RISQUE INONDATION : LE CONSEIL REGIONAL VIENT EN AIDE AUX ENTREPRISES

Le 15 décembre 2011, Sophie BRINGUY, vice-président en charge de l’environnement, s’est rendu avec Jean-Pierre LE SCORNET, président de la commission Aménagement du territoire et environnement, à Angers, visiter un garage engagé dans le diagnostic risques inondation soutenu par le Conseil régional. Une politique qui encourage la prévention pour éviter les dommages.

2 500 : c’est le nombre d’entreprises potentiellement concernées par le risque inondation en Pays de la Loire. Elles sont 20 000 en tout à l’échelle du bassin de la Loire. Autant d’activités vulnérables, pouvant du jour au lendemain subir de grosses pertes d’exploitations, et pour certaines devenir responsables de graves pollutions.

 

C’est pourquoi le Conseil régional des Pays de la Loire s’est engagé dès 2007, dans le cadre du Plan Loire 2007-2013, à soutenir une action de réduction de la vulnérabilité des entreprises au risque inondation. Seulement, force était de constater en 2010, après trois ans de mise en œuvre d’un premier dispositif basé sur les collectivités locales comme relais, que peu d’entreprises sollicitaient l’aide régionale (50% du coût de l’étude – avec les 50 % financés par les fonds FEDER, l’opération est gratuite). La nouvelle mandature a donc été l’occasion de revisiter le mode d’action : « Désormais, nous avons renforcé le rôle de l’EP Loire (Établissement Public Loire). Il a une démarche proactive et va directement à la rencontre des entreprises. Sur la période 2011-2013, nous visons l’objectif de 500 diagnostics. Nous devrions y parvenir : plus d’une centaine de diagnostics ont déjà été réalisés depuis mars 2011 », explique Sophie BRINGUY.

 

Les élu-e-s de la commission Aménagement du territoire et environnement sont soucieux du suivi des dispositifs qu’ils soutiennent et de leur efficacité. Ils réalisent donc régulièrement des visites sur les territoires pour voir comment le soutien régional est vécu concrètement. C’était l’objectif de la journée du 15 décembre 2011 : aller à la rencontre des bénéficiaires du programme d’aide à la réduction de la vulnérabilité des activités économiques.

 

La matinée était consacrée à l’entreprise CAILLEAU PNEUS, à Angers. Un garage automobile qui a subi la grave inondation de 1995, avec environ 1,20 d’eau dans la partie industriel du site. A l’époque, il n’y avait pas de plan d’alerte. Le patron a expliqué qu’il est trop tard une fois que l’eau commence à montre, même lentement. Son activité a été immobilisée pendant une semaine, dont 3 à 4 jours les pieds dans l’eau. Il aura fallu 20 à 30 jours pour remettre les lieux en état.

 

Autant dire que l’entreprise était bien sensibilisée au risque inondation. Pour autant, elle ne se serait pas engagée d’elle-même dans un projet de diagnostic. Recevoir la brochure présentant le soutien régional et la gratuité de l’opération a été le déclencheur. S’en est suivie une prise de contact rapide avec l’EP Loire et la venue d’un expert.

 

Aujourd’hui, suite au diagnostic inondation, l’entreprise a réalisé une check list. Les tâches et actions y sont réparties dans les équipes et les mesures nécessaires seront prises dans les 48 heures imparties entre le déclenchement de l’alerte et le risque d’immersion. Pour l’essentiel, il s’agit d’être en capacité de surélever le matériel. Elle réalisera donc des investissements en ce sens. Résultat des courses : diminution des risques, et par conséquent renégociation de la prime d’assurance avec une meilleure couverture à tarif inférieur. « A ce stade aussi, les entreprises peuvent éventuellement bénéficier de l’aide régionale », précise Sophie BRINGUY. « Nous avons voté un budget de 250 000 pour accompagner les travaux de prévention pour les activités à plus forts enjeux : risques de pollution, situation dans une zone à fort aléa ou encore nombre de salariés concernés ».

 

Cette visite a conforté les élu-e-s dans l’intérêt du dispositif voté lors de la commission permanente du 21 mars 2011. À présent, il est important d’accentuer son rayonnement, en mettant en place des actions communes avec les chambres consulaires. Il faudra aussi réfléchir plus particulièrement au cas des TPE, pour lesquelles, en plus du diagnostic, un plan d’action personnalisé pourrait s’avérer opérant : certaines rencontreront en effet des difficultés à donner suite au diagnostic par manque de disponibilité.

 

 

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