Un « Pacte de la réussite éducative » pour une approche globale de l’enfant

George Pau Langevin, ministre de la réussite éducative, a réuni dernièrement les forces vives qui soutiennent les programmes éducatifs locaux. Ministres, associations, collectivités territoriales ont signé un « Pacte pour la réussite éducative » qui sonne aussi comme un acte de foi en l’avenir.

Ce pacte a vocation à être décliné localement par les acteurs éducatifs qui s’engagent à favoriser les politiques de réussite éducative et à veiller à ce qu’elles fassent l’objet d’études, d’évolutions et de recherches susceptibles de contribuer à l’amélioration de leur efficacité.

« Il est utile de mettre dans un texte fondateur les valeurs que nous partageons« . Georges Pau Langevin justifie ainsi le « Pacte pour la réussite éducative » co-signé, le 15 octobre, par les représentants des associations, des collectivités locales et des ministères. Le Pacte est l’aboutissement des travaux des ateliers de la Journée de la réussite éducative de mai dernier. Et le contexte rend plus manifeste l’utilité de la démarche.

C’est que la réussite éducative se matérialise dans les projets éducatifs territoriaux (PEDT), les projets éducatifs locaux (PEL) ou les programmes de réussite éducative (PRE). C’est l’idée, comme le rappelle G Pau-Langevin, que « la réussite éducative ne se limite pas à la salle de classe » et qu’il faut « un pilotage commun » des actions des différents partenaires. Le Pacte en établit la liste : les familles, l’école, l’Etat, les collectivités territoriales, les associations. Il en fixe les principes. Il faut « une approche globale de l’enfant », s’adapter à chaque enfant, adopter une démarche éthique et agir dans le cadre d’un pilotage local.

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Ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti a évoqué les nouveaux rythmes : « Je trouve incompréhensible qu’on puisse juger d’une réforme à l’aune d’un mois et demi« , dit-elle. Elle rappelle le doublement du budget de la CNAF pour la parentalité. « On a rompu avec la stigmatisation des familles« . Elle attend de la réussite éducative qu’elle réduise les inégalités. « Les enfants arrivent en maternelle avec un cartable déjà lourd d’inégalités« , dit-elle. Le représentant de François Lamy, Raphaël Le Méhauté, ministre de la ville,  a souligné l’effort budgétaire : 80 millions d’euros pour les PRE, soit 1720 ETP et des programmes qui concernent 110 000 jeunes.

Les nombreuses associations partenaires ont marqué leur accord avec les principes du Pacte. Pour Jean-Luc Cazaillon, président du CAPE, « c’est un soutien politique à la réforme en cours ». Pour Joel Derrien, président des PEP, la pacte « est un outil« . Les PEP « soutiennent la nouvelle articulation du temps scolaire » et sont prêts à y investir leurs animateurs. Cette fête de famille réunissait également le Réseau français des villes éducatrices, l’association des maires de France, DEI France, la CNAF, l’ANDEV, l’ARF, l’ADF, l’ANARE, etc.

Les principes qui guident les acteurs de la réussite éducative
Appréhender l’enfant et le jeune dans une approche globale
Mobiliser les enfants, les jeunes et leurs familles
S’adapter à chaque enfant et chaque jeune
Favoriser une ouverture sur le monde
Adopter une démarche éthique
Agir avec des partenaires dans le cadre d’un pilotage local

Le Pacte de la réussite éducative :

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