La sobriété énergétique est une question sociale
Au moment où Mme Royal nous dit qu’elle ne veut pas suivre les recommandations du Conseil d’État demandant d’appliquer une facture d’électricité rétroactive, nous parlons des façons de faire des économies d’énergie aux Rencontres parlementaires sur les énergies renouvelables.
Je comprends le souci de la ministre à vouloir préserver le pouvoir d’achat des français mais n’est-ce pas se cacher derrière son petit doigt que de ne pas vouloir reconnaître que, oui, le coût de l’énergie va augmenter considérablement (30% de 2012 à 2017 pour l’électricité d’après la Commission de régulation de l’énergie (CRE)) et que la meilleure façon d’y répondre est d’aider les ménages à habiter dans des logements économes en énergie.
C’est malheureusement l’histoire de la patate chaude que chacun se relance sans prendre de vraies mesures structurantes et planifiées.
Avoir limité la hausse du prix de l’électricité à 2% en juillet 2012 alors que la CRE avait conseillé une augmentation de 5,7% risquait forcément de déboucher vers un retour de bâton encore plus douloureux.
On voit là combien la sobriété énergétique est avant tout une question sociale. Il est plus que nécessaire de mettre en place des mécanismes financiers pour aider tous propriétaires à s’engager dans des travaux de rénovation énergétique mais aussi de mettre en place des obligations de réhabilitation dès lors qu’il y a changement de propriétaire ou de locataires afin de disposer d’un logement décent énergétiquement.