Une école d’ingénieur qui accueille majoritairement des apprentis

Première étape au CESI, une école d’ingénieurs généralistes qui a la particularité d’accueillir quasiment exclusivement des apprentis. La formation est gratuite pour les apprentis, c’est assez important pour être signalé (le coût est supporté par la taxe d’apprentissage collectée sur les entreprises et par soutien du conseil régional).

Autre originalité : l’école a ouvert depuis deux ans un cycle préparatoire de deux ans, ouverts aux bacheliers. Ce cycle leur permet de préparer l’entrée dans le cycle ingénieur. Dès le bac obtenu, ils sont donc sous statu d’apprentissage. C’est une initiative que je soutiens fortement ; ce type d’ouvertures permet des parcours complets à des jeunes qui viennent par exemple de bacs pro et qui ne s’imaginaient pas finir ingénieurs. L’apprentissage jouant ainsi aussi un rôle d’ascenseur social. On est d’ailleurs loin des traditionnelles classes prépas et du bachotage. Ici, on travaille en équipe et sur des problématiques concrètes à résoudre. Seul regret : moins de 20 filles pour 118 élèves au final ; encore beaucoup à faire pour l’égalité homme-femme !

Une mise en réseau pour optimiser les capacités d’hébergement

Deuxième étape, déjeuner de travail avec les proviseurs et les gestionnaires des 9 lycées publics de la région (de Guérande à Pontchâteau, en passant par la Baule et Saint Nazaire), pour faire le point sur les internats. Ici comme partout dans la région, la demande en places d’internats augmente. Les jeunes y trouvent des conditions de vie et de travail de plus en plus satisfaisantes.

Une très bonne réunion de travail. Nous décidons ensemble de donner une nouvelle réalité au service public régional d’hébergement des jeunes en mettant en réseau ces 9 lycées pour optimiser les capacités existantes. J’ajoute trois décisions importantes que je soumettrai dans les semaines à venir au vote des élus du Conseil régional : la rénovation et la réouverture de l’internat du lycée des 3 rivières à Pontchateau (50 places), la rénovation de nouvelles chambres à Olivier Guichard à Guérande (30 places en plus) et la construction d’une nouvelle résidence pour les lycéens nazairiens (entre 60 et 80 places).

Première visite au lycée expérimental de Saint-Nazaire

Dernière étape, au lycée expérimental. Il existe d’autres lycées expérimentaux en France, mais celui de Saint Nazaire est très spécifique. Il est cogéré par l’équipe pédagogique et par les élèves. Les journées traditionnelles de cours et la notion de classe n’existent pas et sont remplacées par des ateliers et des modules. Alors oui, je l’avoue, c’était une visite très déstabilisante.

Il faut ne pas se laisser porter pas ses idées reçues, bonnes ou mauvaises. J’ai envie d’y retourner prochainement pour approfondir. Nous avons notamment échangé sur l’intérêt de disposer d’éléments d’évaluation réguliers sur le lycée ; je trouve que cela fait défaut par rapport aux autres lycées expérimentaux. J’ai aussi insisté sur l’intérêt pour les jeunes du lycée « expé » de participer plus aux actions éducatives mises en œuvre par le Conseil Régional.

Matthieu ORPHELIN