Carte des contrats de ville : « une occasion unique d’être plus efficace, moins saupoudrée et mieux comprise ».

Lors de l’ouverture des Journées nationales d’échanges de la rénovation urbaine (Jeru), Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la Ville, a dévoilé aux acteurs de terrain la proposition de nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville. « Parce que la ville évolue sans cesse, la politique de la ville aussi doit évoluer. Nous lui donnons à travers cette réforme une occasion unique d’être plus efficace, moins saupoudrée et mieux comprise », a indiqué la ministre de la Ville.

Eric Alauzet accueille avec satisfaction le fait que l’Etat continuera à soutenir les actions « politique de la ville  » à Besançon.

Il reste attentif à leurs mises en œuvre en proximité vis à vis des situations difficiles que vivent des populations en désarroi face à la crise, face aux crises sociales et économiques dont elles sont les victimes.

La carte est amenée à évoluer en fonction du dialogue qui va s’engager avec les collectivités pour les ajuster aux réalités locales. Au terme de ces discussions, une seule carte remplacera désormais les nombreux zonages et dispositifs qui s’étaient empilés depuis vingt ans (Zus, Cucs, ZRU, ZFU…).

Basée sur le critère unique des bas revenus des habitants, cette nouvelle carte met en lumière toutes les concentrations urbaines de pauvreté à travers le territoire. Ce sont ainsi 1 300 quartiers qui ont été identifiés sur 700 communes en métropole. Ils se substitueront aux 2 500 quartiers en contrat urbain de cohésion sociale (Cucs), qui englobaient jusqu’à 900 communes.

Parce qu’elles répondent au même critère de pauvreté (population avec moins 11.250 euros par an et par foyer, soit 60% du revenu médian national (avec une pondération selon le niveau de vie dans l’agglomération), cent communes bénéficieront pour la première fois de la politique de la ville : les territoires concernés se situent tant en périphérie de grandes agglomérations, qu’en centre-ville ou encore dans des villes moyennes. C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être uniquement cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour.

Les fonds du ministère de la Ville, un peu plus de 300 millions d’euros, ne représentent pas des sommes importantes mais figurer sur la liste permet aussi de demander à entrer dans le programme de rénovation urbaine, lui doté de moyens très importants.

Après un premier programme entamé en 2003 qui a concerné 500 quartiers et doté de 12 milliards d’euros de subventions, l’Etat doit lancer à l’automne un second programme avec 5 milliards de fonds publics. En bénéficieront 200 quartiers qui figurent sur la nouvelle carte de la pauvreté et qui présentent les « dysfonctionnements urbains les plus importants ».

D’autres territoires précédemment accompagnés par la politique de la ville sont, eux, amenés à sortir de la nouvelle géographie d’intervention parce qu’ils vont mieux. Ils nécessitent toutefois une vigilance de la part des pouvoirs publics et continueront à mobiliser le droit commun.

 

Dossier de présentation :

Carte des Villes :

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