Rencontres parlementaires : « le numérique participe à la transition énergétique » 🗺

Mardi 5 avril 2016, se déroulait à Paris les 7ème Rencontres parlementaires pour l’Économie Numérique, conférence durant laquelle divers thèmes ont été abordé tels que la possible couverture du territoire par le numérique, l’économie collaborative ou l’ubérisation de l’économie. Des intervenants politiques, économiques, journalistiques étaient présents mais également des PDG ou des directeurs de grands groupes.

 

Eric Alauzet, invité à intervenir, avait choisi de s’intéresser à la problématique des économies d’énergie et de l’utilisation des matières premières engendré par le numérique.

Aujourd’hui, la « French tech » est un succès mais il faut encore assurer la place de notre pays dans le monde du numérique. Actuellement se développent en France des compétences de pointes, reconnues à l’international.

L’innovation étant de plus en plus rapide, le gouvernement s’est lui-même saisit de ces notions à travers l’examen du projet de loi Travail qui a abordé la question du numérique sous un nouvel angle. Un prochain texte est également en préparation, la loi Sapin II, « Pour la modernisation de la vie économique ». Une politique ambitieuse de déploiement et de valorisation de réseaux performants est au fondement du développement économique et de l’attractivité du territoire. Le début de l’année 2016 a, quant à lui, été marqué par l’examen en première lecture de la loi pour une République Numérique. Il a apporté des avancées en matière de données, d’usage. Il a permis à la France d’être précurseur au niveau européen. En effet, les réflexions sur le numérique doivent s’envisager a minima à l’échelle européenne.

La France a des cartes à jouer dans ce domaine, elle était d’ailleurs présente durant le Mobile World Congres à Barcelone qui comptait une forte délégation française et le plan CES de Las Vegas rassemblait près de 200 start-ups française. Il nous faut donc continuer à surfer sur la vague du numérique. Pour autant, ces activités ne sont pas neutres écologiquement.

 

Selon le député du Doubs « il est indéniable que le numérique participe à la transition énergétique, mais cela ne va pas de soi ».

 

Le numérique permet des gains énergétiques dans la production de chaleur, dans la mobilité, dans la réduction des déchets (imprimante 3D) ou dans la gestion des énergies intermittentes (et donc dans la réduction de la puissance disponible). Dans le domaine des transports (32 % de notre consommation énergétique et de nos émissions de gaz à effet de serre), les technologies embarquées permettent de réaliser des gains non négligeables.

 

L’économie collaborative du covoiturage génère également des réductions importantes de consommation d’énergie. Dans le secteur des déchets, la RFID (Radio Frequency Identification) permet d’identifier les usagers, de repérer les bacs et de rendre la collecte plus performante et de facturer la quantité de déchets. Malgré ces avantages, l’impact du numérique sur la consommation de matières premières et d’énergie est réel. Un email consomme 20 grammes de CO2, 5 grammes d’équivalent fer et 5 grammes d’équivalent pétrole ; stocker et lire un fichier sur une clé USB consomme 100 fois plus d’énergie. Eu égard à la démographie, ces chiffres font craindre le pire. Pour réduire les émissions et la consommation en métaux et énergies fossiles des Technologies d’Informations et de Communications (TIC), des solutions simples sont à mettre en œuvre : rationaliser leur usage, éviter d’envoyer des mails superflus à trop de destinataires, éviter d’imprimer systématiquement des documents, trier régulièrement sa messagerie.

 

Des gestes simples mais ayant un fort impact énergétique sur la planète.

Les data centers sont quant à eux des gouffres énergétiques. Ils représentent 2 % de la consommation électrique mondiale (une unité consomme autant qu’une ville de 50 000 habitants et les 500 000 centres existants dans le monde consomment la production de 30 centrales nucléaires), notamment en raison de la climatisation qu’ils nécessitent. Il importe donc de récupérer la chaleur de ces bâtiments. Au total, le numérique (au sens large) représente 10 % de la consommation électrique mondiale, qui elle-même provient souvent du charbon. « Il faut penser la transition énergétique en amont du développement du numérique » affirme Éric Alauzet.

La transition énergétique est un enjeu, un projet de société et une opportunité considérable pour les territoires en termes de développement économique, de mobilisation des citoyens et de lutte contre le réchauffement climatique. Chaque citoyen doit devenir un consom’acteur en choisissant de consommer de façon citoyenne et non plus seulement de manière consumériste. Il est vital de s’appuyer sur le numérique pour trouver les solutions nécessaires à la réussite de la transition énergétique comme la transition énergétique amorcé par la France contribuera à améliorer notre façon d’utiliser le numérique au quotidien (domaine scientifique, médical, domestique, loisir).

 

Jade

 

Le résumé de son intervention :

Laurent Neumann : Éric Alauzet, selon vous numérique et transition écologique vont de pair.

Éric Alauzet :

« J’aurais aimé parler aujourd’hui de la contribution du numérique à des affaires comme celle des « panama papers », mais je n’en ferai rien.

Il est indéniable que le numérique participe à la transition énergétique, mais cela ne va pas de soi. Il permet des gains énergétiques dans la production de chaleur, dans la mobilité, dans la réduction des déchets (imprimante 3D) ou dans la gestion des énergies intermittentes (et donc dans la réduction de la puissance disponible). Dans le domaine des transports (32 % de notre consommation énergétique et de nos émissions de gaz à effet de serre), les technologies embarquées permettent de réaliser des gains non négligeables.

L’économie collaborative du covoiturage génère également des réductions importantes de consommation d’énergie. Dans le secteur des déchets, la RFID permet d’identifier les usagers, de repérer les bacs et de rendre la collecte plus performante et de facturer la quantité de déchets malgré ces avantages, l’impact du numérique sur la consommation de matières premières et d’énergie est réel.

Un email consomme 20 grammes de CO2, 5 grammes d’équivalent fer et 5 grammes d’équivalent pétrole ; stocker et lire un fichier sur une clé USB consomme 100 fois plus d’énergie. Eu égard à la démographie, ces chiffres font craindre le pire. J’ajoute que les data centers représentent 2 % de la consommation électrique mondiale (une unité consomme autant qu’une ville de 50 000 habitants et les 500 000 centres existants consomment la production de 30 centrales nucléaires), notamment en raison de la climatisation qu’ils nécessitent.

Il importe donc de récupérer la chaleur de ces bâtiments. Au total, le numérique (au sens large) représente 10 % de la consommation électrique mondiale, qui elle-même provient souvent du charbon. Il faut penser la transition énergétique en amont du développement du numérique ».

au Parlement
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