Projet économique et social européen de la France : Eric Alauzet « la réussite du plan Junker dépend de la nature des investissements soutenus »

Durant la semaine de contrôle du gouvernement, Éric Alauzet a participé à de nombreuses séances.

Aussi, il était l’orateur du groupe écologiste lors du débat sur le projet économique et social européen de la France.

 

Il a souhaité élargir le débat « en évoquant quelques points précis qui, pour les écologistes, constituent des éléments de progrès possibles voire indispensables pour la politique européenne »

« La globalisation et les flux quelle génère à travers la planète, qu’il s’agisse des flux de personnes, de biens, de matières premières ou des flux financiers et commerciaux, provoquent un certain nombre d’effets pervers, du moins-disant social aux bulles spéculatives en passant par le changement climatique, les fraudes, l’évasion fiscale et les trafics en tout genre ».

« Évidemment, seul l’échelon européen peut relever les défis qui se posent et répondre à de tels risques. »

 

Il a évoqué quatre sujets précis : la légitimité démocratique de l’Europe ; la transparence des décisions européennes qui doit être renforcée ; la question centrale des déficits et tout particulièrement sur le programme BEPS, Base Erosion and Profit Shifting ; la nécessité de soutenir les investissements « tout en se gardant bien de les considérer comme la solution miracle à l’ensemble de nos problèmes » : et le chômage des jeunes.

 

« Un temps, on a entendu : « l’Europe, l’Europe, l’Europe ! » ; il ne s’agit pas maintenant de dire : « Investissements, investissements, investissements ! ». Ils sont certes importants, mais à la place qui est la leur. »

« Le plan d’investissement Juncker, en complément du Plan d’investissements d’avenir, le PIA, est une bonne nouvelle pour nos économies mais son impact dépend de la nature des investissements : tous n’ont pas le même contenu en termes d’emploi, de développement du territoire ou de carbone. Il est crucial que les États européens convergent sur les critères de choix. »

« Alors que la France accueillera dans quelques mois la COP21, la Conférence de Paris sur le climat, les écologistes – mon propos ne vous surprendra pas – espèrent que celle-ci saura défendre vaillamment la nécessité de financer par ce plan des projets concernant l’efficacité énergétique. » « Si nous ne nous engageons pas pleinement dans cette voie, non seulement nous ne pourrons pas répondre à la crise climatique mais nous manquerons aussi l’occasion de développer enfin la politique européenne de l’énergie dont nous avons ardemment besoin et de préparer notre compétitivité de demain ».

 

Quant au chômage, au deuxième trimestre 2014, plus de cinq millions de jeunes de moins de 25 ans étaient sans emploi au sein de l’Union européenne.

« L’emploi est notre obsession, comme le montre notre engagement à développer l’apprentissage ou les contrats d’avenir. L’Europe s’est quant à elle aussi engagée pour l’emploi des jeunes grâce à l’initiative « emploi des jeunes. Nous devons tout faire pour que ces initiatives perdurent et s’amplifient. » a conclu le député.

 

L’intégralité de l’intervention :

SEANCE PUBLIQUE 6 MAI – Débat Sur Le Projet Économique Et Social Européen de La France

 

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