Société à bas carbone après la COP 21 : l’Assemblée adopte une proposition de résolution

Les députés font bloc pour le climat : ce mercredi, l’Assemblée nationale a voté une résolution en faveur d’une société bas carbone, cinq jours avant l’ouverture de la grande conférence sur le climat à Paris, la COP21.

 

« Porter un nouveau modèle de développement »

«Nous n’avons pas la prétention d’écrire les termes de l’accord» auquel va tenter de parvenir la communauté internationale lors de la COP21, mais de «guider demain l’action du gouvernement», a déclaré lors d’une conférence de presse Jean-Paul Chanteguet, président (PS) de la commission du Développement durable de l’Assemblée et auteur de la résolution cosignée par les socialistes, des députés écologistes, dont Eric Alauzet, UDI et radicaux de gauche.

A ses côtés, Danielle Auroi, présidente (EELV) de la commission des Affaires européennes, le radical de gauche Jacques Krabal et l’élu UDI Bertrand Pancher se sont félicités que les parlementaires envoient ce «message» à l’exécutif. «Il convient que la France, qui présidera, durant une année, la COP après la réunion de Paris, s’engage à porter un nouveau modèle de développement à l’intérieur de ses propres frontières et au-delà», précise son exposé des motifs ».

 

Une feuille de route mondiale

Aux termes de la résolution, la France doit «intensifier son aide au développement» et «placer l’investissement et le secteur financier au service du climat». Au plan européen, les députés demandent notamment «une réforme du mécanisme de fixation du prix du carbone» et que se concrétise la taxe sur les transactions financières. Ils suggèrent aussi «que le FMI et la Banque mondiale soient chargés du suivi d’une feuille de route mondiale pour le financement d’une économie décarbonée».

Une autre résolution trans-partisane a été votée par l’Assemblée mercredi, afin de «promouvoir la prise en compte des outre-mer dans les négociations de la COP21». Ces territoires «sont de loin les plus immédiatement exposés aux conséquences visibles du changement climatique», justifient ses auteurs, parmi lesquels nombre de députés ultramarins.

Article d’après 20 minutes.

 

LE MOT DE NICOLAS HULOT

Je salue sans réserve cette résolution des députés. L’économie bas carbone n’est pas une option mais une obligation. Mais disons les choses franchement : il y a deux préalables pour y parvenir: que les pays les plus émetteurs s’engagent sur un prix du carbone et que par ailleurs la communauté internationale cesse d’allouer aux énergies fossiles chaque année l’équivalent de 650 milliards de dollars en subventions ou en exonérations. Par ailleurs, puis-je rappeler qu’en s’affranchissant du pétrole, ce sera également un facteur de stabilité car il n’aura échappé à personne que le pétrole n’est jamais très éloigné des conflits au Moyen-Orient.

 

Projet de résolution :

 

10-05-2015.pdf

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