Les élèves du lycée Saint Jean visitent l’Assemblée et rencontrent Éric Alauzet : Questions – Réponses.

 

A l’occasion de la programmation d’une visite de l’Assemblée nationale (ci-dessous) des lycéens, Éric Alauzet est allé à la rencontre des élèves du lycée afin d’échanger sur de nombreux sujets d’actualités. Les deux classes de première ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social), soit une quarantaine d’élèves, ont pu questionner le député sur des sujets, médico-sociaux mais aussi, sur d’autres sujets, qui ont retenu leur attention :

 

  • « Pourquoi avez-vous voulu devenir député ?»

C’est un peu par hasard à vrai dire, quand un jour j’ai reçu dans ma boîte au lettre un prospectus qui m’invitait à m’engager dans la vie politique bisontine. Et puis j’ai une appétence pour les sujets de société en général, j’ai envie de changer les choses, et pour ça, il faut passer par la politique.

 

  • « Quelles lois existent pour gérer la crise migratoire ? » 

Il n’y a pas de loi à proprement parler concernant la crise migratoire. Cela passe par différents outils, et je pense notamment à l’Aide Politique au Développement. Il s’agit de penser a priori, afin que les personnes n’aient pas à être forcées de quitter leur territoire. Mais l’APD est une stratégie de long terme, ce qui est compliqué, puisque le politique a tendance à penser à court terme.

 

  • « Qu’est ce qui va se passer pour les migrants déjà en France? »

Il y a plusieurs options pour ces personnes. Soit elles obtiennent un titre de séjour, soit elles sont déboutées et dans ce cas-là elles sont reconduites à la frontière. A ce sujet, E.Macron dans son discours télévisé du 15 octobre a insisté sur le fait qu’il fallait être plus efficace dans la reconduite aux frontières. Et puis, je tiens à souligner qu’on entend souvent dire qu’il y a beaucoup d’argent mis à disposition de ces personnes, mais en réalité, les personnes déboutées ne touchent rien du tout.

 

  • « Pourquoi avoir baissé les APL ? »

Vous savez, quand un nouveau gouvernement arrive au pouvoir, il y a toujours ce qu’on appelle une ardoise, laissée par le gouvernement précédent, qui dans un contexte électoral, a tendance à faire des cadeaux aux électeurs. Aujourd’hui, pour effacer cette ardoise, le gouvernement a choisi, parmi d’autres mesures, de baisser de 5€ les APL. Le gouvernement précédent avait choisi lui d’augmenter les impôts, je me rappelle d’ailleurs du grand bruit que cela avait fait, les gens n’étaient pas contents.

 

  • « Faut-il autoriser la PMA à toutes les femmes ?»

Sur ce genre de sujet, il est de coutume dans les partis politiques, de laisser chacun libre de sa pensée. Parce que cette question est de l’ordre de l’intime et des convictions personnels. Je vais donc vous répondre à titre tout à fait personnel. Je suis pour la PMA à toutes les femmes, mais contre la GPA.

 

  • « Où en est-on du plan Vigipirate ? »

Il faut savoir que la sortie de l’Etat d’urgence est programmée, remplacé par une loi incluant certaines mesures afin de renforcer la sécurité. Nombres de dispositifs sont intégrés dans cette loi. Des dispositifs comme Sentinelle ou Vigipirate sont maintenus.

 

  • « Le dédoublement des classes dans les REP+ porte-t-il ses fruits ? »

Il faut savoir qu’au classement PISA, la France n’est pas bonne du tout. Le doublement des classes dans les REP+ est une mesure nouvelle, qui date de cette rentrée. Les effets ne seront donc mesurables qu’au bout de quelques années. Toutefois, on a déjà des retours extrêmement positifs, notamment par rapport au vécu.

 

  • « Est-ce que ce doublement se fait à effectif constant ? »

En fait il y a un redéploiement, on va piocher dans les enseignants remplaçants, donc c’est en partie à effectif constants. Mais il va y avoir un certains nombres de recrutements, on parle de 1000 postes par an environ.

 

  • « Pourquoi avoir diminué les contrats aidés ? »

Cela s’inscrit dans la même logique que la diminution de 5€ des APL. C’est une question de budget. Effectivement on voit aujourd’hui ces mesures budgétaires avant les dispositifs d’action et cela peut être mal vécu.

Mais il s’agit également d’une question d’intérêt et d’efficacité pour les personnes bénéficiaires de ces contrats. Il faut inverser la logique actuelle de ces contrats qui consiste en un contrat aidé puis ensuite, peut être une formation. Désormais, l’idée est de se concentrer sur la formation. D’abord une formation et ensuite un emploi. De toutes façon, plus on est formé, plus l’insertion est simplifiée. Il y a un doute sur l’intérêt de ces contrats aidés quand on sait que, selon une étude, seulement 27% des personnes bénéficiant d’un contrat aidé trouvent un emploi.

 

  • « Êtes-vous pour la dépénalisation du cannabis ? »

A titre personnel, j’y suis favorable, pour casser les trafics. Je suis favorable à la dépénalisation et la légalisation. De toutes façons, légalisé, dépénalisé ou interdit, le problème sanitaire est le même : la consommation et la dépendance.

 

  • « Et concernant l’Interdiction du diesel ? »

L’effet néfaste du gasoil est incontestable, on ne découvre pas le problème. Il est par ailleurs impossible d’interdire le diesel du jour au lendemain. L’idée est de donner une perspective aux gens : du temps et une aide financière. Dans cette optique, la prochaine échéance sera l’alignement progressif des prix du diesel sur l’essence et ainsi arrêter de véhiculer des images contradictoires aux usagers.

On a même parlé du tout électrique à 2050.

  • « Mais l’électrique pollue plus à la fabrication »

C’est un argument que j’entends depuis 20 ans, pour mettre le doute. Vous savez, tout pollue, mais à des échelles et des degrés différents.

 

Retour en images sur la visite de l’Assemblée nationale

C’est avec enthousiasme que le jeudi 5 octobre dernier, les lycéens du lycée privé Saint Jean de Besançon sont venus visiter le Palais Bourbon, accompagnés de leurs professeures. Au programme, deux heures de déambulation à travers le Palais Bourbon en passant par la Galerie des Fêtes, la Grande Rotonde, la Salle des Pas Perdus, la Salle des Quatre Colonnes… et le clou du spectacle : l’hémicycle.

 

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