L’éducation artistique et culturelle : une priorité pour la jeunesse

Le plan en faveur de l’éducation artistique et culturelle (EAC) a bénéficié en trois ans d’une augmentation de 33% de ses crédits. Le « parcours d’éducation artistique et culturel » de l’élève, instauré par la loi de refondation de l’école permet chaque jour à plus de jeunes d’accéder à la culture sous toutes ses formes et de développer une pratique artistique.

 

La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013, en son article 6, fait de l’éducation artistique et culturelle le principal vecteur de connaissance du patrimoine culturel et de la création contemporaine, et de développement de la créativité et des pratiques artistiques. Elle a institué un « parcours d’éducation artistique et culturelle » de l’élève, mis en œuvre progressivement depuis la rentrée 2013. Sur l’année scolaire 2013-2014, près de 29% des élèves scolarisés dans le primaire et le secondaire ont bénéficié d’actions d’EAC.

La priorité accordée à la jeunesse est réaffirmée par le nouvel élan, traduit en terme budgétaire, souhaité pour le plan en faveur de l’EAC : + 7,5 millions d’euros en 2014, et + 10 millions en 2015. De quoi financer 1000 nouveaux projets par an.

« Il faut repenser l’accès aux arts et à la culture à l’aune des nouvelles générations, en partant de leurs codes, de leurs désirs d’expression« , expliquait Fleur Pellerin, nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, le 23 septembre 2014 dans les colonnes du Monde. « En 2015, les dotations du Plan en faveur de l’EAC auront augmenté de 33 % par rapport à 2012 ; c’est un premier acquis. Le chemin reste à parcourir sur leur utilisation : aujourd’hui, un quart des adolescents ont bénéficié d’un parcours d’éducation artistique ou culturelle. C’est loin d’être suffisant. Ouvrir l’accès à la culture, c’est donner l’accès physique aux œuvres, mais aussi les clés de compréhension. La réforme des rythmes scolaires doit être une opportunité pour une ambition plus vaste, sur laquelle nous allons travailler avec Najat Vallaud-Belkacem. »

Repenser l’accès à la culture des jeunes générations constitue l’une des trois priorités politiques de Fleur Pellerin. La ministre a demandé aux directions régionales des affaires culturelles de dresser rapidement un inventaire des projets d’éducation artistique mis en oeuvre par les acteurs de la culture sur l’ensemble du territoire. Avec la ministre de l’Education nationale, elle va présenter prochainement en Conseil des ministres une feuille de route interministérielle  sur le déploiement des nouveaux rythmes scolaires.

Dans le cadre de la négociation en cours sur le régime de l’intermittence, le ministère souhaite que les partenaires sociaux prennent mieux en compte l’implication professionnelle des artistes dans les projets d’éducation artistique et culturelle, dans la logique du rapport de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’emploi artistique.

Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication : « L’objectif, ce n’est pas seulement que 100% d’une classe d’âge ait vu La Joconde ou écouté Don Giovanni. Aujourd’hui, les jeunes sont connectés. Ils ont une expérience artistique qui leur est propre avec des pratiques spontanées sur lesquelles il faut s’appuyer. Il y a ceux qui chantent dans les chorales, ceux qui graffent sur les murs, ceux qui font des dons sur des plates-formes de financement participatif. Il faut susciter des millions de petites épiphanies individuelles ».

 

 

CRÉER LES CONDITIONS D’UNE AMBITION NATIONALE

La consultation nationale, lancée le 21 novembre 2012 par le ministère de la Culture et de la Communication, avait ouvert le grand chantier de l’éducation artistique et culturelle en prenant en compte l’expérience, riche et multiple, des acteurs sur ce sujet. Une communication en Conseil des ministres développait la notion de « parcours » articulant les différents temps de l’enfant et rappelait les trois piliers de l’EAC :

* permettre à tous les élèves de se constituer une culture personnelle riche et cohérente tout au long de leur parcours scolaire

* développer et renforcer leur pratique artistique

* permettre la rencontre des artistes et des œuvres, la fréquentation de lieux culturels

Le ministère a engagé la construction d’un cadre contractuel avec les autres ministères via la signature de conventions bilatérales intégrant l’enjeu de l’éducation artistique et culturelle (convention culture université, culture et politique de la ville, culture jeunesse, etc.).

 

DES MOYENS RENFORCÉS AU SERVICE DES TERRITOIRES

40,7 millions pour l’EAC dans le budget 2015 soit une augmentation de 2,5 millions d’euros (+6,5%).

Le Gouvernement s’était engagé à augmenter de 10 millions d’euros le budget exclusivement dédié à l’éducation artistique et culturelle, soit une augmentation d’un tiers des crédits existants d’ici à 2015. Cet engagement est tenu dans le PLF 2015.

Les moyens supplémentaires dédiés au Plan EAC permettent d’atteindre un budget total de 40,7 millions d’euros (contre 30 en 2012), auxquels s’ajoutent 36,33 millions d’euros dédiés à l’accès à la culture pour tous.Ce plan s’est développé grâce à un nouveau cadre de référence qui permet à chaque jeune de bénéficier de propositions cohérentes entre les temps scolaire, périscolaire et extrascolaire, notamment à travers les projets éducatifs territoriaux (PEDT). En effet, l’EAC s’inscrit dans la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République, qui a été appliquée par l’institution d’un parcours d’éducation artistique et culturelle.

De l’école au lycée, ce parcours a pour ambition de favoriser l’égal accès de tous les élèves à l’art à travers l’acquisition d’une culture artistique personnelle. Il fait l’objet d’une circulaire interministérielle, publiée le 9 mai 2013, qui en précise les principes et les modalités. Il se met en œuvre depuis la rentrée 2013, en s’appuyant sur les enseignements artistiques proposés dans les écoles et les établissements. Il doit avant tout permettre à chaque élève d’aborder, dans leur diversité, les grands domaines des arts et de la culture, et de valoriser les activités auxquelles il prend part, y compris en dehors de l’école. Il favorise aussi la cohésion au sein de l’école ou de l’établissement en mobilisant élèves, enseignants et parents autour de projets artistiques et culturels, et encourage une plus grande ouverture des établissements scolaires sur leur environnement culturel proche.

http://www.education.gouv.fr/cid20725/l-education-artistique-et-culturelle.html

 

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