Politique de développement : Rencontre avec Pascal Canfin
Le mardi 16 avril, le groupe écologiste recevait Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement. Le groupe a ainsi pu avoir un échange avec le ministre concernant la situation au Mali et la politique de développement mise en œuvre par le gouvernement.
L’engagement de la France au Mali :
La stratégie française repose sur 3 piliers : militaire, politique et développement. L’objectif politique est la mise en œuvre de l’élection présidentielles en juillet. Concernant le volet « développement » l’aide publique au développement dans cadre européen a été dégelée et l’Agence française du développement (AFD) interviendra de nouveau au Mali. L’aide au développement est actuellement mise en œuvre selon les 3 axes suivants : une réorientation des actions à court terme en lien avec acteurs locaux, la mobilisation de la communauté internationale au plan financier (sous coprésidence de la France et de l’Union Européenne) et la mobilisation de la coopération décentralisée française au Mali, notamment avec la mobilisation de la diaspora malienne en France.
Les nouvelles orientations de la politique de développement :
L’AFD est l’opérateur principal de l’aide au développement. Une nouvelle doctrine d’intervention ont été mise en œuvre à la fin de l’année 2012. Cela devrait également être le cas d’ici quelques jours en ce qui concerne les aides en matière agricole : arrêt du financement de tout projet soutenant les OGM, lutte contre l’accaparement des terres, notamment en rendant impossible tout financement de projets ne respectant pas les règles de la FAO, lutte contre la déforestation.
Une politique du développement plus concertée:
Suite aux Assises du développement, un comité interministériel du développement sera mis en place. L’objectif est de faire en sorte d’organiser une véritable concertation pérenne sur la politique de développement. Enfin, fin 2013 ou début 2014, pour la première fois, une loi sur le développement devrait être présentée à l’Assemblée nationale.
Des avancées pour plus de transparence :
Il y a une véritable volonté du gouvernement d’utiliser l’aide publique au développement comme outil de régulation de la finance internationale et de lutte contre la corruption. Ainsi le co-financement de projets soutenus par l’ADF ne pourra plus transiter par un paradis fiscal. Pour assurer la réussite de ce dispositif, l’ADF utilise maintenant la liste des paradis fiscaux de la banque mondiale contenant une vingtaine de pays.