Messieurs Grosperrin et Fagaut à nouveau donneurs de (basses) leçons !

Suite aux propos tenus par l’opposition municipale LR – UDI lors du dernier conseil municipal de Besançon et à la suite de celui-ci, Eric Alauzet a souhaité réagir. Il précise également dans son communiqué son opinion sur les contrats aidés.

 

Messieurs Grosperrin et Fagaut à nouveau donneurs de (basses) leçons !

Dans la ligne des « constructifs » avant l’été, les élus de l’opposition municipale se proposaient de participer à la majorité municipale et d’occuper un poste d’adjoint au Maire de Besançon, Jean Louis Fousseret.  Un mois plus tard, ils se transforment en « liquidateurs » et demandent sa démission. Le tout agrémenté de discours sur les « (changements) de positions » … des autres. Quelle mascarade !

« Comment peut-on changer de position, d’idées, de valeurs, dans de telles conditions et dans de tels délais » s’interrogent-ils dans leur communiqué de presse suivant le dernier conseil municipal. Pourtant, alors que leur parti assène des critiques constantes sur les contrats aidés et que le candidat François FILLON affirmait « Il faut assécher les dispositifs des contrats aidés », les mêmes ont fait mine de soutenir la motion présentée par d’autres pour défendre les contrats aidés avant de se défiler et de déserter la salle du conseil pour mieux échapper au vote. Quelle mystification ! Quel cynisme ! Celui que le Président de la République dénonçait dans une fameuse tirade.  « Reniement… honteux » disaient-ils !

 

Et sur le fond qu’ont-ils dit ? : rien !

Pour ma part, j’ai tenu au cours du débat, comme je l’ai toujours fait, à exposer le sujet dans le détail et dans son ensemble pour aider chacun à mieux comprendre l’histoire et les enjeux et ne pas rétrécir les échanges à une opposition entre les Pour et des Contre (voir ci-dessous).  Il n’est pas question de les supprimer mais d’en réorienter un certain nombre vers des dispositifs dans lesquels la formation et l’insertion sont prioritaires.

Dans le contexte politique troublé, je resterai un défenseur de la cohésion de la majorité municipale et du projet que nous portons ensemble pour le quotidien et l’avenir d’une ville et d’une agglomération dont nous sommes fiers-res. Parlons du fond.

 

Eric ALAUZET

 


 

Et les contrats aidés ? Ouvrons le débat de l’insertion professionnelle !

Oui, nous allions vers un dérapage budgétaire sur ce dispositif. Oui, 40 000 contrats supplémentaires ont été ajoutés aux 280 000 budgétés fin 2016 pour 2017 et consommés au deux tiers avant l’été. Oui, certains secteurs sont prioritaires en cette fin d‘année, comme l’éducation pour conserver à niveau l’accompagnement scolaire des enfants porteurs d’handicap à l’école, pour la sécurité, le social et le médicosocial en particulier.

D’ici quelques jours, je serai en mesure de faire remonter au ministère du travail et au Préfet un mémoire que je prépare depuis trois semaines sur les situations les plus critiques avec la suppression de ces contrats aidés.

Il faut préciser que tous les dispositifs d’insertion, notamment les chantiers d’insertion par l’insertion économique sont évidemment maintenus. Une mission a été engagée pour mobiliser les acteurs de l’insertion autour de solutions innovantes, au service du parcours de chacun et en particulier de ceux qui sont aujourd’hui les plus éloignés du marché du travail. Les propositions seront remises au gouvernement d’ici à la fin de l’année.

Lors de la séance du conseil municipal, j’ai conclu mon propos ainsi : « Maintenant, c’est le débat de fond qui va s’ouvrir ». Aussi, il faut faire un état des lieux précis du dispositif : les contrats qui répondent à une vraie démarche d’insertion ou de réinsertion et ceux qui sont des pansements inefficaces à la plaie du chômage, ceux qui sont indispensables à la cohésion sociale et territoriale de notre pays et ceux qui cachent l’absence d’engagements financiers au bénéfice des associations ou collectivités pour mener à bien leurs activités ou missions.

S’il est préférable qu’une personne occupe un emploi aidé, même précaire, plutôt que de rester au chômage, nous devons préférer pour elle une formation si elle améliore ses chances d’insertion à un moment où l’économie redémarre mais où nos entreprises souffrent d’une insuffisance de réponses à leurs offres, notamment du fait d’un trop faible nombre de personnes qualifiées.

Une politique de l’emploi efficace doit s’appuyer sur le renforcement des politiques de formation et d’accompagnement ciblées qui donnent plus d’atouts et de capacités aux personnes qui en bénéficient pour s’insérer durablement dans l’emploi. C’est en ce sens que le Gouvernement lancera à l’automne un « grand plan d’investissement compétences », d’un montant de 15 milliards d’euros, dont 10 milliards consacrés à la formation des jeunes sans qualification et des demandeurs d’emploi de longue durée. La garantie jeunes, les EPIDE et les écoles de la deuxième chance, créés sous les anciennes majorités, seront également mobilisées.

7 commentaires pour “Messieurs Grosperrin et Fagaut à nouveau donneurs de (basses) leçons !”

  1. Bonjour, dans les débats sur les contrats aidés, je regrette que l’on parle si peu des seniors pour qui le retour à l’emploi est très compliqué.
    Claudine Verdot

  2. Bonjour Madame,

    J’ai bien pris en compte votre observation.
    L’idée est de proposer plutôt des formations ou des emplois avec le redémarrage de l’économie
    mais peut-être aviez-vous des situations particulières à l’esprit.

    Cordialement.

    Eric ALAUZET

  3. Claudine VERDOT est la personne que l’association « Des Artistes à la Campagne » a recrutée sur un profil d’agent de développement.
    Il est clair que Claudine s’investit largement dans ses tâches … mais il est tout aussi clair que l’association ne peut pas actuellement assumer le coût total de son salaire si faible soit il.
    Sans cette aide qui était faite à l’association à travers ce contrat aidé, c’est bien sûr la personne engagée qui en souffre en premier lieu … mais c’est aussi l’activité de l’association qui est remise en cause.
    Cordialement

  4. J’ai bien reçu vos nombreux messages concernant vos inquiétudes pour le renouvellement envisagé d’un contrat aidé en janvier 2018 à votre association.

    Votre association de développement culturel en milieu rural est indispensable. Votre action est reconnue et une réussite sur le territoire où vous intervenez.

    C’est la raison pour laquelle j’ai transmis vos préoccupations au Préfet du Doubs dans une note reprenant des situations spécifiques qui, à mon sens, ne peuvent être rompues aussi sèchement, compte tenu du contexte et des modalités d’actions de la structure.

    Je ne manquerai pas de vous tenir informé de mes échanges avec la Préfecture et de sa décision finale.

    Eric ALAUZET

  5. Pourtant les emplois jeunes mis en place sous le gouvernement Jospin en 1997 ont fait que 74 % ont trouvé un emploi.
    Guillaume Aldebert a été éducateur à l’école de Naisey les Granges.
    Ce qui a marché en 1997 nous ne devrions pas le renier aujourd’hui. Il vaut peut-être mieux continuer de donner le Cice aux entreprises, changer le code du travail et ainsi l’appeler le code patronal.Ou alors je nais rien compris en 41 années d’activité professionnelle et 30 ans d’élu du personnel.

  6. Oui, Joachim, il vaut mieux un emploi aidé surtout si c’est un temps plein type emploi jeune ou un contrat d’avenir, plutôt que le chômage.

    J’ai toujours été beaucoup plus réservé et même critique concernant tous ces contrats aidés à temps partiels. Comme peut-on défendre ces temps partiels précaires ; Comment peut-on vivre avec 600 euros/mois à mi-temps.
    J’exclus bien entendu les personnes qui sont en insertion ou qui ont des difficultés qui les empêchent de travailler à temps plein t pour qui ces emplois sont indispensables.

    Reconnaissons que certains contrats aidés ont aussi servis à cacher la misère voire ont été détournés de leur objet initial avec une partie formation inexistante ou proche de zéro qui a conduit certains « bénéficiaires » à être moins bien armés pour rechercher un emploi avant, qu’après le rapport de la DARES.

    Donc dans de nombreux cas, la formation peut-être plus utile aux personnes pour s’insérer qu’un contrat aidé, surtout en période de (légère) reprise, comme actuellement alors que de nombreux emplois ne trouvent pas preneurs et où notre économie souffre d’une insuffisance de compétence des salariés. Ce qui se traduit par des offres de nos entreprises moins performantes que celles des pays voisins. Il faut bien expliquer le déficit commercial catastrophique de notre pays.

    Mais ce n’est pas toujours vrai et les contrats aidés restent pertinents pour nombre de personnes.

    Il y aussi la question des moyens des associations et des collectivités, une vraie question que nos jeunes – et nos moins jeunes – ne doivent pas faire les frais et que je développe pas à l’instant..

    Eric

  7. Bonjour
    Toute la presse reconnaît que la hausse de la CSG est exagérée pour les retraités.Pourquoi ne pas avoir envisagé une progression sur plusieurs années?(Et encore!)Il se dit que les députés ont décidés largement de s’octroyer une éxonération??Ce serait un comble!Enfin,les élus aux discours « adaptés »ne manquent pas=Lemaire/Darmanin était contre la hausse,mais c’était avant!La république en marche commence à fatiguer et n’arrive plus à convaincre..déjà!Nombreux sont les ralliés de circonstance.

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