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AISE et Perche Nature

Problématiques agricoles en Loir-et-Cher Nord – Boues d'Achères et Porcherie de Saint-Agil

Agriculture, Alimentation, Santé sont trois piliers que Europe Ecologie Centre a choisi de consolider car ils ne forment qu'une seule est même structure indispensable et pleine de cohérence. 


Or force est de constater qu'au fil des réformes agricoles et des pratiques soutenues, nous nous en sommes éloignés tout en laissant s'installer l'idée même que l'agriculture serait une industrie comme les autres.
Nombre de documentaires1 constatent cette triste réalité et indiquent l'urgence face aux errements de cet agro-business qui transforme la terre en matière inerte, assujettie et qu'il convient de travailler avec des engins toujours plus puissants, des engrais et pesticides issus du pétrole toujours plus concentrés et chers.

Certes son action dans ce domaine reste limité et les véritables compétences institutionnelles se situent davantage au niveau national et surtout européen, mais le conseil régional du Centre en cohérence
avec l'agenda 21 mis en place lors de cette mandature 3 peut et doit orienter ses aides agricoles - aides à l'installation, formations, mise en réseau – pour qu'elles favorisent l'évolution indispensable de l'agriculture vers plus d'utilité économique et sociale, avec des pratiques cohérente pour la préservation
des richesses écologiques. Nous exigerons par ailleurs, au sein de la région, le pluralisme interprofessionnel dans la participation aux décisions de consultation et de gestion.
Au lendemain des Régionales, avec l'ensemble des élus écologistes des autres régions et les députés européens comme Jean-Paul Besset, José Bové, Europe Ecologie mènera une réflexion pour faire évoluer la PAC vers plus de justice, capable de rétablir le lien entre agriculture, environnement etsanté tout en préservant l'économie locale et la vie des territoires ruraux.
L'équivalent d'un département de terres agricoles disparaît par année4. Dans le même temps, c'est au rythme de 3,5% par an que disparaissent les exploitations, augmentant la surface d'exploitation par agriculteur et concentrant les richesses entre moins de personnes5. Cette réalité encourage les projets d'agro-industrie au dépend des formes sociétaires (GAEC, EARL...) qui assurent pourtant la pérennité d'une exploitation. Cette concentration ne garantit en rien le niveau de vie de l'ensemble des professionnels; la baisse importante de revenu des exploitations agricoles est dénoncé récemment par tous les syndicats d'exploitants.
Europe Ecologie Centre souhaite agir pour une juste rémunération des producteurs, en encourageant et appuyant les démarches collectives, coopératives et solidaires 7 comme en soutenant la valeur ajoutée des produits régionaux notamment en sensibilisant les distributeurs à la valorisation des
productions locales. Le conseil régional doit porter son attention sur la valorisation auprès du grand public
de l'image « Région sans OGM » et populariser les signes de qualité régionaux qui s'inscrivent dans un
cahier des charges reconnu excluant les OGM, le hors sol, l'irrigation forcenée …
Les aides seront ciblées, avec critères environnementaux mais aussi sociaux et en
excluant ceux qui s'inscriraient pleinement dans les règles désastreuses du marché mondial en s'orientant
principalement vers l'exportation de leur production. Nous demandons la création d'un fond de 3 millions
d'euros pour la création de réserves foncières en appuyant les initiatives associatives ou de
collectivités et une dotation (1000 à 4000 euros) pour les projets d'installation s'inscrivant dans les
priorités régionales (« plan régional d'installation paysanne »).
Pour protéger ou soutenir les producteurs, notamment les filières les plus fragiles et toutes filières de l'agro-biologie, nous proposons des mécanismes régionaux de régulation aidés par le conseil régional. Nous mettrons à l'étude une prise en charge des intérêts de prêts de carrière dans les filières à
Problématiques agricoles en Loir-et-Cher Nord – Boues d'Achères et Porcherie de Saint-Agil forte capitalisation ou faible revenu 8. Enfin nous souhaitons instaurer une dotation pour les projets innovants ou d'intérêt régional 9 (« chèque projet appui technique ou chèque investissement »).
En Loir-et-Cher, en toute cohérence avec la spécificité agricole du territoire, les principes de la polyculture-élevage seront promus, le maraichage soutenu lors de l'installation et la mise en place de circuits courts, tout comme les initiatives locales de valorisation du bois (développement de la sylviculture conjugué à l'essor des « trames vertes » du plan régional) et de la biomasse.
Le conseil régional doit encourager les démarches vers un mieux disant environnemental avec des actions en faveur des filières qui favorisent l'élevage à l'herbe, les races ou variétés locales, qui s'inscrivent dans une recherche d'autonomie qu'elle soit protéique (évitant les importations de soja) ou énergétique (autonomie énergétique des exploitations), et en faveur de celles qui permettent dans le cadre des projets suscités par le SDAGE de reconquérir la qualité des masses d'eau.
Son rôle est également de soutenir la formation en agriculture ou agro-alimentaire permettant de développer les compétences en agriculture biologique notamment - avec par exemple 50% des ateliers des exploitations des lycées agricoles en bio et la création d'un BPREA « agriculture biologique » dans au moins un CFPPA de la région - comme d'assurer l'appui de la recherche dans la durabilité des systèmes d'exploitations de l'agriculture biologique ou des exploitations agricoles détachées des principes de l'agriculture intensives.
Nourriture saine et terre vivante, le conseil régional doit contribuer à construire cette agriculture du futur, innovante, productrice d'aliments de qualité et capable de s'adapter aux défis environnementaux tout en créant de l'emploi. C'est en cela que sera privilégiée l'agriculture biologique pour atteindre 20%
des fermes régionales en bio d'ici 2020. Pour cela il nous faut penser global pour manger local.
Nous soutiendrons un plan de développement ambitieux de l'agriculture biologique en s'appuyant sur les spécificités régionales10 en lien avec les conversions, les transmissions mais aussi l'installation et l'accès au foncier des nouveaux agriculteurs. Cette filière biologique devra également être soutenue dans les actions d'animation et de conseils des structures mises en places. Nous inciterons au financement d'outils de transformation et de distribution 11 ainsi que d'outils équipés aux normes européennes et HQE rentabilisés par une utilisation collective. Les relais courts de distributions, facteurs de cohésion d'un territoire, souvent portés par les associations de type AMAP seront  accompagnés et étendus. La collectivité pourra être un acteur pleinement responsable en initiant un développement graduel de la commande publique d'alimentation biologique en restauration collective dont elle a la charge12.
Au final l'agriculture biologique sera dotée d'un plan de 1M5 d'euros par an comprenant outre le volet d'appui aux producteurs, un volet alimentation 13 et un volet formation14.
Cette conversion écologique de l'ensemble de l'agriculture ne passe pas  uniquement par le développement de la filière biologique ou celle de la sylviculture qui pourtant à l'avantage reconnu d'apporter une valeur ajoutée qualitative, économique, sociale et environnementale. La diversification de la
production et la relocalisation de la consommation sont les axes principaux.
Les aides consenties le seront donc en tenant compte de la surface et du nombre d'emplois concernées et seront conditionnées à ces impératifs de circuits de proximité, de valorisation de la biodiversité et de cohérence avec les textes référents comme les agendas 21 régionaux et locaux, ceux du Grenelle de l'environnement ou issus du SADGE.
Cependant il nous faut encore lutter contre les avancées de l'agro-business notamment en refusant les surfaces agricoles dédiées aux cultures OGM, comme nous l'avons toujours fait dans les collectivités où les écologistes ont des responsabilités. Nous déclarons la région Centre « région sans OGM » et via l'écopole nous financerons les diagnostiques biodiversités, en lien avec l'expertise des associations de protections de l'environnement.

Problématiques agricoles en Loir-et-Cher Nord – Boues d'Achères et Porcherie de Saint-Agil En Loir-et-Cher Nord, en peu de temps et coup sur coup le territoire a pu être confronté à divers effets de l'industrie-agricole dont les objectifs sont à l'opposé de ceux que nous appelons de nos voeux dans
notre projet de société.

Des objectifs qui répondent bien souvent à une simple logique financière proposée dans le cadre d'un marché globalisé où la compétition induite, accompagnée par une politique agricole incitant à toujours plus au détriment du mieux, conduit à un système très consommateur de ressources naturelles, de produits dérivés du pétrole et à la surenchère à l'exportation. Le passage récent d'un président de la République n'a rien changé à ces verrues qui s'imposent à la ruralité.
Les boues de Achères qui viennent s'échouer sur des terres du Perche15 sont le symbole des politiques de court terme et du gigantisme prôné par certains, loin des recommandations des écologistes de façon générale. Non seulement elles signent une réflexion désuette, mais elles deviennent le révélateur du
peu de cas que l'on fait de l'agriculture, comme du respect des territoires.
S'il est clair que les matières organiques doivent prioritairement revenir aux sols, il est nécessaire pour cela que les boues d'épuration soient d'abord protégées des apports de métaux lourds et autres polluants et qu'elles soient traitées pour être assimilables par les plantes.
Nous partageons l'avis de la population et des élus locaux qui ont en grande majorité refusé ce plan d'épandage, à partir de la consultation publique dont le préfet ne semble pas avoir pris en compte.
Il existe pour ces terres recevant de tels épandages des délais à respecter avant de faire du maraichage ou du pâturage, qui pourtant sont le coeur de l'activité des exploitations locales. Il n'y avait déjà pas de cohérence avec le principe qui indique qu'un territoire ou une collectivité est responsable de ses
déchets, - et que s'en décharger 200 km plus loin sans contre partie est assez surprenant - mais si à terme l'ensemble des terres concernées sont de fait destinées à ne recevoir rien d'autre que des cultures céréalières, c'est tout un territoire dont le patrimoine se trouve bousculé. La simple présence de chaufferie à paille à Droué ne saurait justifier que le Perche Vendômois deviennent une annexe de la Beauce céréalière.
L'enquête publique comme souvent ne permet guère de contraindre les services de l'état, mais c'est bien l'implication des associations locales comme les vôtres qui permettent de prendre le temps nécessaire à l'expertise, à la lecture, mais aussi à la diffusion de l'information notamment en direction des agriculteurs et des élus locaux en amont des décisions.
Europe Ecologie accompagne et relaie ses travaux, participe à la communication16 sur ces sujets et à l'opposition. En proposant une approche radicalement différente du monde agricole, de sa portée et sa visée, nous souhaitons garantir la cohérence d'un projet de civilisation qui remet l'homme et son environnement au coeur des préoccupations. Nous souhaitons garantir aux territoires leur identité, cela passe par le respect de leur spécificité agricole.
Afin de consolider le lien avec les acteurs locaux et de structurer les politiques menées, nous souhaitons organiser des conférences territoriales thématiques, associant les territoires et les acteurs : des agendas 21 thématiques, de l'agriculture durable, de la jeunesse et de l'éducation populaire, de l'environnement et de la biodiversité... Des temps réguliers de rencontres avec les acteurs associatifs seront proposés (rendez-vous thématiques entre les élus et les acteurs associatifs autour de l'actualité des politiques
régionales).
Les outils participatifs et référents, comme les Agendas 21 prendront toute leur place dans les politiques conduites et la lisibilité de la cohérence de celles-ci. De plus nous soutiendrons les médias associatifs qui participent de la vie démocratique de nos territoires et notamment ceux permettant de porter
un éclairage sur les réalités et attentes d'un territoire, et les aides aux associations créatrices de liens ou reconnues d'utilité publique seront triplées par l'intermédiaire des contrats verts.

A Saint-Agil, comme un peu partout, des projets d'industrie porcine naissent17. Il apparaît là encore
le principe de la démesure et du gigantisme auquel sont opposés les écologistes rassemblés au sein
d'Europe Ecologie18. *
Ce type d'exploitation est en contradiction avec une agriculture de proximité, avec la notion de circuit
court où la production et la consommation doivent s'ajuster. En tout état de cause, un tel projet ne saurait
bénéficier d'aucune aide directe ou indirecte de la région, et l'aspect de l'impact environnemental reste à
défendre.
La préservation de l'eau dans une commune qui ne sait pas si elle pourra garantir un service suffisant à ses administrés, et qui est déjà contrainte de s'approvisionner chez ses voisins est un point
important à contrôler comme vous le faites en vous appuyant sur des expertises indépendantes. Europe
Ecologie prévoit de créer un fonds régional de contre expertise citoyenne mobilisable par les
associations de défense de l’environnement : les citoyens doivent disposer de moyens de vérifier auprès
d’experts indépendants, que les projets d’infrastructures et industriels ne constituent pas une menace pour
leur santé, leur sécurité, les espaces naturels et la biodiversité.
Car au delà du type d'agriculture productiviste que nous ne soutiendrons jamais, c'est toute la
question de pollution, de préservation de la biodiversité19 et de l'activité en milieu rural que pose ce type de projets. Une stratégie régionale pour la biodiversité et la protection de la nature sera initiée, en
partenariat avec les associations : diminution drastique des pesticides, aide à la diminution de l'éclairage public, préservation et rétablissement des continuités écologiques (« trames vertes et bleues »); nous favoriserons les pratiques de réhabilitation de la biodiversité : toitures végétalisées, jardins partagés, installations de ruches...
Enfin puisque les trois piliers sont liés, nous souhaitons favoriser la participation des populations et des associations à la définition des politiques de santé20, pour peser sur les décisions de l'État et garantir des milieux de vie sains : suppression des substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques.
Le principe de conditionnalité « impact sur la santé » à tous les financements de la région sera mis en place.
Les deux situations que vous mettez ici en lumière et qui affectent le Perche Vendômois, ne peuvent trouver de points d'appui ou de justification dans le projet que nous présentons, pour la région comme dans celui décliné pour les européennes.
Le monde agricole est en crise, la redéfinition de la PAC est l'occasion pour les écologistes de valoriser leurs propositions et de convaincre de l'urgence de s'engager dans une voie qui ne considère pasles productions agricoles qu'à l'aune des marchés financiers. Nous engagerons sur ce sujet l'ensemble des acteurs de notre mouvement qui comptent déjà nombre d'agriculteurs soucieux d'allier leur pratiques agricoles avec la préservation des ressources, des consommateurs responsables qui ne veulent plus voir les fruits et légumes voyager jusqu'à Rungis pour échouer dans des grandes surfaces qui les bradent, des habitants qui apprécient de connaitre les producteurs et de soutenir les productions locales avec le respect des saisons.
Le projet que nous portons pour l'agriculture et la sylviculture est cohérent, il implique les acteurs de chaque maillon de la filière, du producteur au consommateur en passant par les étapes de valorisationtransformation et de conditionnement-transport. Redonner le juste prix aux productions et au travail agricole est un objectif, et nous garantissons que l'agriculture biologique est aussi productrice de main d'oeuvre que la région aidera en matière de formation et d'expertise. Avec les écologistes, la région Centre agira de manière à rendre possible l'agriculture de demain pour éviter que celle qui aujourd'hui vacille ne s'effondre.

1 « Nos enfants nous accuseront », « Le monde selon Monsento », « le cauchemar de Darwin »...
2 Près de 1000 euros de pesticides sont consommés chaque seconde dans le monde
3 Notamment à l'initiative de élus verts (Agnès Thibal – vice présidente en charge de l'environnement – Les Verts)
4 Ce qui laisse dirent à certains spécialistes que la France pourrait être importatrice de denrées agricoles en 2050, et perdre son
indépendance alimentaire, sans compter l'augmentation des terres destinées directement à la production d'agro-carburant qui
restent une fausse solution énergétique écologiquement soutenable
5 Déjà en 2000 la moitié du potentiel productif était aux mains de 13% des exploitations.
6 Le rapport « population active et pauvreté en région Centre » du CESR du 22 janvier 2010 pointe la paupérisation
croissante de s territoires ruraux régionaux, ce bilan est partagé nationalement par l'étude de l'IGAS de décembre
2009, la pauvreté se déplace vers le monde rural, les agriculteurs en sont une partie visible.
7 CUMA, Groupements de producteurs intégrant les plus petites structures...17 www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/actu/index.php '' C'est l'exemple de ce qu'il ne faut
pas faire ''
8 bovins allaitants …
9 Installation hors cadre familial, en zones désertifiées, transmission des fermes biologiques
10 Production de légumes plein champ, pain, lin, chanvre et en Perche vendômois maraichage et élevage
11 Petites conserveries, distribution sur l'échelle cantonale
12 Restauration scolaire
13 1 euro par repas bio dans les cantines des lycées
14 BPREA-AB et passage à 50% d'ateliers d'exploitations AB en lycées agricoles
15 Epandage des boues du SIAAP 78
16 www.verts41.org/spip.php "Des boues peu anodines. »
17 www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/actu/index.php '' C'est l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire ''
18 www.verts.org/spip.php « un tour de cochon »
19 www.verts41.org/spip.php « Défendre la biodiversité, de la parole aux actes »
20 La loi du 2 août 2004 permet aux régions de définir des objectifs de santé publique, incluant prévention et promotion de la santé.
La plupart des régions se sont emparées de cette compétence.
Problématiques agricoles en Loir-et-Cher Nord – Boues d'Achères et Porcherie de Saint-Agil

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