Régionales : Dimanche, ayons une région d’avance !

Analyse du 1er tour et soutien du député du Doubs à Marie-Guite Dufay pour le second tour.

Dimanche, ayons une région d’avance, pas une région d’hier ou d’avant-hier…

Les résultats du 1er tour des élections régionales en Bourgogne – Franche-Comté ont été marqué par une abstention toujours présente, une extrême droite dangereuse, une droite en difficulté électorale et une gauche à rassembler autour de Marie-Guite Dufay et de son programme.

D’abord, je souhaite rappeler encore plus fortement, que le droit de vote est un droit et notre meilleure et plus belle expression pour faire valoir notre démocratie et la République. Ne ratons pas cette occasion, cette expression pour nous mobiliser en ces temps troubles et difficiles, notamment face au fanatisme et à l’obscurantisme, à la simplification et au rejet.

 

Le score médiocre ou moyen  – c’est selon – de la gauche dans son ensemble  est conforme à la situation de notre pays et aux estimations.

La droite républicaine, pourtant dans l’opposition gouvernementale et législative, est en difficulté, ce qui est plus surprenant.

Ces résultats de LR unie avec l’ensemble des courants de droite et centristes est une première dans le sens où, jusque-là, le principal parti d’opposition démocratique récoltait aux élections intermédiaires le mécontentement ambiant et le rejet du Gouvernement en place. Au point qu’il suffisait d’attendre patiemment pour se voir renaître.

Cette fois, point d’alternance républicaine en vue et c’est une situation nouvelle dont il faudra tirer les enseignements. Notamment le fait que nos concitoyens supportent assez mal les comportements caricaturaux de l’opposition, systématiquement critique et amnésique de ses propres insuffisances quand elle exerçait le pouvoir. Si au moins cette « leçon » pouvait conduire à élever le débat démocratique national au-delà des postures, des slogans et autres raccourcis et caricatures…

 

Le score très élevé du Front national, dans notre région et au niveau national, n’est malheureusement pas une surprise. Le fait que ce parti occupe la première place dans la moitié des régions non plus.

Cette situation mériterait une analyse approfondie des comportements de nos concitoyens.

Nous devons démonter l’imposture proposée aux français, point par point, qui nous ramène en arrière en matière sociale, économique et environnementale et tout simplement humaine. Mais nous devons aussi dire à ses électeurs que nous comprenons les problèmes et que nous sommes résolus à y apporter des solutions. Nos concitoyens rejettent en politique autant la caricature que l’impuissance.

 

Mais LR et la droite démocratique ne sont pas les seuls à pâtir de la faiblesse du débat démocratique. Ainsi, l’ensemble des partis alternatifs à gauche à la politique du PS (EELV, PV, PG, ND, etc.) réalisent-ils un score relativement faible. Bien entendu, on peut l’expliquer par leurs difficultés à convaincre sur la pertinence de leurs propositions, par leurs divisions internes ou encore par les stratégies à géométrie variable qui ne leur permettent pas de disposer de la lisibilité et de l’impact nécessaire. Il faudrait également mesurer la part, dans cet échec, des effets – comme pour LR et la droite – d’une posture de critique trop systématique de la politique gouvernementale qui désespère nos concitoyens autant que les choix politiques constatables de ce même gouvernement.

Pourquoi ces postures désespèrent-elles nos concitoyens ? D’une part parce qu’ils considèrent souvent que les critiques pourraient être plus nuancées, notamment au regard de la complexité et de la mondialisation de nombreux problèmes, d’autre part que ces partis ne détiennent sans doute pas la solution qui leur permettrait de se poser en censeur. N’attendent-ils pas de chacun des partenaires de la majorité qu’ils conjuguent liberté de parole et conviction en même temps que solidarité et loyauté ? Bref, qu’ils pratiquent la non-violence !

Alors, oui, nos concitoyens sont mécontents du Gouvernement, de ses insuffisances, de ses choix contestables et ils souhaitent que le débat ait lieu sur ces sujets mais ils sont également exaspérés par les divisions qui ne leur laissent rien espérer et par les donneurs de leçons souvent caricaturaux et aussi intransigeants que peu convaincants.

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Le conseil régional est une grande collectivité qui peut et qui doit répondre aux différents défis du « vivre ensemble » et de la République, et de la place pour chacun de l’emploi et des libertés, de l’environnement et de l’écologie.

Il a les outils pour s’adresser à toutes les générations et accompagner notamment notre jeunesse dans tous les territoires urbains et ruraux par son investissement dans les lycées, les formations professionnelles et en soutenant l’éducation populaire, le sport et la culture.

Il a les leviers d’innovations et d’expérimentations pour développer la transition énergétique, l’économie sociale, solidaire et collaborative, l’investissement local et les circuits courts, le soutien au monde agricole et industriel, la préservation de la biodiversité, etc.

Face à la complexité et l’immensité du monde, notamment sur la question du climat, c’est sur nos territoires que nous devons compter pour trouver les solutions.

 

Répondre à ces défis, vivre mieux et en bonne santé au quotidien, créer du lien social, développer l’emploi local, animer les territoires en milieu urbain et rural, assurer la transition énergétique et écologique, programmer sans précédent l’amélioration des outils éducatifs que sont les lycées, c’est l’ambition pour la Bourgogne Franche-Comté des écologistes rassemblés au côté de Cécile Prudhomme, tête de liste régionale EELV.

Cela le reste encore plus aujourd’hui au côté de Marie-Guite et de la Gauche rassemblée. Cette ambition est d’ailleurs encore plus grande car la responsabilité de réussir sera encore plus importante.

Il faut ainsi saluer que l’équipe qui va défendre nos couleurs dimanche pour toute la gauche, ait repris une très grande majorité du programme des écologistes.

 

 

Marie-Guite Dufay affirme sa volonté permanente de rassembler et d’engager des politiques de proximité qui répondent aux enjeux de notre région et aux attentes des Francs comtois et des Bourguignons.

C’est dans cet esprit que j’apporte mon soutien plein et entier à Marie-Guite Dufay et à la liste de gauche et des écologistes pour notre région Bourgogne Franche-Comté.

Dimanche, mobilisons-nous, votons Marie-Guite Dufay.

 

Éric ALAUZET

Député du Doubs

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Un commentaire pour “Régionales : Dimanche, ayons une région d’avance !”

  1. Il y a un gros oubli dans cette analyse : le rôle des attentats et de l’état d’urgence. Le 13 novembre a créé en France une grande émotion, un gros traumatisme parfaitement compréhensibles, normaux. Mais ensuite le gouvernement en a joué de façon assez cynique en utilisant un vocabulaire guerrier et anxiogène, ce qui est très dangereux. Hollande est remonté dans les sondages, le PS sans doute un peu aussi. Le vote « utile », qui est un non-sens dans un premier tour des régionales, a encore joué à fond au détriment de la gauche critique et des écologistes. J’ai eu pas mal de témoignages dans ce sens. Mais il était totalement prévisible que ce serait le FN qui profiterait le plus de ce climat.
    Résultat, en pleine COP 21, les préoccupations écologiques mais aussi le chômage, les inégalités, et même les programmes régionaux sont passés à la trappe.
    Il est évident que le résultat de ces élections a été faussé par les attentats et par l’état d’urgence. La moindre des choses aurait été de les reporter.
    Cependant, au point où nous en sommes, il faut néanmoins tout faire pour garder la région à gauche et c’est possible. Nous avons cette chance de pouvoir voter pour une Présidente qui représente toute la gauche au deuxième tour, ce qui n’est pas le cas de toutes les régions, et qui a de bonnes chances de l’emporter.
    J’irai voté dimanche pour Marie-Guite sans aucune hésitation, parce qu’elle représente le meilleur rempart contre le FN, parce qu’elle a assez bien respecté ses engagements (ce qui est rare), parce qu’elle ne pratique pas le cumul des mandats et parce qu’elle a une vraie préoccupation des questions environnementales.

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