Décision modificative 2 : intervention générale de Sophie Bringuy

Intervention générale prononcée par Sophie Bringuy, vice-présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire, lors de la session plénière du 21 octobre 2011 consacrée à la Décision Modificative 2 (DM2).

 

Monsieur le Président, cher-es collègues,

 

Octobre 2008. Eclatement d’une crise mondiale. Une crise qui était inéluctable compte tenu l’obstination à continuer de porter à bout de bras un système qui ne fait qu’épuiser nos richesses et accroître les inégalités sociales. Que s’est-il passé depuis ? Quelles mesures ont été prises ? Avons-nous su amorcer la transformation nécessaire de notre société ?

 

En réponse à ces questions, un premier constat : le creusement des inégalités. En effet, les conclusions de la dernière enquête de l’Insee d’août 2011 sur le niveau de vie des français est sans appel : il y a de plus en plus de pauvres et ces pauvres sont de plus en plus pauvres ; alors que parallèlement les plus riches continuent, bien que plus lentement, à s’enrichir…

 

Le président de la République avait promis de réguler le système financier. Comme pour le Grenelle, le bilan de ces annonces est plus que décevant.

 

Nous ne sommes pas coupables du déficit de l’Etat, qui continue de proposer des budgets très optimistes et dont on sait notoirement qu’ils vont continuer de creuser la dette. Soyons clairs et responsables ! L’austérité n’est pas une réponse réaliste : elle a des conséquences sociales directes et limite les investissements indispensables à la transformation sociétale que nous avons la responsabilité d’accompagner.

 

C’est parce que le projet régional donne une place à cette transformation que le groupe Europe Écologie-Les Verts s’associe aux orientations budgétaires votées au budget primitif, dans le prolongement duquel se situe cette DM2. Nous maintenons le cap sur les investissements et nous pouvons en être fiers. Ne pas céder à l’angoisse entretenue mais nourrir la créativité et oser l’alternative, en replaçant l’humain au cœur de notre projet collectif.

 

Cette DM2 clôt ainsi l’exercice 2011 sous le signe de la responsabilité, de la solidarité et de l’efficacité.

 

Responsabilité, comme nous le montre la création du fonds régional public de co-investissement IDEE ou encore le fonds de soutien aux entreprises de l’ESS, même si l’on constatera que l’écart reste encore très important entre ces 2 fonds. Le soutien au développement des filières et notamment des éco-filières est également affiché, démontrant ainsi la volonté d’aller plus loin qu’un simple réajustement des défaillances économiques. Être responsable, c’est aussi soutenir un développement des nouvelles filières qui s’inscrive dans l’équilibre de notre territoire. Nous nous inscrivons pleinement dans cette démarche comme le montre le vœu que nous proposons sur les EMR aujourd’hui.

 

Solidarité, comme nous le montre le complément à la création de nouvelles maisons de santé ou encore l’évolution du dispositif des emplois tremplins vers les emplois de solidarité. Le soutien apporté au carrefour des solidarités nous rappelle également que notre politique internationale se doit d’être au service de la solidarité internationale. C’est notamment l’objet du vœu qui vous sera présenté en fin de session.

 

Efficacité enfin, en termes d’environnement comme nous le montre la dotation complémentaire attribuée à la gestion de l’eau des bassins versants. Efficacité encore en termes de transformation écologique de l’économie à travers notamment la politique énergétique qui consacre plus de 4 millions aux énergies marines renouvelables, via le projet SEM-REV.

 

Cette année qui se clôt nous appelle à toujours progresser, oser toujours plus. Nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux en début de mandature, et nous avançons pas à pas. L’un d’entre eux est celui du 3×30. Un objectif qui répond à l’urgence écologique, mais qui a aussi une dimension éminemment sociale et qui ne pourra être atteint que grâce à une mobilisation dynamique de notre tissu économique. Nous souhaitons donc que 2012 soit l’année où cette objectif irriguera pleinement l’ensemble de nos politiques sectorielles, favorisant ainsi également la porosité nécessaire pour que nos dispositifs soient de plus en plus fins, de plus en plus cohérents.

Cette détermination rejoint pleinement tout le travail réalisé dans le cadre des indicateurs de richesses. Nous avons aujourd’hui nos arbres de richesses. Agissons maintenant pour qu’ils s’enracinent dans l’ensemble de nos politiques publiques, afin de répondre aux grands défis de ce 21ème siècle.

 

Sophie BRINGUY

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