[C_PRESSE] Une étude indépendante pour une optimisation de Nantes Atlantique, pas pour un agrandissement !

Impression

Comme à leur habitude, les partisans du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes continuent leur campagne de désinformation en s’appuyant sur des études incomplètes et à l’objectivité contestable. Ainsi, à partir des conclusions de l’étude d’un cabinet d’avocat davantage spécialisé dans le droit fiscal et le droit des affaires que dans le droit de l’environnement (étude dont le contenu n’a même pas été communiqué), la Chambre régionale de commerce et d’industrie proclame que l’agrandissement de l’aéroport actuel de Nantes Atlantique serait soumis à des contraintes environnementales plus exigeantes que celles entourant le projet de transfert.

 

Malheureusement, cette étude confond agrandissement de l’aéroport et agrandissement de l’aérogare. Comme le rappelle Jean-Philippe Magnen, président du groupe EELV au Conseil régional des Pays de la Loire : « Il n’a jamais été question d’empiéter sur les espaces naturels protégés voisins pour agrandir l’aéroport actuel. Le travail réalisé notamment par l’Atelier citoyen pour l’optimisation de Nantes Atlantique consiste pour l’essentiel à rénover l’existant et à construire des bâtiments sur des surfaces déjà artificialisées, grâce notamment au foncier facilement récupérable en édifiant des parkings en silo. »

Les élu-e-s écologistes soulignent que cette enquête se limite aux aspects juridiques, sans pousser jusqu’au volet scientifique. « Dommage, car aucune étude scientifique n’a jamais prouvé un quelconque lien entre le survol du lac de Grand-lieu et d’hypothétiques pollutions qui impacteraient la faune et la flore de la réserve naturelle, indique Yannick Jadot, eurodéputé EELV du Grand Ouest. Au contraire, les limitations drastiques des constructions autour de Nantes Atlantique protègent actuellement la Réserve naturelle de Grand-lieu de l’étalement urbain, comme son ancien directeur Loïc Marion l’a rappelé à la Commission du dialogue en 2013. »

Le discours virulent de la CRCI ne repose donc sur rien et son président aura beau répéter le mantra thatchérien «  Il n’y a pas d’alternative », le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes restera toujours ce grand projet inutile et imposé dont le coût et les impacts environnementaux et sociaux sont démesurées. Un projet qui ne peut s’inscrire dans un développement équilibré et durable du territoire tel que le défendent les écologistes : un aménagement qualitatif où les attentes des usagers et l’optimisation de l’existant resteraient les priorités.

« Force est de constater que l’étude sérieuse et objective sur le réaménagement de Nantes Atlantique, que réclame notamment la ville de Bouguenais, n’est toujours pas lancée, conclut Pascale Chiron, co-présidente du groupe Ecologistes et citoyens à Nantes Métropole. L’amélioration des capacités d’accueil et de service de l’aéroport actuel est pourtant plus que jamais une solution crédible : son coût serait bien inférieur à la réalisation d’une nouvelle infrastructure aéroportuaire dont les conséquences environnementales mais aussi sociales seraient catastrophiques, comme la rappelait la CGT dernièrement. »


Jean-Philippe Magnen, Président du groupe EELV au Conseil régional des Pays de la Loire

Yannick Jadot, Eurodéputé EELV du Grand Ouest

Pascale Chiron, Jean-Paul Huard, Marc Denis co présidents du groupe écologistes et citoyens de Nantes Métropole

 

Laissez un commentaire

Remonter