2011 – L’exemple allemand ?
D’après les premières analyses officielles allemandes (AGEB), la sortie du nucléaire, actée par l’Allemagne en 2011 et engagée rapidement avec l’arrêt de 7 réacteurs, s’accompagne d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L’Allemagne engage ainsi véritablement sa transition énergétique.
A très cout terme, la perte de capacité de production nucléaire peut être compensée essentiellement avec trois options complémentaires :
- la réduction des exportations d’électricité au profit de la consommation domestique,
- la mobilisation de capacités de production supplémentaires (d’origine fossile ou renouvelable),
- la réduction de la demande d’électricité.
Selon les premiers chiffres disponibles pour l’année 2011, la baisse de la production d’électricité d’origine nucléaire (moins 23% ou 32 TWh) entre 2010 et 2011 a été principalement absorbée par la diminution des exportations (-13TWh) évoquée précédemment, complétée par une hausse de la production d’origine renouvelable de 19% (+19,2 TWh) sur la même période. Contrairement aux prévisions, la production d’électricité d’origine fossile a baissé de 2,6 TWh en 2011.
Enfin, la consommation intérieure brute a diminué de 3,4 TWh.
Sous l’hypothèse d’une poursuite des mesures de maîtrise de la demande d’électricité et d’un rythme de développement des énergies renouvelables similaire aux années précédentes, il semble possible que l’Allemagne compense la sortie du nucléaire sans recourir davantage aux centrales à charbon et à gaz et sans remettre en cause la réalisation des objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.