Communiqué de presse du 25 février 2013

L’EPR vient de connaître un nouvel échec en Finlande. Le groupe finlandais d’énergie nucléaire Fennovoima vient en effet d’annoncer qu’il écartait le réacteur EPR d’Areva pour la construction de la troisième centrale nucléaire de Finlande, au profit du projet du japonais Toshiba.

D’ores et déjà, l’EPR en construction en Finlande depuis 2005, sur le site d’Olkiluoto, accumule les avaries. Ce réacteur devait entrer en service mi-2009. Au fil des années, la mise en service de ce réacteur a été décalée de 2009 à 2011, puis 2012.  A l’heure actuelle, AREVA envisagerait un report à 2016, l’acheteur finlandais de l’EPR TVO chiffrant à 8 milliard d’euros le surcoût du chantier lié aux seuls retards.

Sur le site de Flamanville, le marasme est total. Dérive du calendrier, avec un quasi-doublement du temps de travaux prévu, dérive budgétaire avec un coût final estimé à 8,5 milliards d’euros, soit une multiplication par 2,5 du coût annoncé à l’origine.

A l’export, malgré le bradage des prix, l’échec de l’EPR est patent : Etats Unis, Grande Bretagne, Emirats, et aujourd’hui Finlande.

Les députés écologistes déposeront prochainement une proposition de résolution demandant la création d’une commission d’enquête relative à la filière EPR pour faire la lumière sur les errements de la troisième génération de réacteurs nucléaires, les dérives de calendrier, l’explosion du budget et le coût qui sera in fine supporté par les consommateurs et les contribuables français.

 

Denis Baupin

Vice-président de l’Assemblée Nationale