« La virgule de Sablé »

Michel Perrier en discussion avec Hubert Dumesnil et Jean Arthuis

Lundi 27 août, Michel Perrier accompagnait le président de Région dans la visite du chantier de la virgule de Sablé. Ce nom bizarre identifie un tronçon ferroviaire permettant des déplacements directs entre Nantes et Laval, ou encore Rennes et Angers. Elle consiste en la réalisation, sur la commune d’Auvers le Hamon (72) d’une liaison de 3,6 km seulement entre la future ligne à grande vitesse (LGV) Bretagne-Pays de la Loire et la ligne classique Le Mans/Angers/Nantes.

Quel que soit l’avis que l’on porte sur le projet de LGV Paris-Rennes, la virgule de Sablé constitue en l’état un projet innovant et utile. C’est pourquoi les Verts mayennais ont décidé de le soutenir et défendu le projet de la « Virgule de Sablé » quand la FNAUT l’a mis en avant. Ce n’était pas gagné, ce projet sortant des schémas classiques de construction de LGV. Il a ainsi fallu convaincre et attendre quatre ans après la Déclaration d’utilité publique (DUP) de la LGV pour que celle de la virgule soit décrétée. Les travaux de cet aménagement viennent de démarrer.

Lundi 27 août, une visite de chantier était ainsi organisée par Réseau ferré de France (RFF) en présence de son Président, Hubert Dumesnil. Toutes les collectivités parties prenantes étaient présentes : les Régions Bretagne (10% du financement) et Pays de la Loire (25 %), le Département de la Mayenne (5%), Angers Loire Métropole (5%), et Laval Agglomération (5%), mais aussi plusieurs députés, deux Préfets (l’Etat participe pour 23 %, et RFF pour 22 %). Cela a été l’occasion de rappeler l’intérêt de cette construction d’un coût très mesuré (36,3 millions d’euros) car construite en même temps que la nouvelle ligne LGV.

La virgule permet une fonctionnalité nouvelle avec le développement de services régionaux rapides (200 km/h). Ce sera en effet la première fois que du matériel TER circulera sur une LGV (pour la partie Sablé/Laval). La Région des Pays de la Loire a financé les adaptations techniques nécessaires sur 8 automotrices ZTER de son parc pour un coût global de près de 16 millions d’euros.

La virgule offrira un important gain de temps de parcours , supérieur à 45 minutes, en évitant les correspondances par le Mans ou Rennes : il en résulte une réelle attractivité du mode ferroviaire sur des liaisons comme Rennes/Angers ou Laval/Nantes. La mise en service commerciale est prévue pour mai 2017. La gare de Laval, réhabilitée bientôt en pôle d’échanges multimodal (PEM) redeviendra enfin une étoile ferroviaire, ce qui permet de crédibiliser encore plus la perspective, à terme, d’une réouverture de la ligne Laval/Mayenne.

H. Dumesnil a su remercier clairement la FNAUT (la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) qui, la première, a imaginé et défendu cette nouvelle liaison. Habilement, il a fait également remarquer que c’était là « une évolution dans la conception de la LGV à la française. Ce n’est pas simplement une desserte de métropole à métropole. On combine la grande vitesse à grande distance et la desserte de villes à échelle plus réduite« .

Dans le débat actuel, indispensable, sur l’avenir des grands projets d’infrastructures, nul ne doute que cette expérience sera étudiée de près.

 

Michel PERRIER,
Conseiller régional des Pays de la Loire, en charge du suivi du Schéma régional d’accessibilité, du plan de sécurisation des passages à niveau, et des étude


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