Contre le pseudo-cadencement !
Vendredi 9 décembre
A seulement 2 jours de l’entrée en vigueur des nouveaux horaires liés au « cadencement », la commission permanente du Conseil régional du Centre a été invitée ce matin à approuver les modifications des dessertes ferroviaires pour le « service 2012 », à l’occasion du 24ème avenant de la « convention TER Centre » qui lie depuis 2007 la SNCF et la Région.
Comme nous l’avons répété depuis de longs mois (notamment par le biais d’un vœu rejeté par les autres groupes d’élus le 23 juin 2011) :
- nous avons affaire à un pseudo-cadencement : il n’y a d’horaires cadencés que si des trains circulent à intervalles de temps réguliers sur un parcours donné ;
- il a pour principal objectif de dégager des sillons pour faciliter la privatisation du transport ferroviaire ;
- à la demande de la Ministre des Transports, cette réorganisation a été mise en œuvre de manière extrêmement précipitée et impréparée, au mépris des usagers.
A partir du 11 décembre, changements d’horaires, diminutions de dessertes, disparitions de correspondances, suppressions d’arrêts, vont venir perturber un peu plus les déplacements et la vie quotidienne d’usagers par ailleurs déjà très gênés par la dégradation du réseau.
C’est là le résultat d’une politique gouvernementale, imposée à RFF et à la SNCF et visant au fond à affaiblir le service public.
Depuis plusieurs mois, le Conseil régional a agi auprès de RFF et de la SNCF pour tenter de limiter les dégâts, mais il faut bien reconnaitre aujourd’hui qu’il reste encore beaucoup de problèmes non résolus. Dans ces conditions, nous ne comprenons pas pourquoi nous devrions accepter le diktat de RFF – et de son unique actionnaire l’Etat – et finalement verser plus à la SNCF en 2012 qu’en 2011, pour un service moindre.
Les élus écologistes, considérant que les modifications de dessertes ferroviaires entraînent à l’évidence une dégradation du service public, ont donc voté contre le « service 2012 ».
Nous avons cependant approuvé un aspect de la nouvelle convention, la concentration de matériel plus capacitaire sur l’axe Chartres-Paris, qui coûte 3 M€ annuels supplémentaires au Conseil régional, mais qui devrait améliorer sensiblement le fonctionnement de cette ligne saturée.
Face aux nombreux désagréments qui vont être vécus par les usagers dans les prochains jours, il n’est pas possible d’attendre le « service 2013 » ni même le « service d’été 2012 » pour corriger le tir. Nous demandons donc au Ministère des Transports, à RFF et à la SNCF de préparer dès le premier trimestre 2012 les améliorations concrètes à même de répondre réellement aux revendications exprimées par les associations d’usagers, auxquelles nous apportons notre ferme soutien.
Jean DELAVERGNE, président du groupe
Charles FOURNIER, conseiller régional, 2ème vice-président de la commission transports