[Conseil Communautaire du 27 mai 2016 – Spécial CU] Interventions d’Odile Vignal

  • Projet de territoire de la Communauté Urbaine

Effectivement ce n’est qu’une étape, ce n’est qu’une première étape, elle est importante et les écologistes ont largement participé à l’élaboration de cette première étape, à travers notamment le projet de territoire qui est ambitieux mais perfectible. Et la charte de gouvernance qui est indispensable pour le mettre en oeuvre dans le respect des principes démocratiques qui ont toujours présidé à l’engagement des écologistes. Et c’est justement le maître-mot ce mot d’engagement au -delà des caricatures qui tenteraient de nous faire croire que nous sommes les jouets de forces extérieures malveillantes – toutes forcément malveillantes – nous sommes face à de véritables défis.

Et sur ce point il y a un constat partagé par beaucoup d’entre nous. Jamais cette communauté urbaine ou cette communauté d’agglomération n’a prétendu mettre tout le monde d’accord. Jamais cette communauté d’agglomération et notre assemblée n’a prétendu qu’il n’y avait pas de débat politique : et c’est un des points sur lesquels les écologistes sont toujours intervenus, oui nous avons des convictions, elles sont politiques et elles font la différence. Et cette différence doit être audible puisqu’elle représente une partie de la population de cette communauté urbaine. Et elle a bien l’intention d’être entendue cette différence notamment sur les points qui doivent faire en sorte que cette communauté urbaine(CU) soit autre chose qu’une coquille vide remplie de formules et de slogans comme le craignent certains – ceux qui sont toujours dans la crainte – et qu’elle soit autre chose que la répétition d’un passé qui n’a pas réussi. Pas réussi à répondre aux défis d’aujourd’hui. Le passé est passé, mes chers collègues.

Si cela avait réussi, nous ne serions pas là pour reprendre, sur des nouvelles bases, la construction des réponses aux défis écologiques du XXIè siècle. Personne ne peut dire aujourd’hui comment nous allons transformer l’économie territoriale de cette Communauté Urbaine. Mais je peux vous dire que nous partageons certaines des conditions qui sont indispensables.

La première de ces conditions, c’est de découpler : de découpler consommations énergétiques, consommations foncières, épuisement des ressources locales, et création économique, d’attractivité et de richesses locales. Et de bien-être.

Ce découplement passe par une économie décarbonée; ça c’est de l’écologie, c’est ça l’enjeu écologique. Cesser les émissions polluantes sous toutes leurs formes; cesser de consommer des ressources fossiles alors que nous avons des énergies renouvelables, ça c’est un enjeu pour cette CU. C’est l’enjeu pour parvenir à construire cette capitale du bien-vivre, cette ville sans nuisance, cette capitale plus douce avec les plus démunis qui sont toujours les premiers frappés par les injustices écologiques.

Le deuxième enjeu, c’est à travers cette exigence de sobriété énergétique, économie décarbonée, obtenir que nous allions dans le sens d’une plus grande justice sociale. Et là je partage certaines des interventions de nos camarades, notamment communistes. Notre territoire n’échappe évidemment pas aux conséquences des politiques européennes et nationales, ce serait un miracle. Mais nous avons des atouts locaux et c’est la force de cette assemblée, c’est la force de nos représentants et de notre gouvernance qui nous permettra de mobiliser les ressources de ce territoire y compris les ressources associatives, y compris les ressources entrepreneuriales, et ce n’est pas un gros mot entreprise. y compris, bien entendu, les ressources politiques qui sont autour de cette table; Ce n’est pas en refusant de travailler ensemble que nous aboutissons à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens.

C’est en posant clairement, mais clairement, sans se censurer, les véritables problèmes qui sont devant nous et notamment dans un domaine que je connais mieux, le déséquilibre du peuplement et de l’habitat sur notre agglomération, le déséquilibre de l’aménagement, et de l’accès aux services que ce soit de mobilité ou de service public, ces questions-là si nous les posons clairement nous pouvons à travers une gouvernance un peu plus musclée qu’aujourd’hui, construire un conseil de développement, un observatoire des politiques publiques, des groupes de travail ad hoc, nous pouvons les construire ensemble ces réponses. Il n’y a pas de fatalité mes chers collègues et c’est pourquoi les écologistes s’engagent fermement, fermement mais avec une très grande vigilance, je le rappelle, pour l’atteinte de ces objectifs, pour réduire la fracture sociale et territoriale qui est déjà en œuvre depuis des années et atteindre enfin les objectifs que nous nous sommes fixés à travers plusieurs plans et schémas territoriaux qui devraient inspirer l’ensemble de nos réflexions et décisions.

Je vous remercie.

  • Charte de gouvernance

Je voulais juste préciser une chose. Sur le rapport entre la commune et l’intercommunalité, je pense simplement avec l’ensemble du groupe écologiste que soumettre, après l’avoir travaillé avec nos concitoyens, un projet communautaire à l’approbation populaire est la meilleure façon de faire participer et adhérer nos concitoyens à ce qu’est la communauté.

Cela étant, il vaudrait mieux que le mode de scrutin évolue d’ici 2020 car aujourd’hui, il pose effectivement des problèmes de représentation, ne serait-ce que quantitatifs.

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