Stopper la construction de la ligne THT !
Depuis l’annonce du projet d’une nouvelle ligne THT (Très Haute Tension) dite Cotentin Maine, les riverains, les associations, de nombreux élus et collectivités, à l’initiative notamment des écologistes, exigent une étude épidémiologique préalable pour évaluer les conséquences sanitaires des champs électromagnétiques.
Sensibles à ces préoccupations, les commissaires enquêteurs avaient eux aussi émis une « réserve formelle » à ce sujet. Sans même tenir compte des conclusions de l’enquête publique, le gouvernement sortant a pris, en juin 2010, une Déclaration d’Utilité Publique !
Six recours* différents ont été déposés contre cette DUP, dont un par Europe Ecologie les Verts. Ces recours n’ont pas encore été étudiés.
La création de cette nouvelle ligne THT est directement liée à la construction d’un réacteur nucléaire type EPR à Flamanville. Or la réalisation de ce réacteur a pris déjà au moins deux ans de retard. Il n’y a donc aucune urgence et ce, quelques soient les positions des uns et des autres. Nous rappelons à ce propos que les écologistes continuent de condamner la construction de cet EPR.
Malgré cela, Réseau de Transport de l’Électricité, encouragé par le gouvernement sortant, a débuté les travaux (plateforme de béton, montage de pylônes…). La propriété de certains riverains n’est plus respectée. Et depuis plusieurs semaines, les gendarmes et des opposants s’affrontent autour des nombreux « déboulonnages » organisés tant en Mayenne, qu’en Ille et Vilaine et en Manche. Ces affrontements peuvent facilement dégénérer d’un moment à l’autre…
Europe Ecologie Les Verts demande solennellement la suspension de la construction de la ligne THT tant que les recours n’ont pas été jugés. Cela laissera à la justice le temps d’aller au bout des recours et permettra aux territoires concernés de retrouver un peu de sérénité.
Ce moratoire ne serait d’ailleurs pas une décision exceptionnelle. C’est le même compromis qui a été établi à propos du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes (44) entre les collectivités parties prenantes et les agriculteurs expropriés. Ce serait un symbole fort du nouveau gouvernement pour recréer le dialogue et tenir compte des préoccupations exprimées.
Un courrier est envoyé à la Préfète de la Mayenne en ce sens, et une interpellation du nouveau ministre compétent sera effectuée dès sa nomination.
Michel PERRIER,
Conseiller régional (Mayenne) des Pays de la Loire.