Un plan d’action pour le bio en région
Jeudi 30 juin, le Conseil régional des Pays de la Loire a adopté le rapport d’orientation relatif au développement de l’agriculture biologique en Pays de la Loire. Un plan d’action qui marque des avancées pour la Région. L’occasion aussi pour les écologistes de rappeler l’urgence à réorienter en profondeur les politiques agricoles.
« En matière agricole nous marchons sur la tête ». C’est ce qu’a défendu l’élue EELV Sophie Bringuy en session, le jeudi 30 juin. En effet, plus de 2 000 milliards d’euros en pesticides sont déversés chaque année sur nos terres. Près de 57 milliards d’euros ont été dépensés par l’Union Européenne par le biais de la PAC. Un soutien massif pour une agriculture qui ne profite ni aux paysans, ni à la santé des consommateurs, ni à l’environnement. Un soutien qu’a d’ailleurs dénoncé récemment la Cour des comptes européenne, car inéquitable et déséquilibrant.
Nous avons réaffirmé que, contrairement aux idées reçues, l’agriculture biologique pourra produire assez pour nourrir le monde demain. Le bio ne constitue pas un retour à la bougie mais bel et bien en bon en avant, l’avenir.
Consciente de ces enjeux, la région Pays de la Loire a fait un pas en avant en adoptant son rapport d’orientation relatif à l’agriculture biologique. Un rapport qui ne détaille pas une myriade de mesures mais qui donne le « la » pour les années à venir.
Plusieurs points seront suivis de près par le groupe Europe Ecologie Les verts :
1. L’attention portée à la consommation par le biais d’un travail plus poussé sur la transformation et la distribution. Toutefois, cela devra se faire en veillant à la juste rémunération des producteurs et en partenariat avec Interbio, acteur essentiel pour le développement de l’agriculture biologique.
2. Le maintien d’objectifs ambitieux en terme de conversions à l’agriculture biologique.
3. L’expérimentation et la recherche avec 20 % de la recherche qui sera dédiée à l’agriculture biologique, et une priorité absolue en matière de semences paysannes adaptées à nos conditions climatiques et environnementales, aujourd’hui et demain.
4. Le soutien à l’autonomie protéïque pour lutter contre la spéculation sur les matières premières et ancrer notre agriculture sur nos territoires.
5. Le structuration des filières.
6. La gestion du foncier en partenariat avec les autres collectivités et associations comme Terre de liens, car le foncier est une des clés essentielles pour lutter contre la disparition de terres agricoles au profit de l’urbanisation.
Toutes ces actions retranscrivent concrètement les engagements pris de la nouvelle majorité en mars 2010 (doublement des surfaces, développement des circuits courts, objectif de 100% d’approvisionnement de nos cantines scolaires auprès des filières inscrites dans le développement durable, amélioration de la qualité de l’eau des bassins versants) et perpétue les jalons posés au précédent mandat, notamment par notre collègue Jacques Cochy ( doublement surface en bio, adoption charte de Florence contre les OGM) .
Et ce n’est pas fini !