Doit-on maintenir l’activité de l’aéroport de Tours sous perfusion d’argent public ?
Depuis toujours Europe Ecologie-Les Verts et ses élus s'opposent au financement public de l'aéroport de Tours, et ce pour plusieurs raisons.
Une raison environnementale : le déplacement aérien rapporté au nombre de personnes transporté est le mode de transport le plus générateur de gaz à effet de serre.
Une raison éthique : la SNC Lavalin, gestionnaire de l'aéroport de Tours, a été radiée le 17 avril 2013 (avec toutes ses filiales) par la Banque Mondiale de tous les appels d’offre liés à des projets que cette banque finance pour les 10 prochaines années. De plus, la SNC Lavalin reste actuellement sous enquête pour des questions de pots-de-vin et de corruption dans une demi-douzaine de pays. D'autre part, Ryanair, la société low cost qui assure l’essentiel du trafic de l’aéroport de Tours, a était condamnée en 2013 à 200 000 € d’amende et 9 M€ de réparations par le tribunal correctionnel d’Aix en Provence, pour travail dissimulé et emploi illicite de personnels navigants. Ce jugement n’est que la plus récente manifestation d’une longue suite de contentieux liés par les pratiques de Ryanair.
Une raison de priorité politique de l'utilisation de l'argent public. 3 M€ d'aides sont versées chaque année par les collectivités locales et participent à faire grossir les bénéfices astronomiques de Ryanair (795 M€ rien que pour le premier semestre 2014!).
En outre, dans l'édition de la Nouvelle République du 6 décembre, nous avons confirmation des éléments suivants :
- l'école de chasse, qui aujourd'hui couvre les dépenses d'entretien de l'aéroport, partira dans un futur proche, peut-être dès 2016 ;
- l'OTAN n'utilisera pas la piste de Parcay-Meslay et ne prendra donc pas le relais pour assumer ses charges
- à ces éléments, il faut ajouter le contexte actuel de baisse des dotations de l'Etat et l'annonce de la CCI de mettre fin à sa subvention de l'aéroport à partir de 2015.
En conséquence, nous écologistes, considérons que les questions du financement public et de l'avenir de l'aéroport doivent être aujourd'hui réévaluées et débattues DEMOCRATIQUEMENT.
Nous ne pouvons plus décemment continuer à financer toujours plus l'aéroport sans en reconsidérer l'INTERET GENERAL.
Afin d'engager ce débat, nous allons adresser une lettre ouverte aux institutions qui soutiennent l'aéroport, et proposer à l'ensemble des forces politiques, associatives et syndicales du département de se joindre à notre démarche.
Christophe BOULANGER, Vice-président du Conseil général d’Indre-et-Loire
Gilles DEGUET, Vice-président du Conseil régional du Centre
Emmanuel DENIS, Conseiller communautaire de Tours+
Benoît FAUCHEUX, Secrétaire du groupe local d'EELV