Accueil Les 9 élu-es du groupe écologiste Chantal Rebout (Page 4)

Chantal Rebout

Biographie

Historienne de formation, Chantal Rebout réside à Blois. Elle est très impliquée dans la vie associative, s’intéressant aussi bien aux droits de la femme et de l’enfant qu’aux questions d’urbanisme, de transports en commun et de circulations douces.

Vice-présidente
« Éducation et lycées »

– Membre de la commission permanente 
– Membre de la commission « Éducation et lycées »

Photo Chantal Rebout

Chantal Rebout

Réprésentations

Conseil académique de l’éducation nationale ● Conseil académique de la vie lycéenne ● Commission de concertation de l’enseignement privé ● Commission sur l’enseignement des langues vivantes étrangères ● Agence régionale du Centre pour le livre et la lecture ● Contrat de pays de Blois ● Contrat d’agglomération de Blois ● Conseil de surveillance du centre hospitalier de Blois

Dans la presse

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Les interventions de Chantal Rebout

Egalité entre les femmes et les hommes

Portrait Chantal Rebout

Intervention de Chantal Rebout co-écrite avec Sandra Renda Monsieur le président, chers collègues, nous nous félicitons de la détermination de notre assemblée d’avoir signé la charte Européenne pour l’Égalité entre les Femmes et les Hommes dans la vie locale et d’en être à ce jour au plan d’actions. Les Régions à la différence des Départements, sont plutôt de bons élèves en matière de parité, du fait du scrutin de liste. A l’approche d’élections cantonales, il n’est pas inintéressant de rappeler qu’on ne compte que 12,3 % de femmes dans les Conseils généraux. 35 Conseils généraux comptent moins de 3 femmes... dont 3 n’en comptent tout simplement aucune.   Si l’égalité entre les femmes et les hommes est un principe désormais largement reconnu, la réalité est souvent beaucoup plus à l'avantage des uns. Le rapport présenté ce jour nous incite à attirer votre attention sur bien des aspects de cette inégalité ! Dans le monde des activités visibles, pour faire référence au rapport d'octobre 2010 du CESER, le monde des entreprises et celui de la politique par exemple, les femmes doivent montrer au moins deux fois plus de compétence, de sérieux que leurs collègues hommes. Dans cet ordre d'idée, il nous a paru indispensable de mener à deux voix cette intervention.   En effet, trop d'inégalités persistent et nous ne sommes pas trop de deux  pour affirmer que.... les hommes ont les mêmes droits que nous, il est vrai que cela devient vraiment une priorité pour eux. A diplôme égal et ancienneté égale, leur salaire reste supérieur au nôtre de 24%, il y a encore 88% d’hommes députés, 87% d’hommes sénateurs, 90% d’hommes maires et nous vous proposons de deviner le nombre d’hommes Présidents de Région ?  Il faut s’indigner d’une telle situation et mettre en place un véritable plan d’actions ! Le territoire régional est certainement un bon niveau d’action. Les Conseils Régionaux n’ont certes pas la possibilité de légiférer, mais ont toute latitude pour mettre en place des actions volontaires de lutte contre les inégalités, d’imaginer et d’expérimenter de nouvelles pratiques, en direction des entreprises ou des organismes de formations, d’influer avec sans doute plus d’efficacité que les lois ne peuvent le faire. La prise en compte de l’égalité dans la politique territoriale c’est aujourd’hui un changement culturel.   Par exemple, remettons en cause le quasi monopole féminin du temps de travail partiel, subi, puisque nous savons que 80% des femmes occupent ces emplois contre seulement 20% d’hommes.. De même et conformément aux engagements de la charte précitée, partageons la possibilité de s'occuper des enfants et des parents, et faisons en sorte que cette indéniable pré carré des femmes soit empiété par les hommes.   De même, nous regrettons que les hommes partent plus tôt à la retraite que les femmes qui ont eu des carrières interrompues, des rémunérations moindres. Nous y voyons une injustice supplémentaire et une inéquité de traitement à leur égard. Dès lors, comment s'étonner qu'ils investissent plus que nous le champ politique ? Contraints qu'ils y sont par le temps libre qui leur est dévolu ! Or, nous souhaiterions sincèrement partager équitablement avec eux ces lourdes responsabilités d'élus.   Oui, nous souhaiterions que tout cela soit une réalité partagée et non pas seulement la réalité vécue par une moitié de l'humanité. En tant que femmes politiques, nous savons que beaucoup reste à faire, en tant que femmes politiques, nous sommes touchées d'entendre nos collègues masculins s'émouvoir du sort de la parité, car nous savons encore mieux qu'eux la menace que représente 2014...   En effet, en 2014 le mode de scrutin change pour un scrutin uninominal.  Cela va encore désavantager les hommes qui vont se retrouver en position dominante. Nous avons fait quelques projections : en prenant en compte les proportions de femmes et d’hommes élus dans les conseils régionaux et généraux,  les 80% de sièges pourvus au scrutin uninominal permettraient l’élection de 9,8% de femmes élues pour 70,2% d’hommes. Dans le même temps, les 20% soumis au scrutin de liste permettraient l’élection de 9,5% de femmes pour 10,5% d’hommes. En somme, ce projet, qui conduirait mathématiquement à augmenter la part des hommes élus, peut se révéler anticonstitutionnel au regard de l’article 1er de la Constitution. C’est une discrimination indirecte et nous devrions saisir le Conseil Constitutionnel, où ne siège plus qu’une seule femme, Jacqueline Guillenschmidt, pour que la loi soit censurée.   Ne pas permettre aux femmes d'accéder aux responsabilités, c'est le premier pas du divorce pour faute entre le peuple et ses élus. Dans un monde, où pour revendiquer des droits, on crée des cases de "minorité visibles"… pour appliquer des quotas, nous ne nous résignons pas à être une minorité.   Faut-il que la présence féminine au sein de nos assemblées (conseils municipaux ou autres) se réduise au seul buste triomphant de notre Marianne nationale. De même, faut-il qu'une journée soit celle des femmes, et en déduire que les 364 autres sont celles des hommes ?   Nous ne nous résignons pas à rejoindre la discrète cohorte des femmes aux activités invisibles, thème dont le CESER s'est emparé. Si nous voulons travailler à la reconnaissance du réel travail de toutes celles là, nous devons occuper dans toutes les instances politiques les places qui nous reviennent.   Il est louable de prévoir des sanctions financières pour les entreprises qui n’auront pas mis en place des mesures pour l’égalité salariale. Mais ne faudrait-il pas commencer par appliquer les textes qui existent ? Deux grandes lois ont été votées au cours des vingt dernières années, en 1983 (Loi Roudy) et en 2001 (Loi Génisson). La « partition » existe donc, mais le pouvoir politique a toujours eu la main molle pour la mettre en musique. Une même hypocrisie a fait voter aux parlementaires une loi sur la parité aux élections, alors que des partis politiques préfèrent payer des amendes que de présenter autant de candidates que de candidats. Ainsi, la France est l’un des pays les plus en retard dans le monde occidental pour la représentation des femmes au Parlement.     Le pouvoir ne diffère pas, en théorie, selon qu’il est exercé par un homme ou par une femme. Ce sont des constructions sociales données qui confèrent de soi-disantes spécificités masculines ou féminines. Une personne s'engageant en politique ne doit plus être considérée comme une femme (ou un homme), mais réellement comme une personnalité politique. Une société ne peut pas progresser si tous les espaces de réflexion et de décision sont occupés par les mêmes, y compris au sein de nos assemblées. Le cumul des mandats et l’absence de limitation dans le temps de leurs renouvellements sont des facteurs empêchant une diversification du personnel politique et socioprofessionnel.   La question de la limite des mandats va de pair avec celle de la construction ou de l'amélioration du statut des élus politiques, mais aussi syndicaux et associatifs.   Les passerelles entre différents types d’engagements sont nombreuses. Les secteurs associatifs et syndicaux peuvent constituer des viviers de personnes compétentes pour la politique - qui aurait intérêt à s’enrichir de profils variés, tous milieux sociaux confondus.   Je remercie le travail effectué par le CESER même si les femmes ne représentent que 17,9% des 95 membres…et dont seulement 2 femmes sont membres du bureau sur les 30 qui le composent. Mais le CESER saura certainement tirer lui-même les enseignements de ce rapport en élisant en juin prochain une Présidente pour succéder à Monsieur Beulin ! ...

Pour un ambitieux Plan Énergie lycée

Portrait Chantal Rebout

Intervention de Chantal Rebout. Communication session 24 et 25 juin 2010 Performance énergétique en gestion directe pour les lycées de la Région Centre.La Région Centre s’est engagée depuis 2004 afin de devenir un pôle d’excellence européen en matière d’efficacité énergétique.   Or la collectivité est propriétaire d’un important patrimoine immobilier comprenant 102 lycées publics installés sur le territoire et représentant 1,8 millions de m² de surface habitable. Un  patrimoine hétérogène, des bâtiments de qualités diverses en dépit des conséquents efforts constants consentis par la Région depuis sa création. En 2009, ce patrimoine a consommé 17,527 M d'euros en énergie. D'après les résultats du dispositif Display, étude réalisée en 2004, 55% de ce patrimoine est étiqueté D, 25% E, F ou G.   Nous devons montrer l’exemple sur ce patrimoine et décliner les principes et objectifs de la performance énergétique comme définis dans le secteur du bâtiment. Nous souhaitons donc, pour relever résolument les défis écologique et économique posés à notre société, réduire sensiblement les consommations énergétiques des lycées publics placés sous la responsabilité de la collectivité, en tenant compte et même en devançant le contexte législatif en évolution sur ces sujets. Nous lançons un plan de Performance énergétique pour les 84 lycées hors dispositif CPE, dans le cadre d'une gestion directe assurée par la collectivité.   Une action en amont de la conception des projets est indispensable à la réussite de ce plan. C'est pourquoi nous lançons une campagne de diagnostics énergétiques du patrimoine, qui commence,dès 2010 dans une vingtaine de lycées. Ces diagnostics nous permettront d'avoir une vision précise de l'état énergétique des établissements, des priorités à respecter, des préconisations à suivre. Nous veillerons à fixer des objectifs régionaux de performance, concernant notamment les consommations d’énergie et les éco matériaux sous l’angle de l’énergie « grise » utilisée dans la construction et la qualité de l’air ; objectifs qui seront repris dans le Guide qualité des constructions durables mis à jour. Tous les contrats passés par la collectivité, en tant que maître d'ouvrage, déclineront ces objectifs, les préconisations des diagnostics, les points de contrôle.   Un investissement conséquent est le garant de cette politique énergétique dans les lycées. C'est pourquoi nous voulons dédier 15 M€ chaque année à des investissements pour l’efficacité énergétique du patrimoine. Ces 15M€ seront clairement identifiés dans les autorisations de programme des budgets 2011 à 2014. Les plans d'investissements et de rénovation seront orientés dans le sens d'une consommation d'énergie très réduite (RT 2012, BBC Effinergie). Dès juin 2010, la priorité sera donnée aux travaux sur l’isolation du bâti à partir d'un choix de projets. Dans un second temps ils porteront sur les équipements électriques ou de chauffage, et permettront de mener une réflexion sur l’introduction d’énergies renouvelables.   Parallèlement, nous mènerons, en concertation avec les établissements, des campagnes de sensibilisation, à partir des résultats des audits énergétiques, auprès de tous les acteurs de la vie lycéenne (enseignants, équipes administratives, agents, élèves, parents...). Une bonne connaissance des dépenses énergétiques et des gestes pour les réduire permet de réaliser de substantielles économies de l'ordre de 15%.   Des moyens humains pour mener à bien le plan Énergie Lycées.    Le volet ressources humaines nécessaire à la mise en place de ce projet global d’efficacité énergétique, offre l’occasion d’impulser une dynamique parmi les agents des lycées, en contribuant à une évolution de certains métiers, par le développement de compétences nouvelles et l’accès à des parcours et déroulement de carrières valorisants. Ces actions d'évaluation et d'évolution des compétences s'exerceront sur la base du volontariat des agents. Aujourd’hui, 2250 agents exercent dans les 102 lycées, répartis sur les 5 grandes missions décentralisées par la loi du 13 août 2004. L’entretien technique regroupe près de 400 personnes dans différentes spécialités de la maintenance des bâtiments. Ces personnes, disposent de compétences techniques particulières qui ne sont pas toujours utilisées pour un temps plein, et se voient parfois confier d’autres activités en compensation. L’émergence de nouveaux métiers dans le contexte du plan Énergie Lycées, permet de donner aux agents des perspectives de déroulement de carrière plus valorisants, et des offres nouvelles sur des niveaux plus élevés.   Nous voulons développer un réseau de thermiciens dans les établissements A partir des postes existants, sur la base d'une évaluation des compétences, et dans le cadre de concertations et d'une négociation sociale qui pourraient être engagées dès septembre par territoire. Un programme de formation accompagnera les agents au fur et à mesure de la constitution d’équipes dédiées à la question de la performance énergétique. Parallèlement les cadres de la Direction des lycées en charge des opérations de construction ou rénovation (8 chargés d’opération et 8 chargés de maintenance ainsi que le service Programmation) seront également formés aux nouvelles techniques dans le domaine des économies d’énergie.    Des moyens humains, financiers, une ambition affichée : avec ce plan Energie Lycées, avec les agents et les cadres de la collectivité, nous aurons à cœur de faire comprendre et de réussir le projet de la Région, un projet qui s'inscrit dans une démarche citoyenne, locale et mondiale. ...