Groupe local Gers

  1. Taxes sur les semences: le droit à l’alimentation en danger

    Communiqué de presse du 7 novembre 2011Le 9 novembre, la Commission Économie de l’Assemblée nationale examinera une proposition de loi sur les Certificats d’Obtention Végétale qui devrait être soumise au vote des députés courant novembre. Cette loi, si elle est adoptée en l’état, interdira aux paysans de réutiliser leurs propres semences à moins de payer des royalties à l’industrie semencière.Adopté en juillet par l’ancienne majorité sénatoriale, ce texte est soutenu par un gouvernement  rendu aveugle par sa défense des intérêts privés des financiers et des actionnaires des industriels semenciers.Les semences de ferme sont au fondement de l’agriculture :  les plantes possèdent la capacité de se reproduire gratuitement en s’adaptant aux conditions dans lesquelles elles sont cultivées. Des générations de paysans ont sélectionné les plantes cultivées qui nourrissent aujourd’hui l’humanité. C’est en continuant ainsi qu’ils pourront adapter leurs cultures au changement climatique, à la nécessaire diminution des pesticides chimiques, tout en assurant la sécurité du stock semencier et celle de l’alimentation. Cette gratuité est insupportable pour les financiers  qui veulent forcer les paysans à acheter des semences standards et dépendantes des produits chimiques.Au prétexte de rémunérer sa recherche et oubliant qu’elle a bénéficié gratuitement de millénaires de recherches paysannes en utilisant des semences prélevées dans les champs, l’industrie veut pouvoir poursuivre jusque dans l’assiette du consommateur toute récolte sur laquelle elle n’aurait pas prélevé de royalties.Europe Écologie  Les Verts s’oppose à l’application des pures logiques financières et de concurrence marchande à la semence de ferme. EELV n’accepte pas cette nouvelle atteinte à la liberté du monde paysan qui consiste à l’aliéner  au monde de l’industrie.EELV s’insurge également de la mise sous tutelle du droit à l’alimentation – droit fondamental de l’humanité –  par une poignée de sociétés multinationales qui se sont emparées de dizaines de milliers de brevets et de Certificat d’Obtention Végétale sur la totalité des semences, afin de contrôler l’ensemble de la chaine alimentaire et imposer leurs OGM.  EELV proposera à  la représentation nationale de rejeter cette proposition de loi, afin que soit réaffirmé le droit inaliénable des paysans à pouvoir ressemer, échanger librement et gratuitement leurs semences de ferme, seul garant de la souveraineté alimentaire, qui constituera en France, comme sur l’ensemble de la planète, l’un des enjeux majeurs du XXIème siècle. Anny POURSINOFF, Députée Pascal DURAND, Porte-parole …

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  2. Quelle éducation pour nos enfants ?

    Le Jeudi 3 novembre, le groupe local Europe Ecologie Les Verts du Gers s’est penché le temps d’un débat sur les problématiques liées à l’Education. Réunis à la salle du Boulodrome à Auch, participants et intervenants ont échangé sur cet enjeu primordial pour notre société.En première partie, des vidéos de Philippe Meirieu, spécialiste des questions éducatives, ont été projetées. Il amène au centre de la réflexion la démarche pédagogique, et nous apporte un éclairage intéressant sur les réformes, les notions d’apprentissage ou encore l’approche éducative dans différents pays. Hugo Labart, représentant un syndicat lycéen, nous a exposé les raisons de son engagement, les constats et les actions que peuvent mener les organisations lycéennes.Chantal Blankaert, institutrice dans le primaire, après quelques chiffres sur, entres autres, la diminution des postes d’enseignants, la modification les filières, l’aberration des heures supplémentaires et le manque de moyens dans notamment, l’accompagnement des élèves en difficulté, nous a parlé de son expérience en tant qu’enseignante. Le débat qui a suivi nous a démontré que les réformes au cours des dernières années ont complètement déstructuré notre système éducatif et qu’il y a urgence à agir.Dans son projet 2012, EELV a organisé en mai dernier la convention de l’éducation. Suite à cette rencontre entre les représentants des associations, des syndicats et des collectifs qui animent la réflexion sur ce domaine, mais aussi toutes les personnes intéressées par les questions éducatives, un document a été rédigé, \ »Pour une société éducatrice\ ».Le projet 2012 : clic.Vers l’annonce de la soirée : clic. …

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  3. Le Gers vu de Paris… grâce aux poulets standard !

    On ne vous fera pas l’injure de vous demander si vous connaissez Denis Cheyssous et son émission \ »CO2 mon amour\ » sur France Inter…Vous avez été nombreux à suivre sa conférence aux Cordeliers à Auch ,le 14 avril 2010, sur le thème : Climat, aménagement du territoire – à l’initiative de la MAIF.Figurez-vous que le bruit des poulets du Gers a raisonné jusqu’à ses oreilles et à France Inter !Voici en toutes lettres ce qu’il a dit sur le sujet – ses \ »humeurs\ » ont toujours un ton très ironique et sarcastique – mais il sait toucher un très grand nombre d’oreilles… « Allez, une petite humeur : Quand vous faites votre marché, tranquille, un beau matin, par exemple dans un petit village du Gers (pour faire plaisir à Jean Pierre Pernod), eh bien vous ne pensez pas tomber en pleine querelle environnementale à propos de poulet label rouge et les autres. Vous pensez : « Oh le beau poulet, il est forcément élevé et nourri au grain, occi au pays, dans le Gers profond, collinaire et verdoyant ». Oui, mon gros béta. Heureusement de nombreux petits producteurs travaillent bien, beau et bon. Mais, mais, mais, en face, vu la faille résistible d’un marché qui rendra plus de jus que le poulet à la cuisson, eh bien, les cranes d’œuf de la technocratie aviaire industrielle se sont penchés un peu plus sur le problème, pour ériger d’ici 2 ans, 4 poulaillers concentrationnaires qui sortiront chacun 700 000 poulets par an. Avec tous les plaisirs annexes que ce genre d’établissement, dévoué au bien être des gallinacées de compétition entraîne : surpopulation, stress, maladies, odeurs, déjections, j’en passe et des meilleures. Et là, aussitôt la guerre des communiqués se met en branle, vous submerge d’infos, aussi documentées que contradictoires, à ne plus savoir à quelle plume d’oie se vouer ! « Le Canard », non pas du Gers, mais enchaîné nous rappelait que 4500 éleveurs sont regroupés dans une énorme coopérative qui sent bon le terroir : Vivadour, et qui fait dans le poulet indust, mais aussi dans le label rouge. Pour se défendre ils calment que leur belle entreprise ne défend, après tout, que le modèle breton. Donc les algues vertes, qu’on espère, un jour, transformer en pâte à papier, apprécieront. Effectivement, le modèle breton est un modèle à suivre !! Après tout, vous me direz : « Y a t il des plages dans le Gers ? ». On va vérifier ! Et puis, il vaut mieux, aussi, qu’ils soient produit chez nous qu’au Brésil, disent-ils. Alors, une chose est sure, les bêtes se partageront 1m2 à 24 durant 40 jours, (ndlr : il est en retard puisque ces poulets du Gers n’auront que 37 jours de vie pour les plus chanceux, 33 pour les autres aux dernières nouvelles) seront « fabriquées pour pousser » et non pour marcher, mais les poulaillers, eux, ouf ! seront construits en plein air et en plein Gers !!Alors, le bonheur n’est peut être pas dans le pré, mais dans les poulaillers industriels il y a de l’avenir. Bon appétit !! …

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  4. Pourquoi nous nous opposons aux projets de poulaillers industriels de Vivadour

    Conférence de presse du jeudi 27 octobre 2011Organisée par le Collectif \ »Bien vivre dans le Gers\ » à AuchRetrouvez toutes les infos sur le Collectif Bien Vivre dans le Gers : ici. Pourquoi nous nous opposons aux projets de poulaillers industriels de VivadourVivadour et ceux qui soutiennent ces projets nous affirment qu’ils sont indispensables pour l’économie gersoise, en l’occurrence comme l’a dit Mr Fourcade (Chambre d’Agriculture) au CODERST, la défense de la filière est plus importante que celle de l’agriculteur.Ne s’agit-il pas en fait d’asseoir les profits de Vivadour, qui voit dans l’industrialisation et la concentration des élevages, le moyen de garder des parts sur un marché mondial de la volaille en pleine restructuration quitte à abandonner les filières traditionnelles et le savoir-faire des agriculteurs locaux ou à enlever à d’autres régions françaises leurs débouchés actuels.D’ailleurs un rapport de 2010 sur la compétitivité de la filière (source : Ministère de l’Agriculture) est très clair. La seule manière d’être compétitif c’est de réduire les coûts : faire de nouveaux poulaillers plus grands et plus « modernes », diminuer les charges de main-d’œuvre à tous les échelons et robotiser au maximum d’un bout à l’autre de la filière.Les projets de Vivadour s’inscrivent dans cette démarche.Dans ces conditions, difficile de ne pas être perplexe quant à l’argument de l’emploi mis en avant par Vivadour pour justifier la création de ces poulaillers industriels.Localement les emplois de l’abattoir de Condom seraient en péril. Comme tous les autres anciens abattoirs gersois, ne sera-t-il pas abandonné au nom de la réduction des coûts, au profit d’une structure régionale plus importante comme cela se dessine pour la filière bovine ?Si, avec le poulet industriel, on parvient à sauver des emplois d’abattoir, combien en perd-on dans le même temps dans le secteur agricole ? Si un éleveur et quelques techniciens de Vivadour suffisent à faire fonctionner un élevage de 750 000 poulets, combien d’élevages plus petits risquent de disparaître à cause de sa création ? Combien pourraient assurer la production du même nombre de volailles tout en respectant une meilleure qualité de vie pour les animaux et l’agriculteur lui-même ?Car l’éleveur de poulets industriels est il vraiment un agriculteur ? 2 h de travail par jour quand tout va bien. Essentiellement de l’enlèvement de cadavres, de la manipulation de commandes et de la surveillance sans prérogative aucune par rapport à la conduite de l’élevage : cela devient un travail disqualifié, précaire, sans lien avec le sol ni pour l’éleveur ni pour ses poulets, sans revenu fixe et finalement juste destiné à payer les investissements consentis par Vivadour chez lui.Bref tout le contraire du métier d’agriculteur, métier difficile mais riche par la maîtrise qu’il laisse sur ses choix de productions et de pratiques en lien avec son territoire. Et tout cela sans avoir les droits du salarié alors qu’il est en quelque sorte celui de Vivadour. Après l’exploitant agricole, voilà l’auto-exploité agricole Nous serions donc curieux de connaître le contrat qui lie l’éleveur à Vivadour.Surfant sur la mode du produire local, Vivadour affirme entrer dans ce créneau avec la production de poulets standard. Mais rien dans l’alimentation des volailles n’est produit sur place : ni les céréales qui au mieux viennent du département, ni les 30 % de protéines constituées essentiellement de soja importé d’Amérique donc probablement OGM comme le reconnaît la coopérative.Sous prétexte de réduction des coûts, comme dans d’autres pays et comme vient de l’autoriser l’Europe pour les élevages industriels de volailles et de porcs, les industriels n’attendent que le feu vert du ministère pour réintroduire les farines animales dans l’aliment. Le terme poulet végétal, qui est une escroquerie intellectuelle, est en passe d’être bientôt abandonné par la filière comme il l’a été en Amérique du Nord : pour préparer cette réintroduction ?Sachant comment le poulet industriel est élevé et nourri, le consommateur est en droit de se poser des questions sur les répercussions pour sa santé.Certes nous dit Vivadour, poulet label et poulet standard ont la même base alimentaire —  donc du soja OGM pour le poulet Label ce que le consommateur lambda ne sait pas puisque ce n’est pas indiqué sur l’emballage — mais présenter ainsi les choses est réducteur.Le poulet label ne reçoit ni les mêmes quantités, ni les mêmes proportions de ces aliments, il grandit moins vite et il passe une partie de sa vie à l’extérieur du poulailler.Le poulet standard, lui, parvient à son poids adulte en 37 jours voire moins si possible. Pour en arriver là, il a fait l’objet de sélections génétiques, il mange plus. Il est enfermé, la plupart du temps sous la lumière artificielle, entassé à 24 par m2… ce qui le rend plus fragile surtout en fin de vie où son squelette ne peut plus supporter le poids de son corps : déficiences cardiaques, problèmes pulmonaires, sensibilité accrue au moindre germe sont fréquents…Et pourtant nous sommes les seuls dans ce département à parler du bien-être animal et du respect que l’on doit au vivant alors que ce poulet est ravalé au rang de matière première, comme ce qu’il mange. « Les poulets sont fabriqués pour pousser pas pour marcher », « de toute façon ils n’ont pas envie de sortir » dit Vivadour qui occulte rapidement le problème et se cache derrière les normes du bien-être animal telles que définies par la réglementation. Réglementation faite sur mesure pour ce type élevage quelque soit sa taille.Etant données ces conditions d’élevage, génératrices de stress, le poulet industriel a plus de probabilités d’être malade. Il s’en suit des traitements qui risquent d’être fréquents et massifs puisqu’il n’est pas possible de séparer parmi 30.000 poulets les malades et les sains. Vivadour affirme que nous nous trompons mais alors pourquoi, en dépit de l’interdiction des antibiotiques comme activateurs de croissance en 2006 et avec un effectif annuel à peu près stable de volailles, la quantité totale d’antibiotiques utilisée dans les élevages de poulets n’a-t-elle pas baissé? Elle se maintient autour de 239 tonnes pour la volaille française (source Agence Vétérinaire du Médicament) ce qui représente un quart des antibiotiques à usage vétérinaire utilisés en France.Le consommateur peut être d’autant plus inquiet qu’il n’y a pratiquement aucune transparence sur ce volet sanitaire. Dans les dossiers d’autorisation ou dans la réglementation, on a bien une liste de médicaments utilisables ou des plans de gestion de crise peu rassurants en cas d’épidémie, mais dans la réalité, le suivi vétérinaire est assuré par Vivadour qui a ses propres vétérinaires et sa propre pharmacie. Mais en cas d’épizootie, c’est l’État qui paie. Donc nous.Les contrôles de l’État : ils sont insuffisants, une fois tous les trois ans pour les gros élevages, ils consistent à vérifier les registres d’élevage tenus par Vivadour. Pas d’analyse obligatoire des résidus médicamenteux dans la viande ou les effluents.L’OMS reconnaît que l’industrialisation des élevages avicoles a entraîné des conditions favorables à l’apparition des virus influenza aviaire hautement pathogènes.Le nombre élevé des animaux et leur promiscuité favorise la mutation des virus vers des formes potentiellement hautement pathogènes tant pour les volailles que pour les humains. On rappellera que lors du précédent épisode de cette maladie, le seul cas en France a touché un élevage industriel de dindes.Pour ces raisons le consommateur est en droit de s’interroger légitimement sur la qualité de la viande issue de ces élevages. Vivadour et certains responsables économiques ou politiques pensent que l’on ne peut pas tout avoir, qualité et prix, ce qui est une injure pour les populations pauvres condamnées ainsi à mal se nourrir. Cela condamne aussi, via la restauration collective, nos enfants, les retraités ou les malades à l’hôpital, c’est-à-dire les plus fragiles, à subir une alimentation de qualité médiocre sans avoir le choix d’une autre alternative.Quant à l’argument du prix, est il vraiment recevable sachant que 90 % des poulets industriels (source Vivadour) sont découpés ou transformés ce qui fait passer leur prix au kilogramme au-dessus de celui du poulet label entier ? Le consommateur pressé ne s’en rend pas toujours compte, d’autant plus que les étiquettes ne sont pas forcément compréhensibles et l’induisent facilement en erreur.Si ces élevages industriels sont susceptibles d’avoir un impact sanitaire non négligeable, celui sur l’environnement est aussi important et incontestable.Lors du débat de Monlezun, Vivadour nous a expliqué que la Bretagne était saturée par ces élevages industriels et que le Gers devait en prendre sa part. Mais la Bretagne est également saturée par les nitrates des effluents issus de ces élevages, nous risquons donc par solidarité de devenir une Bretagne bis. Quel bel avenir !D’autant que nos eaux superficielles et souterraines sont déjà fortement polluées par les nitrates et les pesticides utilisés par l’agriculture. Lors du CODERST qui a examiné le projet de Lannepax, le dossier de la protection du captage d’eau du Houga a aussi été débattu : le taux de nitrate moyen ces 5 dernières années y est de plus de 60 mg/l ce qui est supérieur à la limite de qualité autorisée (50mg/l). Le CODERST a donc voté une dérogation au dépassement de la qualité du paramètre nitrate à 75mg/l afin de pouvoir malgré tout continuer à alimenter la population en eau potable. Ce cas n’est pas unique. Est-ce donc raisonnable d’accepter, avec les élevages industriels, de nouvelles sources de nitrates dans le département ? Même si leurs effluents se substituent — en partie seulement — aux engrais minéraux, on sait très bien que chaque nouvelle production apporte son lot de polluants. Nous avons vu plus haut que les résidus médicamenteux ne sont pas recherchés dans les effluents.Le principe du pollueur-payeur, au lieu d’être appliqué, est dévoyé en principe de pollué-payeur : le contribuable paie avec ses impôts et sa facture d’eau, le coût de ces pollutions et des moyens de plus en sophistiqués pour les traiter.Nous ne sommes donc pas rassurés en lisant les propos de M. Terrain président de Vivadour : pour produire ces poulets et leur alimentation, c’est simple pour lui, il suffit «  d’avoir de l’eau et des routes » , évidemment quand c’est la collectivité qui en paie les investissements et en répare les dégâts…! Un récent rapport du ministère de l’écologie (pièce jointe) nous indique que le surcoût de la pollution agricole peut aller jusqu’à 215 € de plus sur la facture d’eau par ménage. D’autres pays préfèrent la prévention et le changement des pratiques agricoles et ont un m3 d’eau 2,5 fois moins cher qu’en France.L’État, qui est finalement le meilleur allié de Vivadour pour ses projets, va s’abriter derrière la réglementation pour les autoriser. Mais cela ne satisfait pas les riverains, déjà alertés par le manque de transparence des dossiers et des enquêtes publiques, et qui connaissent les nuisances qu’ils auront à subir : bruits, odeurs, pollution, insécurité routière….les exemples ne manquent pas !Il suffit de suivre les travaux parlementaires français et ceux de la Commission Européenne pour voir le travail de lobbying de l’agro-industrie afin que la réglementation lui soit toujours plus favorable et soit toujours en retard par rapport à la réalité du terrain. Le préfet, lui-même, lors d’une récente entrevue a reconnu que la réglementation des installations classées était largement obsolète.En conclusion, c’est à la mode, nous nous interrogerons sur la durabilité de ce type de productions industrielles : nous considérons qu’elles ne sont durables ni socialement, ni économiquement ni environnementalement, contrairement à leurs conséquences qui elles le sont.Sur le plan économique : à ne raisonner qu’en terme de coût, on trouvera toujours quelqu’un même en Europe qui produira moins cher et Vivadour sera peut être obligée de délocaliser. Les prix peu élevés de ces volailles industrielles et un risque de surproduction vont automatiquement tirer vers le bas ceux des autres filières dites de qualité et fragiliser ainsi, voire faire disparaître, un certain nombre d’exploitations agricoles. Comment les responsables agricoles peuvent ils à la fois déplorer la perte d’actifs en agriculture et soutenir ce genre de projets ?Tout le monde veut faire du Gers une terre de tourisme et de gastronomie, on sait pourtant ce qui arrive dans ce domaine dans certaines parties de la Bretagne où ces élevages sont nombreux, détruisant l’image du territoire et où l’économie touristique affiche désormais un sérieux manque à gagner.Sur le plan environnemental : de plus en plus de spécialistes du monde agricole s’accordent pour dire que les solutions aux problèmes environnementaux de l’agriculture passent par une diversification et une complémentarité des pratiques et des productions. Prendre la voie de l’industrialisation et de la spécialisation — car c’est bien de cela qu’il s’agit — risque de condamner le département à devoir gérer durablement les impacts de ce choix : pollutions, dépendance énergétique, consommation et dégradation des ressources naturelles, eau, sols au détriment des autres usages.Les paysages bocagers gersois sont déjà suffisamment dégradés dans certaines zones, ne rajoutons pas, au milieu de ces grandes étendues de plaines et de coteaux semées de céréales et de maïs et où arbres et haies ont disparu, des bâtiments industriels laids et fermés, dissimulant la souffrance animale pour produire une alimentation au rabais.Sur le plan social : la concentration de la production entraîne et accélère toujours celle des exploitations, et au-delà, une perte irréversible de la vitalité du tissu rural avec la disparition des commerces, des emplois liés à l’agriculture et des services publics.La mise en place d’une première tranche de poulaillers industriels dans le département dépasse donc bien le cadre règlementaire et agricole dans lequelle on veut la cantonner. Avant toute décision les pouvoirs publics devraient mettre en place une réflexion et un débat public sur l’avenir de l’agriculture avec tous les acteurs concernés dont ceux de la société civile. Nous demandons à tous les responsables politiques et économiques de l’ initier sans tarder.C’est pourquoi nous réitérons auprès du Préfet notre demande d’une table ronde sur le sujet, réclamée également par le président du Conseil Général M. Martin, idée à laquelle il se disait favorable lors d’une rencontre à la préfecture. Nous souhaitons aussi être consultés lors de l’enquête de l’Inspection du Ministère de l’Agriculture que M. le Préfet a diligentée pour l’aider à prendre une décision.En tout état de cause, nous sommes mobilisés et nous nous organiserons pour effectuer toutes les mesures, tous les contrôles, toutes les analyses nécessaires pour prouver la nocivité de ces élevages pour le Gers et les gersois. Nous ne tolèrerons pas que nos vies et notre environnement soient mis en danger et nous saisirons les autorités juridiques compétentes pour défendre nos droits.Nous disons durablement non à une agriculture non durable ! …

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  5. Bien vivre dans le Gers

    En réaction aux projets monstrueux d’élevages de poulets industriels de Vivadour, un collectif de 17 organisations s’est constitué. Nous sommes déterminés à préserver le Gers, ses habitants, ses agriculteurs, l’environnement et le bien-être animal.Bien évidemment EELV32 est parmi ces organisations et nous vous tiendrons informés de l’évolution de ce combat capital pour l’avenir de notre département.Une association est en cours de création en vue de représenter juridiquement le collectif et un site est déjà sur la toile : clic.Vous pourrez y trouver toutes les informations, y inscrire vos commentaires et vous abonner afin de recevoir les informations dès leur parution. …

  6. Alimentons nos régions…

    Faire de l’alimentation une priorité est un projet de «haute nécessité» démocratique. Notre alimentation, comme les terres agricoles, ne sauraient demeurer un enjeu de spéculation commerciale et boursière.En nous dépossédant de notre rapport à l’alimentation, l’agro-industrie nous prive toujours plus du savoir produire, conserver et cuisiner les aliments. Elle mutile notre rapport aux sols, aux territoires et aux saisons. Elle nous prive des liens sociaux associés à la production, à l’échange et à la consommation de nourriture. Reconquérir notre rapport à l’alimentation, c’est sortir de l’agriculture pétrochimique, c’est retrouver la liberté de développer des activités riches en emplois utiles, capables de rendre l’économie plus équitable.Commençons localement dès maintenant !Lire l’appel : clic.Signer la pétition : clic. …

  7. Fini, le poulet du Gers élevé en plein air ?

    Compte rendu du débat du 14 octobre 2011Vendredi 14 octobre, à l’initiative de René Castagnon, le Cercle des Citoyens 32 a organisé à Monlezun un grand débat intitulé « Les avantages et les inconvénients des élevages industriels de poulets Vivadour ».Devant environ 250  personnes, les représentants des partisans (Vivadour, FNSEA, CDJA, un éleveur de Monlezun) et les représentants du Collectif d’opposants (UFC que choisir, Les Amis de la Terre, Bien vivre à Lannepax, Confédération Paysanne, Modef) aux projets d’installation de 5 sites d’élevage de poulets industriels se sont exprimés et ont répondu aux nombreuses questions de la salle. La pertinence de ces questions a montré que l’assemblée mesurait les enjeux de tels projets.Les discussions ont eu lieu dans le respect des opinions de chacun et ont permis de faire circuler la parole.Les inquiétudes exprimées par la majorité des participants concernaient la santé et l’environnement : condition des poulets entassés à 24 au m2, carences des animaux élevés en lumière artificielle (privés de soleil) et inactifs (quelle valeur nutritive peut avoir leur chair ?), alimentation des poulets avec du soja OGM et réintroduction possible de farines animales, opacité des traitements médicamenteux, emploi d’antibiotiques néfastes aux consommateurs et polluants les nappes phréatiques et les sols, manquements dans les analyses des effluents épandus sur les sols (seules les matières azotées sont dosées) , nuisances et pollutions atmosphériques, mise en danger des éleveurs en cas d’épidémie ou de diminutions de ventes, prix tirés à la baisse menaçant la production de poulets Label et poulets bio, main mise de l’industrie agroalimentaire sur les éleveurs, mise à mal de l’image des productions de qualité du Gers et de son activité touristique…Les nombreux problèmes soulevés par toutes ces questions n’ont pas trouvé de réponses aptes à rassurer les opposants aux projets. En fait, les partisans des poulets industriels ont reconnu que les risques étaient réels, mais ont fait valoir qu’à leurs yeux les impératifs économiques devaient primer et que l’élevage industriel répondait à une réelle demande des consommateurs, désireux de manger du poulet à bas prix.Des protestations se sont élevées quand on a appris que 82% des poulets consommés dans la restauration collective (cantines scolaires, restaurants d’entreprise, maisons de retraite…) sont des poulets issus d’élevage industriel.Il s’agit donc d’un choix de société crucial : quelle alimentation pour demain ? Quelle agriculture doit être privilégiée pour le respect de la terre et la santé de nos enfants ?Si les 700 000 poulets, programmés par unité d’élevage industriel tous les 40 jours, sont répartis en filière de qualité sur plusieurs exploitations, nombre d’emplois seront préservés et créés. L’environnement sera épargné et la population respectée. Un sondage de la Région Midi-Pyrénées montre que l’environnement est le deuxième sujet de préoccupation des gens de la région. La région elle-même semble miser sur le bio ! Ce n’est pas avec des élevages industriels qu’elle montrera l’exemple. Qui plus est, le Conseil Général du Gers prône une alimentation saine avec des produits de saison et de proximité dans les cantines des 21 collèges publics du Gers. Le Collectif d’opposants en appelle à la cohérence d’autant plus que, selon le sondage TNS-SOFRES réalisé dans le Gers en septembre dernier, 77% des Gersois consultés se sont révélés opposés aux projets d’élevages industriels.Au terme de la soirée, les participants ont donc senti que le sujet devait être réellement approfondi, dans un souci de transparence, d’autant plus que la législation réglementant les élevages se réfère à des textes de 1976…Des textes inadaptés aux conditions de vie et à l’état des sols de 2011.Ainsi le Collectif se positionne en tant que sentinelle, lanceur d’alertes pour la santé des populations, la préservation des richesses naturelles, l’avenir de l’agriculture.D’autres débats similaires devront être organisés dans le département afin d’informer le plus grand nombre de citoyens et briser l’indifférence et le déni de certains à l’égard des outrages  perpétrés sur la nature. Le collectif reste donc très mobilisé, conscient qu’ une fois la première installation accordée, il n’y aura plus de raisons de refuser les autres. Le Gers ne doit pas être sacrifié et devenir une Bretagne bis ! Le devoir est de rester vigilant.Le Collectif d’opposants aux sites d’élevage industriels de poulets rassemble des organisations et des personnes : Les Amis de la Terre, Bien vivre à Lannepax,  Confédération Paysanne, Ende Doman, EELV32, FNE Midi-Pyrénées, GABB32, Gascogna Terra, Générations Futures, Geomega, Grain de Sable, Modef, NPA, Tasque Environnement, Terre et Toile, UFC32-Que Choisir…D’autres infos sur ce sujet : clic. …

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  8. Poulet "végétal" : le collectif veille au grain…

    Etre poulet du Gers, ce n’est plus une sinécure, et Vivadour, avec ses cinq projets de poulaillers hyper-industriels, voudrait faire du gras sur le dos des agriculteurs et des consommateurs. Bien heureusement, le collectif d’une quinzaine d’associations et d’organismes agricoles qui défendent le Bien Vivre, la bonne chaire, mais aussi les valeurs sociale et environnementales du métier d’agriculteur, veille au grain. EELV32 soutien et participe à ce collectif, et fera partie de la délégation qui sera reçue le 13 Octobre par le Préfet. Alors que le CODERST (Commission Départementale des Risques Sanitaires et Technologiques) s’est prononcé pour la réalisation du premier projet pondu, celui de St-Elix-Theux, le Préfet a jusqu’à la fin du mois pour signer (ou non !) le décret d’autorisation. Nous espérons que celui-ci sera attentif aux arguments que nous porterons collectivement pour un développement harmonieux et cohérent de notre territoire. Vivadour & co. doivent comprendre que dans un département qui se veut durable, une démarche de concertation citoyenne doit devenir une règle minimum. Le collectif assurera sa part d’information par l’organisation d’une série de débats contradictoires, dont le premier se déroulera à la salle des fêtes de Monlezun, le vendredi 14 Octobre, à 20h30. Vivadour, le Conseil Général, les Services de l’Etat, les Associations, Syndicats et Consommateurs sont invités à débattre entre eux, mais surtout avec le public qui pourra s’exprimer sur ces projets, et sur sa vision de l’agriculture gersoise. David POMIES …

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