Parcoursup : attention aux idées reçues et fausses rumeurs

La plateforme Parcoursup a été lancée le 15 janvier dernier. La mise en place du nouveau dispositif s’est accompagnée de réunions d’information à destination des lycéens et a donné lieu à des premiers retours d’expérience positifs.

Cependant, de nombreuses rumeurs et idées fausses persistent sur cette plateforme et la réforme enclenchée par le gouvernement. Alors même qu’elles ne sont pas fondées, elles jouent un rôle prépondérant dans l’émergence de mouvements de contestation étudiante.

La réforme n’instaure pas la sélection à l’Université

Le gouvernement met fin au tirage au sort, invalidé par le Conseil d’Etat en décembre 2017, sans pour autant arrêter d’investir dans la création de places. Au contraire, 22 000 nouvelles places sont ouvertes en filières tendues pour l’année 2018. De plus, les 130 000 places restées vacantes l’année dernière seront redéployées pour augmenter la capacité des filières dans lesquelles les besoins sont les plus forts. Les 28 000 nouveaux étudiants de l’année 2018 ne se dirigeant pas tous vers les filières tendues, les moyens octroyés permettent à l’intégralité d’entre eux de bénéficier d’une place.

La réforme n’interdit pas les rattrapages, le redoublement ou la compensation des notes entre matières

Les rattrapages et le redoublement ne sont pas concernés par la réforme. La compensation des notes est toujours possible mais ses modalités sont décidées par les universités et dépendront des choix de cours de l’étudiant dans les licences dites « à la carte ».

Les frais d’inscription n’augmentent pas en 2018

 Les étudiants ne payeront pas de frais supplémentaires mais ils bénéficieront des conséquences du rattachement à la sécurité sociale pour une économie totale de 190 millions d’euros. Individuellement, la mesure équivaut à une amélioration de pouvoir d’achat de 217 euros par an. Déduction faite de la cotisation de financement de l’accompagnement social, sanitaire et culturel, le gain sera de 127 euros par an pour les étudiants.

Le plan n’est pas imposé par le gouvernement

Le plan a été co-construit avec les acteurs de l’éducation supérieure, présenté fin octobre puis adopté par l’Assemblée Nationale en décembre. Au vu des délais, il a été choisi d’appliquer la réforme sans attendre le vote du Sénat qui aura lieu en février.

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