Laurent Martinez: Mes 200 premiers jours en tant que Conseiller Régional.

Laurent MARTINEZ, conseiller régional. Membre de la Commission des Finances, du personnel, des affaires générales, de la communication et de la démocratie.

PREAMBULE

 

Je suis membre CAP 21 et je voudrais tout d’abord lever une ambigüité et répondre aux attaques régulières dont CAP 21 est la cible sur des blogs ou autres pages de réseaux sociaux.

 

CAP 21 est un mouvement d’écologie politique proche des valeurs portées par Europe Ecologie. Nous avons fait le choix, régionalement mais également localement à Angers d’être dans la majorité de gauche. Ce positionnement est affiché et assumé. Notre mouvement est porteur d’une écologie pragmatique, soutenable, mais également porteur de valeurs sociales et humanistes que nous retrouvons dans le projet régional de la gauche et de l’écologie en action. Toutes les conditions sont réunies pour que CAP21 contribue au sein d’Europe Ecologie à porter au plus haut le programme écologiste.

 

 

L’écologie est au cœur de toutes nos actions au Conseil Régional, chacun d’entre nous s’est donné pour mission de mettre en application le programme pour lequel nous avons été élus. Plus qu’une stratégie politique, ce choix participe à la construction d’un autre modèle de société, durable et équitable.

Alors, oui il y a bien un projet pour lequel nous sommes en profond désaccord avec nos partenaires de la majorité : le projet de l’aéroport de Notre Dame des Landes. Nous sommes et resterons profondément opposés à ce projet. Sans restriction ou autre réserve nous nous exprimons et mettons en œuvre tous les moyens à notre disposition pour le faire savoir.

Nous usons de notre droit de parole en assemblée, et votons contre tout ce qui peut avoir un lien avec ce projet.

En tant qu’élu Europe Ecologie et membre de CAP 21, je me sens en parfaite harmonie avec le positionnement du groupe au Conseil Régional et tout comme mes collègues, je reste vigilant sur l’équilibre de ce fonctionnement.

En résumé de cette introduction, je suis fier, avec ma spécificité, d’apporter ma contribution à un développement responsable du territoire.

 

• C comme citoyenneté est la première lettre de CAP21, je suis un citoyen responsable, engagé pour faire avancer l’écologie

• Le A de CAP21 est la première lettre d’action : tout comme mes amis conseillers municipaux d’Angers, je suis dans l’action, au quotidien, sur le terrain.

• Et le P est pour « participation pour le 21ième siècle ». Participation a son contraire : opposition. Quelle contribution apporterions-nous à l’écologie si nous étions dans l’opposition ? Sauf à nous opposer à des projets notoirement irresponsables comme l’aéroport Notre Dame des Landes, ce que nous faisons déjà.

 

 

200 jours au Conseil régional :

 

A ce O d’opposition, je préfère le A et le P, qui nous donnent des outils pour faire avancer notre projet politique et c’est ce que je veux montrer en vous exposant mon travail au sein du Conseil Régional depuis maintenant plus de 200 Jours.

 

Membre de la commission « Finances, personnel, affaires générales, travaux, communication et démocratie », ma mission générale au sein du Conseil Régional s’articule autour d’un axe général : les achats responsables.

 

Il s’agit d’une mission étroitement liée aux marchés publics et en conséquence, elle impacte directement le fonctionnement de l’institution.

 

Elle se décline en 5 actions principales :

 

La commission d’appels d’offre et des jurys d’attribution

Ma présence active au sein des commissions d’appel d’offre et des jurys d’attribution :

Cette présence est un réel investissement puisqu’elle nécessite un à deux jours de disponibilité par semaine (hors préparation pour les dossiers importants). Cette représentation me tient à cœur. Elle me permet d’avoir une vision technique et juridique sur les marchés publiques et comprendre de qu’elle façon nous pouvons influer sur la commande publique. Et bien entendu, en tant que membre du jury, je participe à la décision.

 

Le Réseau Grand Ouest :

J’ai eu la chance, avant d’obtenir ma lettre de mission (le 9 juillet), d’en connaître les contours assez rapidement. En effet, dès le début du mandat j’ai été désigné pour représenter la Région au sein du Réseau Grand Ouest. Il s’agit du seul réseau français structuré qui regroupe plus de 80 collectivités dans 5 régions autour de la commande publique durable.

 

Très rapidement, j’en ai compris l’enjeu et en suis devenu le vice président. Cette association est un véritable moteur inter-collectivités pour les inciter à un comportement responsable. La commande publique représente près de 15% du P.I.B, c’est donc un levier économique important. Le Réseau Grand Ouest est avant tout un organisme de partage de savoir-faire. Aussi l’une de ses activités principales est la création et le suivi de groupes de travail autour de thématiques liées à la commande publique responsable. Ainsi, je me suis engagé à suivre le groupe de travail sur « le groupement de commande », un outil très intéressant pour organiser des filières comme le bio ou le commerce équitable.

 

2011 est une année très importante pour le RGO, puisque pour la première fois, il organise « les Rencontres de la Commande Publique Durable » (Cité des Congrès de Nantes, 29 et 30 mars). Je me suis personnellement investi pour la Région dans ce projet, en suivant les comités techniques et les comités de pilotage.

 

Enfin, en tant que membre du bureau j’assure le suivi des salariés dans le cadre de la politique en ressources humaines.

 

Ma mission générale est étroitement liée au fonctionnement du Conseil Régional et de fait mon action s’inscrit dans une relation permanente avec les services de la Région. Elle a débuté par un état des lieux qui m’a été restitué en septembre dernier. A partir de ce bilan, j’ai pu définir les principaux objectifs de cette mission transversale et identifier les personnes ressources indispensables pour mener à bien ces projets.

Dans le même temps, j’ai pu rencontrer mes homologues d’autres collectivités pour identifier les bonnes pratiques et les difficultés rencontrées.

 

Dans le quotidien de la Région, c’est donner une impulsion politique significative sur les marchés à renouveler. Cette démarche est relativement aisée sur les marchés de fournitures mais peut entrer dans un projet politique plus ambitieux lorsqu’il s’agit d’être socialement et écologiquement responsable. J’ai entrepris une réflexion commune avec les services de la Région pour imaginer techniquement comment introduire les clauses d’insertion dans nos marchés. C’est l’un de mes gros chantiers pour cette mandature. Nous en sommes au stade de l’enquête et de la réflexion.

 

Territoire de Commerce Equitable :

 

Depuis une année, le Conseil Régional est labellisé. Cela se traduit par un certain nombre d’actions inscrites dans une charte. Etant pilote dans la mise en œuvre du label, j’ai utilisé ces dernières semaines à la rencontre d’acteurs du territoire. Ces rencontres ont débouché sur des projets d’actions concrètes et visibles : pendant la « Quinzaine du commerce équitable », la Région sera pilote de « goûters équitables » dans les principales gares SNCF et nous prévoyons un évènement au sein du Conseil Régional (exposition, rencontre avec un producteur).

Nous allons également mettre en place des journées de sensibilisation à destination des agents territoriaux.

 

Pour animer ce label et le concrétiser, la région envisage de signer avec les acteurs locaux une contractualisation pluriannuelle

 

Enfin, j’ai l’ambition d’installer un conseil local du commerce équitable régional qui aura pour mission principale de dynamiser et organiser la filière. A ce jour, j’ai entamé une réflexion avec les services de la Région et certains acteurs pour étudier la forme qu’il pourrait prendre.

 

L’éco-condionnalité, axe majeur de nos politiques écologistes :

 

Au travers de cette mission, je suis au cœur de l’éco-conditionnalité sur l’axe des marchés publics. Aussi, il allait de soi que je sois présent dans la Commission régionale d’Evaluation des Aides Publiques (CRESA). Le premier axe de travail de cette commission va être de revisiter la Charte d’éco-conditionnalité de la Région pour lui donner plus d’envergure. Les deux élus d’Europe Ecologie ont bien l’intention d’être force de proposition au cour de ce travail.

Nous avons d’or et déjà constitué un petit groupe de travail à Europe Ecologie autour de cette charte. Nous prenons la mesure de l’importance de celle-ci pour agir sur le comportement social et environnemental des bénéficiaires des aides régionales. Il s’agit d’être vraiment incitatif.

 

Et puis le quotidien :

 

La vie d’un élu ne s’arrête pas à sa lettre de mission. Il ne faut pas oublier nos désignations, notamment dans les lycées qui vont pour moi au-delà de la simple représentation puisque nous sommes le lien politique entre la Région et l’établissement.

Je prolonge ma participation aux conseils d’administration dans un dialogue avec le chef d’établissement (déjeuners, visites…).

Je suis également présent dans les conseils d’administration du Centre de communication de l’ouest et du CNFPT (centre de formation des agents territoriaux).

 

Des circonstances professionnelles me permettent de me consacrer à plein temps à mon mandat, j’entends utiliser cette disponibilité pour lancer tous ces projets et les mener à bien avant la fin de mon mandat. C’est un vrai challenge pour moi, j’ai de nouvelles idées tous les jours, la difficulté est parfois de se caler avec les rythmes de l’institution. Je favorise particulièrement le dialogue, c’est la seule façon de mobiliser autour de soi pour mener à bien nos politiques.

 

 

Laurent MARTINEZ,

Conseiller régional,

Commission des Finances, du personnel, des affaires générales, de la communication et de la démocratie.

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