Pourquoi nous regrettons le départ de Christiane Taubira du gouvernement

Communiqué de presse

Pendant trois ans et demi, à la tête du ministère de la Justice, Christiane Taubira a mené des combats justes et courageux, faisant face parfois à des attaques d’une rare indignité – venues de l’extrême droite et d’une partie de la droite réactionnaire.

Nous sommes fiers d’avoir accompagné son action au Parlement, que ce soit dans la redéfinition d’une politique pénitentiaire qui vise l’efficacité et non les coups de communication, dans sa réforme pénale, dans le respect scrupuleux de l’indépendance de la justice ou encore le renforcement des moyens du renseignement dans le strict respect du droit et des libertés individuelles. Et, bien évidemment, dans la reconnaissance de toutes les familles et l’ouverture du mariage aux couples du même sexe.

Nous voulons également rendre hommage à la culture et au comportement personnels d’une ministre qui a contribué à élever le débat démocratique et à entretenir une des échanges d’une dignité trop rare dans la vie politique .

Nous respectons le souci de cohérence que Christiane Taubira a choisi de faire primer en quittant le gouvernement, même si nous ne partageons pas tous l’analyse de la réforme constitutionnelle qui le fonde.

En nommant notre collègue Jean-Jacques Urvoas pour la remplacer, le Président de la République a choisi un excellent connaisseur des questions de droit pénal, de droit constitutionnel et plus globalement de justice. Il est également celui qui assumait la tâche de trouver le chemin du consensus nécessaire pour la réforme constitutionnelle.

Retrouver le chemin du consensus et élargir la majorité gouvernementale sont deux objectifs qui nous animent depuis des mois : ils n’en apparaissent que plus essentiels et urgents aujourd’hui.

Remonter