La Voix est Libre : Agriculture bio : en a-t-on les moyens ? 🗺

L’agriculture biologique est au cœur des débats actuels sur l’avenir de l’agriculture. « Un programme de financement a été prévu sur 5 années, 2015-2019. Seulement voilà, dès la première année, la moitié de l’enveloppe budgétaire a été absorbée. » Retour sur l’émission de France 3 Franche-Comté du samedi 28 mai 2016.

L’agriculture bio se définie par ce qu’elle n’utilise pas. Consommer du bio peut se faire de plusieurs façons : le produire ou l’acheter. Le marché du bio est en augmentation depuis 17 ans de 12%/an en moyenne (25-30% sur début 2016).

 

A-t-on encore les moyens ?

Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, avait annoncé un Plan pour l’agriculture bio avec l’objectif d’une augmentation de 20% par an sur 5 ans de sa production. En 2015, la moitié des subventions européennes et françaises sont déjà consommées. 160 millions d’euros d’aides au bio en France : sur 100 euros à l’agriculteur c’est 75 euros de l’Europe et 25 de la France. Jusqu’en 2020 la Franche touche 7,5 milliards d’euros d’aides de l’Europe : le bio ne représente que 180 millions, soit 0,32%.

Problème de financements (entre autre, également proximité de la retraite…) entraine des problèmes pour la conversion des agriculteurs. Depuis début 2016 c’est 450 producteurs qui ont renoncés à la conversion).

Sur les prix : le surcroît de production n’a pas été anticipé.

Prix du lait en euro pour 100 litres
Conventionnel Bio
Lait non AOC 320 430
Lait AOC 490 590

 

ð  Surproduction à craindre : effet d’aubaine avec les subventions et les charges sont moins importantes.

ð  Il faut le développer avec cohérence, y mettre les moyens.

 

Le Rendement est peut-être plus faible en bio mais pas sur la durée car les sols sont non-traités (engrais, pesticides) donc ils se régénèrent plus vite (les vers de terre = 3 tonnes d’engrais/hectare). De plus les récoltes résistent mieux aux intempéries, sécheresse car le sol est également meilleur.

Pour les conversions ce n’est pas tant des moyens financiers qu’il faut mais de l’accompagnement (interbio, GAB (Groupement d’Agriculteurs Bio), animateurs, techniciens…).

Il faut 3 ans en moyenne pour une conversion au bio et avoir le certificat.

Sur une même surface, l’agriculture bio emploie 30% de personnel en plus => impact social.

 

En Franche-Comté

En Franche-Comté en 2015 : 614 fermes bio soit 50 000 hectares. Cela représente 7,5% des surfaces, 10% des agriculteurs et place la Franche-Comté en 5ème position des régions de France en agriculture bio. 3 phases sur 15 ans :

–          Années 2000 : contrat territorial d’exploitation (CTE),

–          2009-2010 : chute des prix de l’agriculture conventionnelle ; les agriculteurs se tournent vers le bio,

–          2015-2016 : on revient à la phase d’avant mais avec une amplitude plus forte dans la durée ce qui entraine une augmentation du nombre de producteurs bio.

Sixtine

Programme Ambition Bio : http://ericalauzet.eelv.fr/rapport-inra-agriculture-bio-la-reponse-du-ministre-a-eric-alauzet/

 


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