont estimé vendredi qu’il n’y avait pas de « fatalité de l’échec » dans les négociations sur le climat, en souhaitant que les 190 pays qui se retrouvent à partir de lundi à Cancun prennent des engagements « réalistes ».

Merci à Patrick Profit et Isabelle Wayaffe (Resistance2007)

Après l’échec de Copenhague il y a un an, « Cancun doit être un moment où le processus de négociation des Nations unies retrouve de la crédibilité », a déclaré le député européen Yannick Jadot, au cours d’une conférence de presse d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à Paris.

« Il n’y a pas de fatalité de l’échec à Cancun », a insisté le maire adjoint de Paris, Denis Baupin. « Il y a aujourd’hui un consensus sur la gravité de la situation », mais « malheureusement, les Etats ne sont pas au rendez-vous ».

« Obtenir l’adhésion des pays les plus pauvres à un accord contraignant suppose qu’ils ont confiance en nous. Or, nous ne tenons pas nos engagements financiers » pris à Copenhague, a insisté la députée européenne Eva Joly, qui pourrait briguer la présidence française en 2012.

Elle a notamment critiqué la France, qui s’était engagée à verser « 420 millions d’euros de fonds nouveaux » aux pays en voie de développement. « En réalité, on a prélevé ces fonds sur des fonds déjà dédiés à l’aide au développement. Nous sommes extraordinairement loin de nos engagements ».

« Venir aujourd’hui à Cancun demander des sacrifices aux pays qui voient que nous ne sommes pas sérieux dans nos engagements, c’est un bien mauvais point de départ », a-t-elle ajouté.

Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, « la prise de conscience des citoyens va plus vite que celle des dirigeants politiques, et les choses se passeraient différemment à Cancun s’il y avait des responsables politiques d’importance qui avaient l’étiquette écologiste ».

Yves Cochet, député Verts de Paris, a pour sa part estimé que la France et l’Europe devaient être à l’avant-garde des avancées dans les négociations climat, et proposer « 30% de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2020″, contre l’objectif officiel de 20% aujourd’hui.

Les écologistes seront dans tous les cantons

Roberto Cristofoli Le Parisien 01.11.2010

C’est une première! Les Verts-Europe Ecologie viennent de décider de présenter un candidat dans chacun des 23 cantons renouvelables dans les Hauts-de-Seine. « D’ici les 20 et 27 mars prochains, les Verts et Europe Ecologie auront constitué un nouveau parti. Et les électeurs ne comprendraient pas pourquoi ce nouveau parti ne défendrait pas ses couleurs à la première élection qui se présente après sa création », avance Roderic Aarsee, secrétaire départemental des Verts. Pourtant, dans l’esprit du responsable écologiste, les choses sont claires : « Notre adversaire, surtout dans les Hauts-de-Seine, ce ne sont pas les socialistes, c’est la droite, insiste Roderic Aarsee. De toute façon, nous procédons toujours au désistement républicain : le candidat le moins bien placé se désiste pour celui le mieux placé. Et le risque de triangulaire est quasi inexistant. Pour être présent au second tour, il faut obtenir 12,5% des inscrits. » Si le principe des 23 candidats pour 23 cantons est gravé dans le marbre, trois cantons restent pour le moment sans candidat.

Sur Colombes Nord-Ouest, Saint-Cloud et Sceaux-Châtenay-Malabry (partiellement), il va falloir attendre un peu pour connaître les noms. Parmi ceux révélés pour les 20 déjà actés, peu sont connus sauf localement. A l’exception de Loïc Le Naour, ancien de la Fondation Abbé Pierre et membre du cabinet de Martin Hirsch, ex-secrétaire d’Etat aux Solidarités actives. Et de Lucile Schmid, énarque, conseillère régionale de 2004 à 2010, qui a quitté le Parti socialiste à la fin de l’année dernière après avoir été très proche de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007.

Le Parisien

Une carte qui pointe les nuisances sonores

Neuf villes du département ont fait réaliser une carte des nuisances sonores de leur territoire. Coordonné par Colombes, le projet doit permettre de prendre des mesures antibruit.

A Colombes, les derniers jours ont été calmes — grâce aux vacances scolaires et à Eyjafjöll, le volcan islandais qui a paralysé le trafic aérien en Europe —, mais ça ne durera pas. Malgré les beaux jours, beaucoup d’habitants préféreront garder fermées leurs fenêtres à double vitrage.
La faute au bruit, encore et toujours. La nuisance est aujourd’hui quantifiable grâce à une cartographie disponible sur Internet (www.mairie-colombes.fr) et en mairie, qui permet à chaque habitant de connaître le degré d’exposition de sa rue au bruit moyen ambiant.
Catherine Bernard, adjointe au maire déléguée à l’environnement, se félicite : « Neuf villes se sont associées* et Colombes coordonne le projet. » Acouphen Environnement, le bureau spécialisé mandaté pour réaliser l’étude, a mené à l’automne dernier une série de mesures acoustiques auprès des sources de bruit routières, ferroviaires et industrielles. Le résultat révèle, entre autres, que 31% des habitants de Colombes sont soumis à une exposition au bruit considérée comme importante (niveau sonore supérieur à 65 dB).
Catherine Bernard détaille les autres grandes conclusions : « Plusieurs points noirs sont mis en évidence : les nuisances liées à l’autoroute A86, les nuisances liées aux voies ferrées (particulièrement dans le nord de la ville, où deux axes se croisent), les nuisances liées aux grandes artères (boulevard Charles-de-Gaulle, etc…) et enfin les nuisances liées au trafic aérien (70000 avions passent chaque année au-dessus de Colombes, ceux du Bourget — les jets d’hommes d’affaires — eux-mêmes survolés par les long-courriers de Roissy). »
Dorénavant, la cartographie du bruit permet de savoir où faire porter l’effort pour la municipalité. Philippe Sarre, le maire (PS) de Colombes, insiste : « Cet outil prépare la mise en route du Plan de prévention du bruit dans l’environnement » (PPBE), qui doit être lancé avant la fin de l’année 2010 et a pour objectif de prendre des mesures concrètes afin de réduire les nuisances sonores. Beaucoup d’entre elles sont encore à imaginer — en partenariat avec les conseils de quartier —, mais Catherine Bernard évoque déjà des « murs antibruit le long de l’A86 et des voies ferrées, des écrans végétaux pour casser la diffusion du bruit » sur les grandes artères, sans oublier les améliorations déjà actées : arrivée du tramway T2 boulevard Charles-de-Gaulle, mise en place du système Vitrail contre les nuisances aériennes.
En attendant le PPBE et ses solutions, les nombreux propriétaires qui craignent la dépréciation de leur bien immobilier peuvent au moins savoir si leur habitation se trouve dans une des zones les plus exposées au bruit. Quelques-uns seront peut-être agréablement surpris. Philippe Sarre conclut : « La carte du bruit permet aussi, parfois, de relativiser, une nuisance ressentie n’est pas forcément une nuisance avérée. »
* Cartographie réalisée sur Colombes, Asnières, Bois-Colombes, Courbevoie, Gennevilliers, La Garenne-Colombes, Nanterre, Neuilly et Rueil-Malmaison.

Le Parisien