EPR/ THT : Arrêtons les frais !
Une fois de plus, EDF annonce une augmentation du coût de l’EPR de Flamanville. Evalué lors des débats publics à 3,3 milliards d’€, il est estimé maintenant à 8,5 milliards d’euros. Et encore, comme le chantier ne sera pas terminé avant 4 ou 5 ans, nous ne connaissons pas le coût définitif. Où s’arrêtera cette folle inflation ?
Déjà, avant même ces nouvelles augmentations, la Cour des Comptes évaluait déjà le coût du kWh produit par l’EPR comme supérieur à celui de l’éolien… et ce sans que soient correctement évalués les coûts induits sur les assurances en cas d’accident, les coûts de raccordement, de gestion des déchets, et de démantèlement notamment.
Les questions de sûreté de l’EPR sont loin d’être résolus : système de contrôle commande remis en question par les Autorités de Sûreté finlandaises, britanniques et françaises ; multiplication des défauts de construction qui ont conduit a plusieurs reprises a des arrêts de chantier de plusieurs mois ; non résistance aux risques de crash aérien ; non compatibilité avec les enseignements de la catastrophe de Fukushima…
A cela s’ajoute le crash de la filière nucléaire de l’EPR : retards et surcoûts similaires en Finlande, imbroglios en Chine, incapacité à vendre l’EPR ailleurs, … L’EPR prévu à Penly a été abandonné et si l’EPR était finalisé à Flamanville, il serait le seul de sa génération en France: un prototype sans lendemain.
« De plus en plus gros, de plus en plus difficile et cher à construire, de plus en plus complexe à contrôler et probablement à faire fonctionner, l’EPR nous envoie dans le mur. Il faut arrêter les frais, se tourner résolument vers les renouvelables et construire une société plus sobre en consommation d’énergies. » conclut Michel Perrier, conseiller régional Europe Ecologie Les Verts, « ce qui permettrait aussi de stopper la ligne THT Cotentin Maine qui deviendrait bien inutile »