[C-Presse] Un mois de prison avec sursis pour une marche arrière en tracteur ?

Aujourd’hui, la sentence est tombée. Sylvain Fresneau, président de l’association de défense des exploitants concernés par l’Aéroport (ADECA), a été condamné par le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire à un mois de prison avec sursis. Clément également cité à comparaitre écope lui de deux mois, également avec sursis. 

Aujourd’hui, la sentence est tombée. Sylvain Fresneau, président de l’association de défense des exploitants concernés par l’Aéroport (ADECA), a été condamné par le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire à un mois de prison avec sursis. Clément également cité à comparaitre écope lui de deux mois, également avec sursis.

Les élu-e-s régionaux EELV expriment leur vif étonnement quant à la gravité des peines retenues contre les deux opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et tiennent à manifester leur soutien.

« L’interdiction à manifester n’a pas été retenue et nous nous en réjouissons. Toutefois ces condamnations nous semblent disproportionnées et surtout absurdes » affirme Christophe Dougé, conseiller régional EELV des Pays de la Loire. Il précise : « Un mois avec sursis pour incitation à la violence contre les forces de l’ordre est une sentence illogique au regard des faits ; à savoir la réalisation d’une manœuvre en marche arrière avec un tracteur et remorque attelée. »

La condamnation retenue contre Clément (2 mois avec sursis pour refus de prélèvement ADN) n’a pas de sens non plus. Comme l’explique son avocat, ce type de prélèvement n’est exigé que lorsqu’un délit a lieu, or Clément n’a pas été condamné pour de tel fait.

Ce type de décision, injuste plus que sévère, constitue une véritable épée de Damoclès pour les militants.  Quel signal donne-t-on à la mobilisation citoyenne quand des faits et gestes anodins peuvent être interprétés de la sorte ?

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