Monsieur le président, cher-e-s collègues,

Soyons intelligents. Les plus éclatantes victoires sont rarement l’œuvre d’une seule personne . Les plus belles avancées sont rarement le fruit d’un travail isolé. Prenez le FC Nantes. Croyez-vous qu’ils sont revenus au sommet par le fait d’une seule personne ? Non, ils ont un staff, des entraîneurs, des sponsors, des supporters, une équipe !

Et nous dans tout ça ? Du talent ? On en a. De l’énergie ? Aussi. De l’argent ? De moins en moins, mais allez, on en a encore un peu. Alors jouons collectif, abattons les cloisons, entre nous, entre les politiques publiques, pensons global, pensons système et sûr que l’on pourra accomplir encore de belles choses.

Cette dynamique collective, cette volonté de décloisonnement, on la retrouve dans la Charte de Développement durable votée en juin dernier ou encore dans le plan régional pour la biodiversité. Parce que les défis posés par la confrontation entre un modèle qui repose sur le dogme d’une croissance infinie, alors que notre planète est, elle, finie – confrontation qui se traduit par la raréfaction des ressources naturelles, la pollution des eaux, la disparition des espèces, mais aussi l’aggravation des problèmes sanitaires liés à la détérioration de notre environnement, la précarité énergétique, l’accroissement des inégalités à travers le monde –, ces défis impliquent tous des enjeux économiques, sociaux et sociétaux, culturels, sanitaires, qui sortent bien du seul cadre de l’environnement et embrassent l’ensemble des enjeux politiques.

Alors certes, nous n’avons probablement jamais autant parlé d’environnement qu’aujourd’hui et de l’ensemble des services que la nature nous rend, comme nous le montre la préparation du Sommet sur le Climat à Paris en décembre 2015. Mais face aux effets d’annonce des uns et aux divers renoncements des autres – le projet de loi de finances pour 2015 prévoit une coupe supplémentaire de 5,8% dans le budget du Ministère de l’Ecologie, après une baisse de 6,5% déjà, dans le budget 2014 – que penser ?

En Pays de la Loire, on peut se féliciter que l’ambition de nos discours se traduise en actes et prenne pleinement en considération notre futur rôle de chef de file en matière de biodiversité : politique de l’eau volontariste, soutien aux RNR et PNR, mesures agro-environnementales… Nous maintenons notre budget, et même le consolidons. Notre politique environnement est bonne, nous pouvons être fiers.

Mais soyons honnêtes, avec 28 millions d’euros, ce ne sont que 1,88% du budget régional que l’on consacre à l’environnement, au sens strict. Ce chiffre montre l’importance de considérer l’environnement comme un dénominateur commun à l’ensemble de nos politiques régionales. Nous le faisons déjà à bien des égards, mais il nous reste encore plusieurs marches à franchir.

Alors face aux défis qui s’imposent, soyons intelligents, pensons global et jouons collectifs !

Merci de votre attention