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Les élus écologistes présentent une alternative au POCL

Image communiqué de presse

17 février 2011

A côté des 4 scénarios de tracé d’une ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon, les élus écologistes au Conseil régional du Centre présentent un scénario alternatif, d’intérêt régional et interrégional, réaliste et soucieux d’une utilisation rationnelle des deniers publics. Ils proposent que celui-ci soit présenté aux citoyens dans le cadre du débat public.

 

Notre scénario s’appuie sur la fiabilisation et la modernisation du réseau existant, en particulier la croix constituée par les axes Nord-Sud (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et Est-Ouest (Lyon-Bourges-Tours-Nantes). Il importe que l’avis des citoyens puisse se construire en disposant de toutes les alternatives, et non pas uniquement de scénarios tous construits sur le même postulat de l’utilité (acquise mais non démontrée) d’une LGV.

 

5 arguments viennent démonter cette illusion :

  • Le POCL ne répondrait en rien aux intérêts des usagers qui veulent des trains assurant une bonne desserte et arrivant à l'heure. Ils verraient surtout les TGV passer car, pour mériter leur nom, ceux-ci ne pourraient s'arrêter que très rarement à Orléans et/ou Bourges. Le système de réservation et la tarification des TGV n'en fait pas des trains pour tout le monde, ils ne répondent pas aux impératifs des voyageurs qui font moins de 50 km (or les déplacements inférieurs à 50 km représentent 98% du total des déplacements tous modes confondus).
  • Les impacts économiques réels des LGV seraient faibles, voire négatifs. L'exemple de Vendôme devrait être médité : augmentation des coûts de l'immobilier par l'arrivée de nouvelles populations aisées et dépenses nouvelles en services à la hauteur des attentes de ces populations, mais pas plus de développement économique qu'il en existait auparavant.
  • Le maillage du territoire ne serait pas amélioré. Cette LGV est pensée pour doubler celle de Paris à Lyon en moins de 2 heures et non pour irriguer le territoire régional.
  • L'impact écologique d’une nouvelle emprise en LGV serait catastrophique pour la Loire (un nouveau pont à construire entre Meung et Sully) et pour la Sologne.
  • Sa faisabilité économique nous paraît pour le moins improbable mais miser sur le POCL grèverait encore un peu plus les capacités à concentrer l'effort sur l'amélioration du réseau existant.

 

La proposition que nous voulons porter à la connaissance de nos concitoyens s'appuie avant tout sur la volonté de répondre à leurs besoins à court comme à long terme. A l’heure où nous constatons chaque jour les effets de la dégradation du réseau, à l’heure où plusieurs lignes desservant notre région sont qualifiées de « malades » par la SNCF, la priorité doit être de réactiver les lignes de proximité. Non seulement, les deux axes existants (POLT et Lyon-Nantes), une fois modernisés, répondront aux nécessités de liaisons interrégionales, mais surtout ils amélioreront sensiblement la desserte intra régionale et les liaisons entre les villes principales de notre région. Pour peu que le POLT soit relié à l'interconnexion à venir du réseau TGV au Sud de Paris, nous obtiendrions une bonne articulation entre notre réseau régional et le réseau national à grande vitesse. Les coûts de notre proposition sont sans commune mesure avec ceux du POCL : le rapport entre le coût de l’optimisation de l’existant et celui d’une nouvelle LGV est en effet de 1 à 20 !

 

Plutôt que de payer pour voir des TGV passer, les élus régionaux écologistes défendent donc un scénario alternatif, le seul à répondre aux besoins réels de nos concitoyens et le plus réaliste du point de vue économique.Â