L’expression démocratique s’arrête faute d’élus !

La Région de Franche-Comté : une instance où lorsque l’on parle politique, les élus s’évaporent.

Vendredi, à 18 h 10, en dernière partie de séance plénière, la majorité du Conseil régional de Franche-Comté proposait  au vote, deux motions concernant deux enjeux majeurs :
-          celui de l’urgence de promulguer les décrets d’application de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires,
-          celui de la remise en cause de l’accord de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis. Notre motion demandait notamment l’arrêt des négociations sur le Grand Marché Transatlantique du fait de l’absence de contrôle démocratique et de débat public sur les négociations en cours qui se font dans le plus grand secret.

La « tradition » veut que les motions soient mises au débat, puis au vote en fin de séance plénière.
Après la lecture de la 1ère motion, par Anne Vignot, élue EELV au nom de la majorité, force est de constater que la grande partie des membres de l’assemblée s’est évaporée. La Présidente ne pouvait plus que constater que le quorum n’était plus assuré et de ce fait, elle ne pouvait plus que clore l’assemblée plénière. Forfait dirait-on en sport. Forfait ou « forfaiture » ?
Ce n’est pas la première fois que certains élus montrent une difficulté à rester jusqu’au bout des séances. D’autres ne font d’ailleurs qu’y passer furtivement, une petite signature et puis s’en vont. Nous pourrions proposer le palmarès des élus les plus assidus d’ailleurs, ce serait fort révélateur de la hauteur de leur engagement. Faudra-t-il badger les élus pour qu’ils mènent jusqu’au bout la fonction pour laquelle ils sont élus ?

Mais ce qui nous interroge le plus c’est, alors que ces motions étaient sur table depuis le matin, leur désintérêt sur des questions politiques aussi majeures (transparence et protection de l’intérêt général) ?  Faut-il rappeler que l’état de crise dans lequel nos sociétés se trouvent plongées, et d’ailleurs, surtout les concitoyens, est due à une dérive financière mondiale ? Personne n’ignore plus la notion de crise systémique (un terme si technique est rentré dans le langage commun). C’est donc bien en pleine conscience politique que certains élus font le choix de rentrer chez eux plutôt que de prendre les mesures démocratiques pour lutter contre cette financiarisation immorale et dévastatrice.

Alors que les citoyens réclament que l’économie soit bien au bénéfice de la société humaine, certains élus semblent déconnectés. Vendredi, nous, le groupe d’EELV, avons assisté, indignés, à la triste démonstration de l’absence de sens politique d’une partie des élus.

C’est Inacceptable !
Nous, élus d’Europe Ecologie les Verts indignés, réclamons le réveil des consciences politiques.