Le nucléaire coûtera cher : le plus sûr, c’est d’en sortir !
4 Janvier 2012
Investissons dès aujourd’hui dans l’avenir : les économies d’énergie et les énergies renouvelables
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) vient de présenter au Premier Ministre un rapport sur la sûreté nucléaire en France. Pour la première fois dans l’histoire du nucléaire dans notre pays, l’ASN admet que nos centrales ne sont pas sûres et qu’elles nécessitent des investissements très lourds.
Ces investissements ne sont pas chiffrés, mais les besoins identifiés pour faire continuer cette filière sont colossaux. A titre d’exemple, au moins 2 milliards d’euros sont nécessaires pour équiper chaque centrale d’un groupe électrogène de secours. Combien de dizaines voire de centaines de milliards d’euros seraient nécessaires pour « sécuriser » cette filière ?
L’ASN confirme donc ce que le mouvement écologiste dit depuis des années : le prix de l’électricité nucléaire est largement sous-évalué en France. Il n’intègre ni les coûts de sécurisation de cette filière, ni ceux d’un traitement satisfaisant des déchets, ni ceux du démantèlement des centrales en fin de vie.
Avec ce rapport, l’ASN nous rappelle que la population de notre Région est particulièrement exposée au risque de catastrophe nucléaire, avec la présence de quatre centrales.
Les études conduites pour la préparation du Plan Énergie Climat Régional (PECR) et du Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) montrent que notre Région peut se passer du nucléaire sans diminuer le confort de ses habitants.
Finançons un plan massif national d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables et sortons progressivement du nucléaire. L’heure est au choix politique. L’argent public est rare et il doit être bien investi. En faisant ce choix, nous créerons bien plus d’emplois qu’il n’en existe dans la filière nucléaire.
C’est la seule façon responsable d’assurer nos besoins en toute sécurité.
Jean Delavergne,
président du groupe des élus écologistes au Conseil régional
Gilles Deguet,
vice-président du Conseil régional, délégué Agenda 21, énergie-climat, environnement (eau, air, déchets)