Signature d’un accord historique pour accélérer la couverture numérique des territoires.

Après plusieurs mois « de dialogue exigeant » avec les opérateurs de la téléphonie mobile et leur autorité de régulation, le Gouvernement a obtenu l’accélération de la couverture numérique des territoires. Un accord, annoncé le 14 janvier dernier, entre les ministères concernés – au premier rang desquels le ministère de la Cohésion des territoires –, l’Arcep* et les opérateurs prévoit des obligations de déploiement ambitieuses afin de « généraliser une couverture mobile de qualité pour l’ensemble des Français », particulièrement dans les zones rurales.

La fracture numérique constitue un enjeu de premier plan pour la politique de cohésion des territoires que mène le Gouvernement. C’est un frein au développement des entreprises, du télétravail, des nouveaux services, et cela pénalise les habitants des territoires mal desservis. D’où l’enjeu de cet accord qui vise à généraliser une couverture mobile de qualité dès 2020 et à doter l’ensemble des territoires de réseaux très haut débit d’ici 2022.

Les quatre opérateurs – Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free – vont devoir mettre en place des mesures concrètes, notamment :

  • démultiplier le rythme des programmes ciblés d’amélioration de la couverture et, dans ce cadre, construire chacun au moins 5 000 nouveaux sites sur tout le territoire ;
  • généraliser la réception en 4G ce qui implique de l’apporter à plus d’un million de Français sur 10 000 communes ;
  • accélérer la couverture des axes de transport ;
  • généraliser la couverture téléphonique à l’intérieur des bâtiments.

* Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.

Le CGET accompagne le déploiement des infrastructures de réseaux de télécommunication fixes et mobiles. Dans le même temps, il encourage et soutient le développement des usages et des services numériques, facteur d’attractivité des territoires.

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Le communiqué de presse :

 

Signature d’un accord historique entre le Gouvernement, l’ARCEP et les opérateurs mobiles pour accélérer la couverture numérique des territoires

La résorption de la fracture numérique représente un défi majeur de la politique de cohésion des territoires. Afin d’accélérer la transformation numérique de notre pays, que l’on parle des TPE-PME ou des services publics, il est essentiel que l’internet mobile soit accessible à tous, sur l’ensemble du territoire.

Le Président de la République a fixé, lors de la première Conférence Nationale des Territoires le 17 juillet dernier, des objectifs ambitieux : garantir l’accès de tous les citoyens au bon débit (supérieur à 8Mbit/s), doter l’ensemble des territoires de la République de réseaux très haut débit (supérieur à 30Mbit/s) d’ici 2022 et généraliser une couverture mobile de qualité dès 2020.

En matière de connectivité fixe, le détail de la feuille de route gouvernementale qui vise à atteindre ces objectifs, a été annoncé par le Premier ministre à l’occasion de la seconde Conférence Nationale des Territoires, le 14 décembre dernier. En matière de couverture mobile, le gouvernement a demandé en septembre à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) d’amorcer les travaux sur les engagements que les opérateurs mobiles seraient susceptibles de prendre de manière contraignante, au-delà de leurs trajectoires actuelles de déploiement.

 

Pour y répondre, l’Arcep a mené une concertation avec l’ensemble des acteurs, opérateurs et collectivités, s’inspirant des accords trouvés avec les opérateurs dans les pays les plus connectés au monde. A l’issue de ce travail, l’Arcep a remis au Gouvernement une proposition comprenant de nouvelles obligations de déploiement pour les opérateurs, inédites par leur ambition. Sur la base des propositions de l’ARCEP et dans le cadre d’un dialogue exigeant avec les opérateurs de téléphonie mobile, le gouvernement est parvenu à un accord historique qui vise à généraliser la couverture mobile de qualité pour l’ensemble des Français.

 

Dans un contexte où la téléphonie mobile est devenue indispensable pour l’accès au numérique, et où il reste en France de nombreuses zones où la couverture mobile est inexistante ou insatisfaisante, l’Etat fait le choix de prioriser l’objectif d’aménagement du territoire, dans les conditions d’attribution des fréquences mobiles dont les autorisations arrivent à terme dans les prochaines années. Le Gouvernement prévoit également d’accompagner l’effort massif d’investissement des opérateurs d’un engagement de stabilité des redevances payées par ces derniers pour ces fréquences, et de mesures de simplifications prévues dans le projet de loi sur le logement.

 

Au regard de ces éléments, les opérateurs mobiles s’engagent à :

– améliorer la qualité de réception sur l’ensemble du territoire, et particulièrement dans les zones rurales. Le nouveau standard d’exigence appliqué aux obligations des opérateurs sera celui de la bonne couverture1 ;

– démultiplier le rythme des programmes ciblés d’amélioration de la couverture et dans ce cadre construire chacun au moins 5000 nouveaux sites sur tout le territoire, parfois mutualisés, qui iront désormais au-delà des zones dites « blanches » et dont la charge sera désormais intégralement prise par les opérateurs. Au cours des trois prochaines années nous engagerons la couverture d’autant de zones que l’ensemble des programmes gouvernementaux depuis quinze ans. Ces zones à couvrir seront identifiées par les pouvoirs publics en associant étroitement les collectivités territoriales. – généraliser la réception en 4G ce qui implique de l’apporter à plus d’un million de Français sur 10 000 communes, en équipant en 4G tous les sites mobiles ;

– accélérer la couverture des axes de transport, afin que les principaux axes routiers et ferroviaires soient couverts en 4G ; l’accord prévoit aussi des dispositions sur la couverture des trains régionaux. – généraliser la couverture téléphonique à l’intérieur des bâtiments, en utilisant notamment la voix sur Wifi.

 

Un changement d’ambition sans précédent est ainsi matérialisé. Facilitée par plus de mutualisation des réseaux, qui permet d’accroître l’efficacité des déploiements, et la mise en Å“uvre de mesures de simplification prévues dans le projet de loi sur le logement, l’accélération du déploiement des nouveaux équipements de téléphonie mobile permettra d’améliorer sensiblement l’expérience utilisateur de la couverture mobile sur tous les territoires. La transparence sur l’avancée de ces déploiements sera totale. Elle sera assurée par l’observatoire trimestriel de l’Arcep sur la couverture mobile des zones peu denses ainsi que par les cartes de couverture, que l’Autorité publie sur le site monreseaumobile.fr.

 

Ces nouvelles obligations seront transcrites dès 2018 dans les autorisations d’utilisation de fréquences des opérateurs. Elles auront un caractère contraignant et pourront faire l’objet de sanctions par l’ARCEP en cas de non-respect. L’Arcep lancera également dès début 2018 les travaux pour la réattribution des fréquences des bandes 900/1800/2100 MHz arrivant à échéance au cours des prochaines années, au travers de la mise en place d’une procédure priorisant l’objectif d’aménagement du territoire, en intégrant ces ambitions, dans un contexte de stabilité des redevances associées.

L’accord conclu aujourd’hui constitue une avancée déterminante dans le cycle de discussions lancé dès l’été 2017 par le gouvernement avec l’ensemble des acteurs de l’aménagement numérique des territoires : collectivités territoriales, opérateurs de télécommunication, industriels. Pour le mettre en œuvre, le gouvernement associera particulièrement les collectivités territoriales, dont le rôle est crucial pour identifier les besoins de couverture et faciliter le déploiement des nouvelles infrastructures fixes et mobiles.

 

4 commentaires pour “Signature d’un accord historique pour accélérer la couverture numérique des territoires.”

  1. Enfin la péréquation sociale, inscrite dans la loi du 2 juillet 90 dans les textes sur les missions de service public , est de retour .
    Merci Emmanuel MACRON et au gouvernement

  2. 27 ans pour reconstruire un objectif de missions de service public !
    Abandon de droite et de gauche qui a fait monter le FN !

  3. Bonjour Monsieur le Député.
    L’égalité des droits entre tous les citoyens où qu’ils habitent est une chose essentielle dans un pays démocratique.
    Pourtant, la suppression des zones blanches de téléphonie mobile pose un autre problème humain, totalement occulté: Les personnes intolérantes aux ondes électromagnétiques pouvaient jusqu’ici se réfugier dans ces zones pour se reposer et y habiter pour les sujets les plus atteints.
    Où iront-ils désormais? Devront-ils vivre sous terre? Est-il normal qu’un pays qui fait des efforts pour rendre les lieux publics accessibles aux handicapés, pour accueillir les réfugiés qui craignent pour leur vie dans leur pays d’origine, ne se soucie pas des conditions de vie qu’il va imposer aux électrohyspersensibles, de plus en plus nombreux en raison d’un l’électrosmog galoppant? Vous qui avez voté la loi Abeille, hélas en grande partie vidée de son contenu initial, je vous appelle à vous pencher sur ce problème et,avec les associations concernées, lui chercher une solution qui satisfasse ceux qui veulent téléphoner et ceux qui veulent simplement vivre sans souffrance.
    J’aimerais que vous vous exprimiez sur ce sujet et attends votre réponse.
    Recevez mes salutations distinguées.

  4. Depuis de longue date ma dernière intervention remonte en novembre 2016 avec une réponse qui reste vague.je me réjouis de la décision que gouvernement vient de prendre au sujet des zones blanche.Je pense que la commune de Tallenay sera bien retenu,actuellement nous recevons très faiblement du réseau des différents opérateurs.Et que la commune arrêtera de traîner les pieds sur cette question.
    Merci de me faire une réponse dans une durée raisonnable.

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