Comptes publics : pour « la relance de l’économie, le bien des peuples, mais aussi le sauvetage de notre démocratie ».

La dernière séance (25 juillet), avant la suspension des travaux, était consacrée au Règlement du budget et approbation des comptes de l’année 2012 dans sa lecture définitive.

Eric Alauzet a prononcé la déclaration de vote favorable du groupe écologiste en séance publique dans l’hémicycle.

Il a rappelé les grandes caractéristiques des comptes de 2012 : « un déficit ramené à 4,8 % contre 5,3 % en 2011, et, pour la première fois, une baisse de la dépense publique de 300 millions d’euros, une baisse, certes, modeste, mais après dix années d’augmentation, c’est la gauche et les écologistes qui l’ont fait. »

Et s’est concentré sur l’avenir avec le double risque de voir le pays s’enfoncer encore plus dans les déficits et l’endettement, ou sombrer dans l’austérité : « Ce n’est pas entre la dette et l’austérité que nous avons à choisir. L’une comme l’autre paralysent l’économie, l’une comme l’autre pénalisent les plus pauvres, l’une comme l’autre accélèrent le creusement des inégalités et accélèrent la concentration des richesses entre quelques mains. »

Il a notamment insisté sur l’origine de la dette : l’érosion de l’assiette de l’impôt : «  Ce mal a un nom : il s’appelle fraude, évasion fiscale, optimisation fiscale. La résorption de la dette dépend pour une grande part de notre action politique résolue en vue d’y mettre fin. En dépendent aussi la relance de l’économie, le bien des peuples, mais aussi le sauvetage de notre démocratie, car la situation actuelle peut ouvrir la voie à toutes les démagogies et à tous les extrémismes. »

« Nos sociétés ne sont pas menacées par la rébellion des créanciers mais par le soulèvement du peuple. Elles attendent un engagement et une détermination sans failles de la part des partis politiques réformistes, mais n’ont rien à attendre de la démagogie et du rejet brandis par les partis extrémistes. Nous n’avons tout simplement pas le choix : nous devons mener une véritable guerre aux abus. L’Europe doit apprendre à aller vite et améliorer ses procédures démocratiques, si elle veut rivaliser avec les marchands, les financiers et les juristes dont la réactivité est sans pareil. Nous n’avons pas le choix. Ou plutôt, nous n’avons que le choix de l’Europe et de la radicalité face au vol international. »

L’intervention intégrale

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