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Innovations et recherche

Les interventions, prises de position, communiqués, articles sur cette thématique

Appel à projets PME innovation : pratiquement la moitié des projets que la Région va soutenir sont liés à la transition écologique

Portrait Jean Delavergne

Intervention de Jean Delavergne   Pour faire face à l’urgence, la Région Centre a décidé en février dernier d’un appel  à projets  pour soutenir l’innovation des PME de notre région. Nous sommes très heureux de constater que cet appel à projet ait connu un grand succès. Cela permet de constater qu'il y a bien dans notre pays une vitalité, des capacités d'innover et de se tourner vers le futur. Cela permet aussi de vérifier que l’intervention publique peut jouer un rôle de soutien et de stimulation de l’économie et qu'il ne suffit donc pas de "laisser faire". ...

Appel à projets PME innovation

Portrait Jean-Philippe Grand

Intervention de Jean-Philippe Grand   L'innovation est le seul moyen de sauver notre industrie d'une concurrence internationale toujours plus féroce. Les PME participent pleinement au maintien et au développement de notre tissu économique en étant, et on a pu le voir lors  cet appel à projets, inventives et dynamiques. ...

Appel à projets PME Innovation

Portrait Sandra Renda

Intervention de Sandra Renda   Monsieur le Président, chers collègues, cet appel à projets est la réaffirmation que l'innovation reste au cœur de la stratégie de développement de la Région. Les PME restent trop timides vis a vis de l'innovation et les dispositifs nationaux et européens sont parfois trop élitistes.  Dans une économie mondialisée, l'innovation permet aux PME/TPE de se différencier et de ne plus se battre uniquement sur les coûts et les prix. L'innovation est dès lors un frein efficace aux délocalisations et à la désindustrialisation. La Région a donc fait de l'innovation un axe fort de sa politique économique. Son objectif est d'encourager dans cette démarche les PME/TPE. ...

Appel à manifestation d’intérêt : Ambition Recherche Développement 2020

Portrait Moïsette Crosnier

Intervention de Moïsette CrosnierNous avons initié il y a tout juste un an par une communication, une procédure d’appel à manifestation d’intérêt visant à faire émerger 1, 2 ou 3  pôles de recherche sur des compétences particulières capables de porter à terme une dynamique forte de développement socio économique de dimension nationale voire internationale.Le rapport présenté ici est difficile à comprendre. La présentation des 4 projets est très succincte au regard du volume des dossiers qui ont été déposés. L’absence des synthèses des évaluations réalisés rend les enjeux difficiles à mesurer. Le CESER n’a d’ailleurs pas donné d’avis, sur le fonds de ce rapport, pour cette raison. Même pour moi qui ai participé aux deux réunions du CoRIT en octobre et en janvier, les enjeux scientifiques des projets n’ont pas toujours été limpides et faciles à mesurer. J’en profite pour redire ici qu’il est indispensable de créer des lieux et des instances permettant de créer des partenariats entre le monde de la science et la société, les citoyens. Comment appréhender, s’approprier pour des élus les enjeux scientifiques, les bénéfices et les risques des progrès scientifiques ? Comment choisir entre plusieurs scénarios ? Quelle société voulons nous construire ?  Revenons aux projets présentés. Une mobilisation et une dynamique se sont bien créées autour de cet appel, mais à notre avis aucun des 4 projets proposés ne remplit actuellement les conditions de l’émergence d’un pôle de recherche et ne satisfait aux critères définis dans l’appel à projet.  Aucun n’est vraiment convaincant au regard de sa capacité à créer un grand pôle de recherche de dimension internationale ni même nationale.Tout d’abord, pour tous les projets des défauts au niveau de la gouvernance ont été pointés par les experts évaluateurs : projets trop larges, dispersion des projets, multiplicité des équipes, absence de chef de projet...et ce même pour les projets retenus : Je cite, pour Bio médicaments « demander de simplifier la gouvernance avec un conseil scientifique ».  Pour Le projet Lavoisier, le rapport d’expertise de janvier, donc après les précisions demandés par le CoRit en octobre notait que  même avec un porteur de projet identifié, il était indispensable de demander au porteur de préciser le mode de gouvernance qui sera mis en place.Déjà pour cette raison, pour nous aucun des 4 projets n’est réellement et suffisamment abouti au regard des financements particulièrement importants que nous allons engager dans la période de très forte incertitude budgétaire des années à venir. Rappelons que, dans cette démarche, c’est un engagement financier de l’ordre de 30 millions d’euros à l’horizon 2020 que nous allons prendre. J’ai bien compris qu’un comité de suivi particulièrement attentif au respect du cahier des charges sera mis en place. Mais est-ce suffisant pour s’engager dès maintenant ?Pour l’intelligence du patrimoine, le dialogue va être poursuivi et nous approuvons l’expérimentation qui est envisagée autour du sous projet ciblé et innovant.Pour CET au Centre, le volet sur le programme d’actions et les perspectives d’impact économiques sont insuffisants. Le dialogue va être poursuivi, nous nous en félicitons d’autant plus que le projet articulé autour de la métrologie environnementale est pour nous un sujet primordial. Il serait vraiment intéressant qu’un tel sujet aboutisse d’autant plus que nous disposons d’une excellence scientifique reconnue tant en chercheurs qu’en équipements dans ce domaine. Donc oui nous appuyons la recherche dans ce domaine.Pour les 2 projets, Bio médicaments et Lavoisier, les dossiers sont plus avancés certes mais nous nous interrogeons sur l’opportunité de nous engager financièrement dès maintenant alors que, nous allons, je cite les conclusions du rapport « engager avec les porteurs de projet des négociations en vue de préciser le programme d’actions ». Inversons le calendrier. Demandons d’abord que le programme d’actions et la gouvernance soient clairement explicités, puis on engagera sur le soutien financier.Pour le projet Lavoisier , nous nous interrogeons, comme le CoRIT l’a fait, sur la prise réelle qu’aura la Région ainsi que les labos des universités et du CNRS associés au projet, sur la conduite d’un programme que le CEA risque de subordonner à sa feuille de route nationale. La question est bien posée de l’articulation à venir avec les plate-formes de recherche technologiques dont le CEA vient d’annoncer la création dans 4 autres régions.En ce qui concerne le projet Biomédicaments la question est celle du lien au Génépôle d’Evry doté lui de moyens très importants grâce au téléthonEn résumé : Dès l’initiation de la démarche ambitions 2020, le principe avait été posé de retenir progressivement les projets au fur et à mesure de leur arrivée à maturité. Les 2 projets ne sont pas matures donc poursuivons le dialogue comme avec les 2 autres projets.Pour finir, je voudrais dire un mot sur les domaines de recherche retenus. Nous les soutenons tous : patrimoine culturel, stockage des énergies renouvelables, recherche médicale dans un secteur en pointe .Cependant nous continuons à dire qu’un large pan de la recherche est laissé de côté ou très insuffisamment investigué: les effets sur l’environnement et la biodiversité des dizaines de molécules chimiques qui sont dispersées dans la nature et les effets cocktail de ces molécules. On fait des recherches séparées sur chacune d’entre elles mais pratiquement pas de recherche croisées. La recherche sur la prévention de la santé :les thérapies de lutte contre le cancer sont privilégiées au détriment des causes d’apparition du cancer. Hors les cancers sont en plein développement et ont des causes multiples : stress, alimentation déséquilibrée, pesticides, pollution de l’air...Actuellement on parle beaucoup des pesticides qui ne seraient pas nocifs à faible dose c’est à dire qu’ils ne font pas mourir. Mais on sait qu’à très faible dose ce sont des perturbateurs endocriniens qui sont en cause dans la baisse de fertilité en particulier masculine.Ce qui ouvre un autre champ de recherche : l’agroécologie sans pesticide.  Les premiers résultats dans ce domaine montre que les pistes d’investigation sont multiples.Dommage que ces thèmes n’aient pas fait l’objet de proposition dans le cadre de l’AMI, on aurait vraiment répondu à l’objectif principal de cet AMI : faire émerger un grand domaine de recherche innovant sans concurrence forte. ...

Appel à manifestation d’intérêt : Ambition Recherche Développement 2020

Portrait Pascale Rossler

Intervention de Pascale RosslerNous ne pouvons que nous féliciter de la volonté de la Région de soutenir la recherche, et l’appel à projet recherche est un effort sans précédent en ce sens. Je m’attarderai plus particulièrement sur le  projet sur l’intelligence des patrimoines qui a trait directement avec mes délégations. Concernant ce projet, nous ne pouvons que nous réjouir de la thématique du projet qui nous apparaît tout à fait pertinente et porteuse d’avenir. En revanche, comme pour les autres projets, l’avis des experts et des 2 membres du CORIT démontrent bien qu’en l’état il ne fait pas l’unanimité et qu’il reste à faire mûrir : -    En effet « Les experts ont apporté des notes mitigées, voire négatives pour l’un d’entre eux qui semble ne pas avoir compris l’originalité du projet et s’est heurté à la pluridisciplinarité du programme et encore plus aux perspectives d’interdisciplinarité. L’atout du projet qui se veut largement transversal necessite donc davantage de precision notamment sur le sequencage.-    Les experts ont également émis des réserves sur la gouvernance et sur le budget de fonctionnement, lesquels restent à affiner au vu des priorités du calendrier. -    Néanmoins, tous ont reconnu l’excellence académique des équipes impliquées, l’absence de programme équivalent en Europe, voire au niveau mondial. Ils ont apprécié  le programme de formation proposé : bien pensé en relation avec les objectifs scientifiques et ils ont estimé que ce projet pouvait contribuer au développement socio-économique de la région. -    De leur côté, les 2 membres du CoRIT chargés de ce dossier lui ont attribué la note A eu égard à son originalité, à son excellent cadrage en fonction du contexte régional, à la variété et la richesse du programme avec des retombées économiques quasi assurées pour le secteur touristique et les entreprises du TIC. De plus, ce programme a bien pris en compte la diffusion des connaissances auprès d’un vaste public, allant jusqu’à l’impliquer dans une démarche de science participative. »Jai ainsi pu vivement apprécier le lien qui est proposé entre patrimoines culturels et patrimoines naturels, puisque c’est dans la droite ligne du positionnement «nature et culture» de la Stratégie de Tourisme Durable que nous avons adoptée en 2011. Si le projet m’a initialement interrogée quant au manque de lien identifié avec certains acteurs de terrain, il semble que le dialogue a permis de commencer à ancrer davantage ces liens dans les territoires, notamment avec la Mission Val de Loire, les acteurs touristiques, et qu’il ne faudra pas omettre qu’il s’étende aux acteurs de l’environnement : les naturalistes, les gestionnaires de sites, les PNR, les entreprises de l’environnement, etc.Par ailleurs,  je me réjouis du lien qu’il est proposé de faire avec le cluster «tourisme et patrimoine» que nous envisageons de mettre en place, et dont l’idée est bien de partir du patrimoine pour irriguer par capillarité les territoires. Il ne pourra qu’être force de proposition pour des pistes de recherche-actions. Pour finir, il me semble intéressant de commencer la démarche par un périmètre plus restreint et de l’étendre progressivement, et je serai impliquée dans la reflexion quant à celui qui sera retenu.Au vu de tous ces éléments j’adhère à la proposition de poursuite de dialogue, qui correspond a celle de notre groupe écologiste, et je me réjouis de pouvoir suivre ces travaux par la suite. ...

Présentation de l’amendement : Appel à manifestation d’intérêt : Ambition Recherche Développement 2020

Portrait Gilles Deguet

Présentation de l'amendement par Gilles DeguetMonsieur le Président , Monsieur le Vice Président, mes chers collègues. Je voudrais rapidement vous présenter l’amendement présenté à vos suffrages par le groupe Europe Ecologie Les Verts. Il s’agit de modifier la partie III, et de remplacer, dans le premier tiret du premier paragraphe,  pour les projets bio médicaments et Lavoisier, les termes « de sélectionner dès maintenant » par l’expression « pré sélectionner » ; un peu plus loin, au début du deuxième paragraphe, de supprimer l’adjectif sélectionnés, ce qui donne :Un suivi et un accompagnement régulier des projets devra être mis en place pour que les objectifs …. ...

Orientations budgétaires : Enseignement supérieur et recherche

Portrait Moïsette Crosnier

Intervention de Moïsette Crosnier.   Mon intervention porte sur la recherche.Nous avons lancé en 2012 un appel à manifestement d’intérêt qui a pour objectif de retenir 2 ou 3 projets pour le développement de la recherche et de l’innovation. Les projets retenus auront globalement un  soutien financier de 10 millions d’euros d’ici 2020. Il s’agit d’une politique ambitieuse qui vise à faire émerger des pôles de dimension nationale voire internationale.Le dispositif a été présenté à la session de mars, l’appel lancé en mars et les propositions reçues fin septembre sont en cours d’examen et d’expertise. 2013 devrait voir le début de sa mise en œuvre. Au moment où nous allons faire des choix qui engagent fortement la Région sur un moyen terme de 5 à 7 ans, je voudrais apporter des éléments de réflexion.La chaîne Recherche Innovation Transfert de technologie dans les entreprises, n’est pas linéaire. Le lien entre recherche et innovation n’est pas directe. La recherche ne débouche pas toujours sur de l’innovation.L’identification courante aujourd’hui entre recherche scientifique et innovation industrielle est douteuse et parfois dangereuse. Douteuse parce que seulement une partie limitée et imprévisible des avancées scientifiques trouve des applications techniques. Dangereuse car on risque de privilégier les résultats à court terme et donc les recherches les moins novatrices.On risque d’investir dans les applications potentielles à rentabilité immédiate au détriment des recherches apparemment moins prometteuses pour les entreprises. On risque de passer à côté de découvertes utiles et radicalement innovantes à moyen terme.Sur le plan des investissements, les entreprises ne doivent pas se décharger en matière de recherche appliquée sur la puissance publique qui assume des investissements parfois risqués et dont le privé tirera profit.Il faut que la puissance publique, l’Etat ou les régions jouent un rôle d’incitateur pour les investissements initiaux sur des projets lourds  et puissent rentrer dans leurs fonds en cas de succès.Le public doit garantir la stabilité sur le moyen et long terme de la recherche fondamentale sans application prévisible évidente.Je voudrais revenir aussi sur la promotion et la diffusion de la culture scientifique. Il ne s’agit pas de faire seulement de la vulgarisation scientifique.La science et la société ont vocation à entretenir une relation dynamique au service de la démocratie de la connaissance et de l’innovation partagée par tous. Il s’agit de sortir de la représentation habituelle opposant secteur académique - la recherche en amont - et secteur des entreprise – en aval -, nous préférons l’image du trépied dont la stabilité dépend d’une troisième composante, le monde associatif et citoyen.»Les implications sociales et économiques des découvertes scientifiques donnent aux chercheurs la responsabilité de contribuer au débat citoyen sur les enjeux et les priorités de la politique scientifique. Il faut instaurer le principe démocratique dans le domaine technoscientifique.Il faut permettre aux chercheurs de faire face à leur responsabilité sociale en élargissant leur formation aux dimensions historiques, philosophiques sociologiques et économiques de leur activité. Outre leurs activités de recherche ils ont des charges d’enseignements, doivent gérer leur projet.Des modalités qui leur permettent de mener à bien de telles missions existent–    créer des lieux de débats et d’expression scientifique pour nourrir l’échelon régional du dialogue entre science et société.–    Organiser des conférences consultatives de citoyens sur les grands enjeux sociétaux : énergie, santé, alimentation et institutionnaliser des modalités de prise en considération de leurs conclusions.–    Développer des actions directes entre les citoyens et les scientifiques en s’appuyant sur des programmes comme « chercheurs citoyens »–    Faciliter l’accès aux connaissances nouvelles résultant du travail permis par les dépenses publiques. Ces connaissances  entrent dans le domaine des biens communs et leur publication en accès libre doit devenir une règleJ’en ai parlé avec plusieurs chercheurs, ils sont conscients de cette nécessité et souhaitent  cette ouverture au public.Je voudrais rappeler nos priorités Régionales : le développement durable, la transition écologique, la biodiversité. Ces priorités doivent se traduire dans nos soutiens à la recherche. Je citerais : la production d’énergie renouvelables, l’efficacité énergétique, l’agro écologie, la prévention de la santé. Toutes nécessitent un très haut niveau de recherche. Les récentes polémiques sur les résultats des tests menés par  Gilles Eric Séralini sur les rats ayant consommés des OGM montrent qu’il faut développer la recherche et des études indépendantes et vraiment innovantes.Pour finir, j’insisterais sur la prévention de la santé, elle nécessite des études et de la recherche sur les effets sur la santé humaine des molécules et des produits chimiques diffusés dans l’air et dans l’eau. Les molécules, produits ou médicaments sont testés avant leur mise sur le marché, mais séparément. On sait maintenant qu’ils interagissent entre eux et que les effets nocifs de ces « cocktails » sont désastreux sur la santé et l’environnent.Pourtant la recherche dans ce domaine est quasiment inexistante. ...

Fonds d’amorçage et souscription de parts du Fonds commun de placement « Emergence innovation »

Portrait Jean-Philippe Grand

Intervention de Jean-Philippe Grand. Monsieur le Président, mes chèr-e-s collègues,Je ne suis absolument pas d’accord avec l’analyse de monsieur Colombier du groupe Front National. Je fais même une analyse inverse à la sienne quant à l’intérêt de souscrire au Fonds Commun de Placement Emergence Innovation I. Je rappelle que cet engagement n’est d’ailleurs qu’un des outils que nous avons développés pour venir en aide à toutes les entreprises de notre Région.Grâce à la mise en place de ce fonds d’amorçage, la Région Centre et ses partenaires prennent une place fondamentale dans le parcours d’une entreprise innovante qui souhaite accéder à des moyens financiers indispensables à son développement. On peut regretter que les banques ne jouent pas leur rôle et refusent de prendre de temps en temps un minimum de risque. Mais plutôt que de constater la déficience du monde de la finance, il est plus judicieux d’agir et de mettre en place un dispositif qui renforce les fonds propres de nos PME afin de leur permettre de créer une activité qui générera d’ici quelques années les emplois dont nous avons bien besoin. C’est tout l’intérêt de ce Fonds Commun de Placement Emergence Innovation I.Je tiens à saluer également le choix qui a été fait de limiter l’intervention de ce fonds à des secteurs économiques précis et porteurs. Que ce soient les sciences de la vie, les TIC, l’environnement, les Energies Renouvelables ou les Sciences de l’Ingénieur, je suis persuadé, comme vous tous, qu’on tient là les moteurs de l’économie de demain. Il est à noter également que ces entreprises créeront dans notre Région des emplois à forte valeur ajoutée difficilement délocalisables, emplois qui généreront eux-mêmes de nombreuses embauches induites dans les secteurs des services ou du commerce. Il est en effet généralement admis qu’un emploi de cadre dans une PME innovante génère plusieurs emplois indirects et crée un cercle vertueux dans un bassin d’emplois. Je tiens à pointer l’intérêt du lien qui se crée entre la recherche fondamentale publique et la recherche appliquée. Ce lien est indispensable et démontre que sans recherche fondamentale on ne peut espérer créer des pans entiers de notre économie qui tireront notre développement pour les décennies à venir. Ceux qui créent une nouvelle activité prennent déjà des risques en investissant leur temps et leurs économies car ils croient en leur projet.  Avec ce fonds d’amorçage la Région Centre se dote d’un moyen supplémentaire pour soutenir ces entrepreneurs régionaux qui sont l’avenir de notre économie régionale voire nationale.Enfin, le positionnement dans notre Région de la personne chargée de développer le fonds sur les secteurs Energies et Environnement permettra d’accroître les chances de nos entreprises de ces secteurs d’être détectées et soutenues. Je vous remercie. ...

Ambitions recherche et développement 2020

Portrait Moïsette Crosnier

Intervention de Moïsette Crosnier. Monsieur le Président,Cette communication présente notre démarche régionale pour accroître de façon significative et ambitieuse la recherche en Région Centre à l’horizon 2020. Il est bon de rappeler que l’ambition, affichée dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, qui était de consacrer 3% du PIB en 2010 à la recherche n’est toujours pas atteinte en France, de sorte que notre pays a reculé dans les classements internationaux.Dans ce contexte, le groupe EELV, qui souhaitent développer les interactions fécondes entre la recherche publique et les entreprises ne peut que souscrire à cette orientation. Cependant je voudrais faire 2 remarques et mises en garde, l’une sur la forme, l’autre sur le fonds du projet qui nous est présenté ici.Sur la forme, il s’agit de consacrer 30 millions d’euros pour 2 ou 3 projets. La réforme de la recherche du gouvernement Sarkozy n’est pas une réussite. Au lieu de promouvoir l’innovation et les partenariats, ces réformes n’ont fait qu’accroître la complexité et la compétition stérile. Une compétition permanente s’est instaurée entre chercheurs pour accéder aux financements.Il ne faudrait pas que notre dispositif d’appel à projets, renforce cette évolution négative en favorisant seulement les gros projets.Comme il est rappelé dans cette communication notre Région bénéficie, dans la mise en œuvre des Investissements d’avenir de l’Etat, de lancements d’appels à projets variés : Equipex (équipements d’excellence) et labex (laboratoires d’excellence). C’est une chance pour notre Région, il faut saisir ces opportunités mais en ayant conscience du risque d’augmenter la compétitivité entre les chercheurs.Il est, politiquement, surement plus intéressant d’attribuer 3 millions d’euros à une plateforme technique dite « mutualisée », mais en réalité surtout centralisée et du coup plus éloignée des utilisateurs, que de financer une quinzaine de projets de « seulement » quelques centaines de milliers d’euros. Donc oui au développement de la recherche à condition de garantir aussi le développement de petits projets, de projets émergents et interdisciplinaires et en substituant une logique de coopération à une logique de compétition. Je propose que nous prévoyions en parallèle une augmentation de 50% de ce type de projets plus modestes.Sur le fond, des thèmes qui seront retenus. Je comprends que cet AMI, appel à manifestation d’intérêt, ne spécifie pas de thème précis pour laisser libre les propositions et collaborations entre les différents acteurs. Mais comme il est dit dans cette communication, la recherche est un élément essentiel du développement économique et nous devons faire face aux défis majeurs dans les domaines énergétique et climatique.Il faut que les propositions s’inscrivent dans cette priorité régionale : répondre au grand défi énergétique et climatique.Je suis très étonnée que la biodiversité ne soit pas citée. Nous avons pourtant voté la stratégie régionale pour la biodiversité en octobre dernier. Les écologistes tiennent à rappeler que la biodiversité est un enjeu majeur. La recherche doit s’emparer de ce domaine pour apporter des réponses à l’accélération de la perte de la biodiversité constatée, chiffrée et alarmante pour l’avenir de l’Homme sur cette planète.Je voudrais aussi rappeler que les problèmes liés à la santé environnementale ainsi que tout ce qui touche à la prévention de la santé sont devenus fréquents et importants. Ils sont de plus en plus souvent traités dans les médias et l’inquiétude est en train de monter parmi nos concitoyens. Pour les écologistes ces domaines aussi sont prioritaires, notre dernière session y était d’ailleurs consacrée.Les exemples ne manquent de thèmes où la recherche est à développer : les effets sur notre organisme et sur la baisse de fécondité en particulier masculine des pesticides et autres molécules chimiques qui envahissent la terre, l’eau et l’air. La recherche agronomique sur la diversification des semences, leur adaptation aux sols et à une irrigation raisonnée, l’agrobiologie, les effets des OGM et de la baisse du nombre d’abeilles sur la pollinisation, les maladies orphelines, les causes de la recrudescence des cancers, les nouveaux matériaux de construction et la production à grande échelle des énergies renouvelables...La liste est longue et le choix large pour que la Région soutienne la création créer d’un pôle d’envergure nationale et internationale dans un ou plusieurs de ces domaines. Les calculs économiques et les expériences montrent que ces thématiques ont un potentiel de développement économique énorme et qu’elles sont génératrices d’emploi. Les écologistes resteront donc vigilants sur les choix qui seront et les modalités de mise en oeuvre de cette nouvelle démarche.Je vous remercie ...