[C-Presse] L’EAU EST AUSSI RARE QUE L’ARGENT PUBLIC !

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En marge du Forum mondial de l’eau à Marseille, Bruno Lemaire a déclaré qu’il fallait « impérativement que l’on réalise des retenues collinaires pour stocker l’eau en hiver afin de pouvoir s’en servir en été ». Une annonce irresponsable pour les écologistes : à l’heure où l’Etat ferme tous les robinets, un euro destiné à l’agriculture doit être un euro économe en eau, créateur d’emplois durables et protecteur de l’environnement !

Ces trois dernières années, avec leur déficit pluviométrique, illustrent pleinement l’urgence à engager une adaptation des exploitations agricoles aux changements climatiques et à la pénurie en eau. En effet, s’il manque de l’eau pour l’agriculture, il en manque aussi pour les rivières, la survie de la faune aquatique : les ressources ne sont pas inépuisables.

Sophie BRINGUY, vice-présidente en charge de l’environnement du Conseil régional des Pays de la Loire, et Christophe DOUGÉ, élu en charge des politiques de l’eau, rappellent que « l’eau est aussi rare que l’argent public ! ». Aussi, il faut privilégier les changements structurels des exploitations, le développement de cultures économes en eau à la différence des systèmes basés sur le Maïs, plante grande consommatrice d’eau.

« Nous ne sommes pas contre l’irrigation agricole », rappellent les deux élus, « mais les réserves d’eau doivent être orientées en priorité vers des cultures à forte valeur ajoutée (maraîchages, arboricultures, etc.) et non des cultures de plein champ ou les gaspillages sont courants ».

Nos collectivités, tout comme l’Etat, doivent donc privilégier dans l’attribution de leurs aides, les systèmes économes en eau, et non la fuite en avant à la création de nouveaux réservoirs, couteux et inéquitables. « La priorité doit être aux changements de cultures et de pratiques culturales pour traiter « la pénurie d’eau à la source », d’accompagner les transformations nécessaires et l’essaimage des expériences qui ont montré une meilleure résilience à la sécheresse ces trois dernières années », soulignent Sophie BRINGUY et Christophe DOUGÉ.

 

 

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