Lors de la séance agitée du conseil municipal du 12 février dernier, monsieur le Maire a justifié le fort coût de l'eau en Seine et Marne par la nécessité de dépolluer les eaux de la nappe phréatique. Selon lui l'origine de cette pollution est le grand nombre de décharges présentes sur le territoire et accueillant les déchets ordinaires ou ultimes de toute l’île de France et de Paris en particulier. Cela est en partie vrai et dénoncé depuis longtemps par les associations environnementalistes et les Verts. Mais n'oublions pas l'origine la plus importante, celle des pesticides utilisés par l'agriculture intensive et productiviste des grands céréaliers de Seine et Marne. Combattre le lobby de la FNSEA et de l'industrie des pesticides est d'autant plus difficile qu'ils ont notamment des appuis fidèles et réguliers au sein de l'UMP, On n'a jamais entendu monsieur le Maire vanter le développement de l'agriculture biologique en Seine et Marne. Son credo, c'est « la majorité des agriculteurs polluent et les usagers de l'eau payent » comme en Bretagne. Et que pense monsieur le Maire d'une éventuelle pollution radioactive des eaux de la Seine par un accident qui interviendrait à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine ? Il n'en a pas parlé lorsqu'il a évoqué la construction d'une station de pompage sur la seine pour « sécuriser l'approvisionnement en eau ». Ce n'est pas possible ? A Vaujours (Seine et Marne) les associations et les élus Verts s'inquiètent de l'éventuelle pollution radioactive de la nappe phréatique par l'ouverture d'une carrière sur un ancien site du CEA.

Claude BOURQUARD