Nicolas Hulot à l’Assemblée Nationale : « J’ai besoin de votre indignation »

Mercredi 21 mars, à l’Assemblée nationale, Nicolas Hulot a réclamé, un « sursaut d’indignation » pour défendre la faune et la flore de la planète, déplorant le fait que la biodiversité, « tout le monde s’en fiche ».

« 30 % d’oiseaux en moins en quelques années, 80 % d’insectes en moins à l’échelle européenne, le dernier grand mâle rhinocéros blanc du nord de l’Afrique a disparu. Moi ça ne me provoque pas de la peine, pas de la colère, mais de la honte, de la honte de savoir que derrière la sixième extinction de la biodiversité, la responsabilité c’est nous », a déclaré le ministre de la Transition écologique devant les députés.

Le ministre de la transition écologique a poursuivi son discours: « Je vous le dis, tout seul, je n’y arriverai pas », a-t-il ajouté. « Oui je vais vous présenter un plan biodiversité dans les semaines qui viennent, qui va succéder à la stratégie de la biodiversité, mais très sincèrement, tout le monde s’en fiche, à part quelques-uns », a regretté le ministre. « Je veux simplement avoir un sursaut d’indignation et de réaction », a-t-il insisté.

Le ministre​ était interrogé sur la réponse à apporter à des études publiées mardi 20 mars ayant constaté le déclin « vertigineux » des oiseaux des campagnes françaises ces dernières années, études mettant notamment en cause les pratiques agricoles. Mais il n’a pas évoqué de mesures du gouvernement pour freiner ce déclin.

 

3 commentaires pour “Nicolas Hulot à l’Assemblée Nationale : « J’ai besoin de votre indignation »”

  1. Monsieur le Député,
    Oui indignons-nous ! Je constate moi-même ces dernières années la raréfaction de certaines espèces d’oiseaux dans mon jardin, au plus près des espaces boisés…
    De nombreuses recommandations et engagements pour la protection de l’environnement sont balayés au niveau local. Nous en avons en ce moment l’exemple à Devecey (qui n’a plus un seul agriculteur au village) avec le projet d’USINE de METHANISATION par des investisseurs. Projet qui s’implanterait sur un terrain communal -mis à disposition des investisseurs par le Conseil municipal-dans un environnement naturel remarquable, entre l’arboretum et l’étang !
    Encore une fois, les considérations politiques -voire économiques- prévalent sur la protection de l’environnement mais aussi sur la santé, la sécurité et le bien-être des habitants.
    Je rappelle ici pour les lecteurs, les recommandations des études d’impact pour de tels projets : « Une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents de l’installation sur l’environnement et la santé, en particulier sur les sites et paysages, la faune et la flore, les milieux naturels et les équilibres biologiques, sur la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses) ou sur l’agriculture, l’hygiène, la salubrité ou la sécurité publique, sur la protection des biens matériels et du patrimoine culturel. »
    Avant même qu’une telle étude soit réalisée par les investisseurs, il suffit d’un déplacement sur le terrain pour comprendre l’absurdité d’un tel projet.
    Mais le monde est ainsi fait, et c’est navrant : l’ambition ou le profit passent avant toute considération écologique.
    Nicolas Hulot s’indigne et bien oui, il s’indigne à juste raison car si nous ne pouvons pas compter sur le bon sens de nos élus au plus près du terrain, là où ils sont à même de juger des situations, c’est à désespérer de tout.
    Voilà, c’est dit…
    Je suis très attachée à la protection de notre environnement et je ne suis pas opposée à la méthanisation qui est un concept intéressant à la condition d’installer les méthaniseurs au plus près des installations agricoles, ce qui relève du simple bon sens.
    J’ajouterai qu’il ne faut pas occulter les problèmes qui découleront sur le long terme tels que pour exemple : le déséquilibre des sols, la concentration et la dispersion de l’ammoniac, puissant GES, etc…
    Mais nous aurons certainement l’occasion de débattre ultérieurement sur le sujet.
    Cordialement,
    Catherine

  2. intervention magistrale, applaudie par des députés qui auront tout oublié le lendemain, hélas

  3. Oui il est absolument urgent de traiter cette cause, en effet plus de faune et de flore!!! une véritable catastrophe,,, les insectes les animaux de toutes familes doivent être sauvés. car sans eux nous ane sommes rien;;; merci de sauver cette cause mercis

Remonter